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Pour l'amélioration des performances des entreprises publiques camerounaises: le rôle du conseil d'administration

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par André Marie MBILI ONANA
Université de Yaoundé II SOA - DEA ès Sciences de Gestion, option Finance 2004
  

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II- Les systèmes de gestion du service public

Une fois précisées les définitions et les différentes justifications de l' existence des entreprises publiques, il paraît désormais important de savoir quelles méthodes et outils utilise-t-on pour en assurer la gestion. Tel est le leitmotiv de cette deuxième section ; ceci dit, avant d'en arriver là nous proposons que soit revisité le concept de gestion lui-même dans sa globalité avant d'en définir les contours pour ce qui est des entreprises du service public.

II-1 L'existant en matière de gestion d'entreprise

Il nous est essentiellement fourni par la théorie des organisations et fait apparaître deux tendances : une gestion traditionnelle appréhendée par le taylorisme et faisant référence aux exigences d'augmentation de rendement dans les ateliers d'usines industrielles et de l'autre côté, après les années 70 notamment une gestion de la firme se voulant plus modernisée. C'est cette deuxième tendance qui va susciter la naissance

du concept de gestion stratégique, suite aux contributions des chercheurs de la Harvard Business School (HBS) et d'Igor Ansoff (1965). L'expression de gestion stratégique est alors substituée à celle de « politique générale de l'entreprise » encore assimilée par certains chercheurs à la « gestion prévisionnelle. »

II-1-1 L'approche traditionnelle de la gestion d'entreprise

Elle est constituée respectivement de l'organisation scientifique du travail (OST), de la prise en compte progressive du management et de l'introduction de la rationalité dans la conduite de la firme.

I-1-1-1 L'organisation scientifique du travail

C'est l'invention de Taylor F.W. qui a ainsi eu le mérite de formaliser la science de l'organisation. Son oeuvre va par la suite être revue et augmenter par Henry Ford.

A- Le taylorisme (1 856-1945)

F.W. Taylor développe le système des salaires aux pièces et étudie les éléments ayant trait à la productivité, à la qualité du travail, au moral des travailleurs et à la façon de les rémunérer. Cette analyse débouche sur les cinq principes de l'organisation du travail que voici :

- les tâches doivent être décomposées en éléments constitutifs ;

- chaque élément doit être analysé afin de rechercher la meilleure méthode d'exploitation ;

- les éléments de chaque tâche doivent être intégrés, et il est nécessaire d'établir des normes de rendement ;

- les employés doivent être sélectionnés et entraînés d'une façon scientifique ;

- les travailleurs doivent être rémunérés en fonction du rendement.

Pour ce qui est du premier principe, notamment la décomposition des tâches en gestes élémentaires à durée imposée, il permet de parcelliser et d'individualiser les opérations

humaines qui apparaissent alors en << miettes >>16 pour reprendre l'expression de Friedmann G. (1956).

L'O.S.T a certes le mérite de formaliser l'action dans l'organisation, mais elle participe en même temps à déshumaniser une catégorie de personnes, notamment les employés dont la seule tâche dans l'organisation se résume en l'exécution.

B- Le fordisme

La contribution de Ford à l'O.S.T développée par Taylor consiste en la quasimécanisation de la chaîne de production. Cette dernière, à travers la simplicité des gestes qu'elle induit, assure une rapidité, source de la productivité. La répétition et la monotonie sont cependant des griefs contre ce système. En effet, la mise en oeuvre du capitalisme automatique va enlever au travailleur la petite parcelle d'activité intellectuelle qui lui restait, et réduire son travail à une tâche de surveillance purement <<réflexe >> car le principe mécanique, en donnant à la machine l'art de façonner l'objet, met presque à l'écart l'ouvrier. Le fordisme se caractérise cependant par trois aspects :

- le << rapport de production fordien >>17 , c'est l'expression de la production en grande série de marchandises dont la valeur unitaire en termes de temps de travail nécessaire est abaissée ;

- le << rapport salarial fordien >>18 , c'est la substitution du salaire au temps : au salaire à la pièce. Elle regorge une double dimension : le salaire direct garanti par les formules d'indexation des salaires sur les prix des biens de consommation ; et le salaire indirect (chômage, santé, vieillesse) apportant quelques garanties concernant la reconstitution de la force de travail ;

- la << configuration fordienne de la division du travail >>19 , c'est la liaison établie entre norme de production et norme de consommation à l'origine de la production en

16 Friedmann G., (1956), Le travail en miettes, Gallimard, paris

17 Le << rapport de production fordien >> désigne les conditions particulières de production des biens suscitées par la rationalisation taylorienne et fordienne du travail et de la production.

18Le << rapport salarial fordien >> désigne ce qui a trait aux modalités institutionnelles et concurrentielles de fixation des salaires et des revenus secondaires.

19 La << configuration fordienne de la division sociale du travail >> désigne les contours du fractionnement et du sectionnement de l'appareil productif.

masse. Les secteurs ainsi concernés sont ceux de l'automobile, le logement et plus généralement les biens d'équipement des ménages.

La rigidité du système (Ansoff I., 1965) est le principal reproche fait à l'O.S.T, que ce soit dans l'optique de Taylor ou de Ford, d'où le recours aux principes de management pour le combattre.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo