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Les mécanismes de financement et de gestion budgétaire de la CEMAC

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par Marcel Williams TSOPBEING
Université de Dschang - Cameroun - Diplome d'Etudes Approfondies(D.E.A.) en droit communautaire et comparé CEMAC 2004
  

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P1-Le financement du budget des institutions et organes de la Communauté.

C'est le financement destiné à couvrir les dépenses de la Communauté « composées des dépenses de fonctionnement et des dépenses d'investissement». Les dépenses de fonctionnement sont aux termes de l'article 24 du Règlement Financier du Secrétariat Exécutif de 1999, constituées »du remboursement des intérêts de la dette et des commissions ; des dépenses relatives aux sessions des organes de la CEMAC ; des dépenses du personnel des organes de la Communauté; des biens et des services consommés ; des frais de personnel ; des autres charges et pertes diverses ; des frais financiers ». Au terme de l'article 25 du Règlement Financier précité, les dépenses d'investissement comprennent : « le remboursement du capital de la dette ; les immobilisations ; le matériel et le mobilier de service ; le matériel et le mobilier de logement ; le matériel de transport ; les études et actions communautaires de développement ». Ce financement vise donc à couvrir les dépenses de fonctionnement et d'investissement des institutions et organes de la Communauté.

Les institutions et organes intéressés par ce financement sont constitués des organes supérieurs de la Communauté( Conférence des chefs d'Etat et Conseil des Ministres), le Secrétariat Exécutif de la Communauté, la Cour de Justice, la Commission Interparlementaire, PRASAC, O.C.E.A.C, CCPAC (Interpol), CICOS. L'Ecole inter- Etats des Douanes et l'ISSEA sont dotés respectivement d'un budget propre.

Les ressources qui servent à financer le budget de fonctionnement des institutions et des organes de la Communauté sont constituées des contributions des Etats membres par le biais de la TCI/P ou par les moyens alternatifs de l'article 29 de l'Additif, les concours financières versées par tout Etat tiers et toute organisation nationale ou internationale ainsi que tout don ; des revenus de certaines prestations des organes de la Communauté.

P2- Le financement des projets intégrateurs et le financement compensatoire

Aux termes de l'article 1er du Règlement N° 3/03 - CEMAC - 046 - CM - 09 fixant les modalités d'intervention et de gestion du Fonds de Développement de la Communauté, le financement compensatoire vise la compensation des manques à gagner générés par l'application du tarif préférentiel généralisé (TPG) au taux zéro %. Les manques à gagner sont donc les pertes de recettes douanières enregistrées par les Etats membres du fait de l'application du TPG sur les échanges de produits originaires de la Communauté. Les projets intégrateurs quant à eux sont les projets et programmes concourant directement à l'intégration des économies des Etats membres et identifiés comme tels par les organes délibérants de la Communauté. Contrairement à l'UDEAC ou le financement des projets intégrateurs relevait d'une procédure différente de celle du financement compensatoire, dans le cadre de la CEMAC les deux modes de financement sont désormais du ressort de l'institution de financement du développement, appelé d'une part à jouer le rôle jadis confié à la BDEAC en matière de financement des projets intégrateurs et d'autre part à remplacer le Fonds de Solidarité qui assurait le financement compensatoire.

Le principe de la création d'un Fonds de financement du développement est énoncé à l'article 2 du Traité de N'Djamena de 1994, à l'article 1er de l'Additif du 05 juillet 1996, puis à l'article 77 de la Convention régissant l'UEAC en ces termes : « En vue de promouvoir le développement harmonieux de tous les Etats membres, dans le cadre des acquis de l'UDEAC, et pour surmonter les handicaps à l'intégration économique et sociale régionale que constituent l'enclavement ou l'insularité, les Etats membres s'engagent à mettre en place un Fonds de Développement.

Tous les pays de l'union participent au financement du Fonds de Développement.

Le montant, les contributions ainsi que l'utilisation du Fonds de Développement sont déterminés par la Conférence des chefs d'Etats, sur proposition du Conseil des Ministres ».

Contrairement donc à l'UDEAC ou le Fonds de Solidarité n'était alimenté que par les Etats côtiers, tous les Etats membres de la CEMAC participent au financement du Fonds de Développement. Le Fonds de Développement a été mis en place par le Règlement N° 10/99/UDEAC-023-CM-02 portant mise en place du Fonds de Développement et sa gestion organisée par le Règlement N° 3/03-CEMAC-046-CM-09 fixant les modalités d'intervention et de gestion du Fonds de Développement de la Communauté.

Les ressources du Fonds de Développement proviennent de la TCI/P, déduction faite des sommes affectées aux budgets du Secrétariat Exécutif et des organismes spécialisés de l'UDEAC, sauf dispositions contraires, et aux budgets de fonctionnement des institutions instaurées par le Traité. Ces ressources peuvent être complétées par des dons, legs et subventions.

La clé de répartition des ressources du Fonds entre la part consacrée aux projets intégrateurs (guichet I) et celle consacrée à la compensation (guichet 2) est la suivante :

- Affectation au guichet 1 : 60%

- Affectation au guichet 2 : 40%

Les ressources du Fonds sont domiciliées dans un compte ouvert au nom de la CEMAC dans les livres de la BEAC. L'organisation et la gestion du Fonds sont assurés par le Secrétariat Exécutif, un comité de gestion et un Agent financier. La BDEAC est désignée en qualité d'Agent financier.

En définitive, La CEMAC est financée principalement par les contributions des Etats membres versées par le biais du mécanisme de financement autonome basé sur le TCI/P et alternativement par les autres modes de contribution prévues à l'article 29 de l'Additif. A côté des contributions des Etats membres, la CEMAC peut aussi se financer par des concours financiers versés par tout Etat tiers et toute organisation nationale ou internationale, ainsi que tout don et par des revenus de certaines prestations des organes de la Communauté. Il existe également des perspectives de financement futures soutenables pour la Communauté. Toute fois la CEMAC ne fait aucune distinction entre ressources basées sur la TCI/P et les contributions des Etats membres et, assimile ou intègre les ressources de la TCI/P aux contributions des Etats ; ce qui risque ne pas produire les effets escomptés de l'institution du mécanisme de financement autonome. Il y a cependant lieu de croire qu'il ne s'agit là que d'une situation destinée à gérer la phase transitoire en attendant l'institution d'autres ressources propres devant assurer un financement intégral par des ressources propres.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore