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Essai d'évaluation de la politique laitière en perspective de l'adhésion de lAlgérie à l'Organisation Mondiale du Commerce et à la Zone de Libre Echange avec l'Union Européenne

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par KHERZAT Bahidja
Institut National Agronomique -ELHARRACH- - magister en sciences agronomiques 2007
  

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INTRODUCTION

L'agriculture algérienne a connu des changements considérables, au cours des deux dernières décennies. Ces changements économiques et sociaux font suite aux efforts de libéralisation du marché dans le cadre du Programme d'Ajustement Structurel. Ils ont été suivis depuis la fin du dernier siècle, par des réajustements successifs des politiques agricoles, notamment, le Plan National de Développement Agricole (PNDA) lancé depuis l'année 2000.

Dans ce contexte, l'objectif des pouvoirs publics demeure la sécurité alimentaire1 et l'augmentation de la production agricole pour les produits de base constituant la ration alimentaire de la famille algérienne, parmi lesquels figure, en bonne place, le lait. En effet la consommation en lait dépend fortement des importations en poudre de lait et lait instantané, mais il n'en demeure pas moins que la production nationale couvre, en partie, les besoins en zones rurales.

Face à cette dépendance vis à vis de l'extérieur et du faible niveau de contribution de la production nationale en lait notamment pour la couverture des besoins des populations urbaines, les pouvoirs publics tentent, à travers des actions d'interventions budgétaires et d'encadrement économique, d'améliorer la situation de l'élevage bovin.

Ces tentatives, menées dans le cadre du PNDA, coïncident avec les négociations d'accession de l'Algérie à l'Organisation Mondiale du Commerce. A travers l'accord spécifique sur l'agriculture, l'OMC propose avec fermeté des disciplines en termes de limitation du soutien interne et de libéralisation progressive du commerce extérieur.

1. La sécurité alimentaire a été définie comme : «  l'accés par tous, à tout moment, à assez de nourriture pour leur permettre une vie active et en bonne santé », (Banque Mondiale, 1986).

« Pour que la sécurité alimentaire de tous les ménages d'une même nation soit assurée, il importe que la sécurité alimentaire le soit au niveau national. Là, il s'agit essentiellement des conditions de l'approvisionnement, c'est-à-dire qu'il est essentiel que l'ensemble des besoins des ménages de la nation soit couvert par la production intérieure plus les importations, que celles-ci soient faites pour des raisons commerciales ou au titre d'aide alimentaire » (Michel Petit, Marie-Lajaunie dans Agroalimentaria N°2 juin 1996).

Compte tenu de ce qui précède, les questions fondamentales à l'origine de notre présent travail sont posées ci-après :

*L'Accord d'Association avec l'Union Européenne et l'adhésion prochaine à l'Organisation Mondiale du Commerce « OMC », constituent un tournant important pour l'économie algérienne. Ce qui nous amène à nous demander : Quel sera l'impact de ces accords sur la filière lait ?

* En évaluant la situation actuelle de la filière lait, quels types de recommandations efficaces peuvent être prévus pour asseoir convenablement de meilleures orientations techniques et économiques dans un souci de rentabilité et de compétitivité ?

Pour répondre à ces questions, nous nous sommes interrogés sur plusieurs points :

- Quelle est la problématique de la filière lait ?

- Quelles sont les politiques menées par l'Etat, particulièrement dans le domaine des prix et du soutien à l'investissement ?

- Quelle est la part d'influence de la politique de protection tarifaire sur les objectifs assignés à la filière lait ?

- Quelle est la marge de manoeuvre de la politique laitière actuelle par rapport aux disciplines de l'OMC ?

A partir de ces questions, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

Hypothèse 1 : Le programme de développement de la production laitière n'a pas atteint les résultats escomptés. Les interventions de l'Etat en termes de soutien à l'investissement et de prix n'ont pas eu de conséquences significatives sur les niveaux de production laitière et de la collecte. Dans le contexte économique et social actuel, la filière n'est pas rentable et non compétitive ; elle subira les conséquences (l'augmentation des prix de la poudre de lait, la diminution de l'offre, etc.) du marché international, en zone de libre échange.

Hypothèse 2 : Le Plan National de Développement Agricole (PNDA) a permis d'orienter les soutiens vers l'investissement à la ferme. Cette nouvelle orientation est conforme aux disciplines de l'OMC puisque ce type de soutiens n'est pas soumis à des engagements de limitation et de réduction. D'autres types de soutiens à la production et à la collecte seront mis en place pour développer l'intégration de la production dans l'industrie agro-alimentaire. Le plafond toléré par l'OMC permettra un soutien important à la filière. Les résultats escomptés viseraient le moyen terme.

Hypothèse 3 : Toute politique d'intervention de l'Etat en matière de prix et de soutien à l'investissement ne peut obtenir les résultats escomptés sans une adaptation de la politique financière dans toute sa dimension d'appui au développement du pays, de participation à l'amélioration des ressources physiques et une capitalisation effective des moyens de production.

Pour confirmer ou infirmer ces hypothèses, nous avons choisi d'adopter la démarche suivante :

Dans une première étape, nous procédons à un état des lieux de la situation de la filière lait sur la base des données récoltées à partir de différentes sources, dans le but de faire ressortir les contraintes de développement de la filière lait. L'approche filière constitue la méthode la plus appropriée pour nous éclairer sur la situation de la filière.

Dans une deuxième étape, nous établissons une analyse des politiques laitières suivies pour répondre à la problématique de la filière lait.

Dans une troisième étape, nous effectuons une évaluation de la politique laitière en cours, en recourant à la méthode la moins complexe pour avoir des résultats objectifs en utilisant la Matrice d'Analyse des Politiques (MAP) développée par l'Institut d'Harvard pour le Développement International, qui permet d'évaluer le degré d'intervention de l'Etat (niveau de soutien et de protection) à partir d'une comparaison entre deux situations distinctes : une situation avec intervention de l'Etat et une autre sans intervention de l'Etat. Il s'agit de déterminer la marge de manoeuvre de la politique laitière actuelle par rapport aux disciplines de l'OMC.

Enfin, nous tenterons d'anticiper sur un éventuel changement de la politique d'intervention et ses effets sur les principaux acteurs de la filière tout en prenant en considération le nouveau contexte économique mondial par le processus d'intégration économique régionale (UE, UMA,...).

Le plan de travail sera organisé autour des quatre parties ci-après ;

Ø La première partie  traitera de la situation de la filière lait en Algérie.

Ø La deuxième partie  portera sur l'évolution des interventions de l'Etat

Ø La troisième partie sera un essai d'évaluation de la politique laitière

Ø La quatrième partie incitera à la prospection de nouvelles pistes pour un ajustement adéquat de la politique laitière en réponse aux nouvelles règles du commerce mondial.

Ø Et enfin, une conclusion générale regroupera les principales voies d'investigation d'avenir.

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