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Impact prévisible de l'intégration de l'Algérie à la zone de libre échange Union Européenne et Organisation Mondiale du Commerce sur la filière huile alimentaire.

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par HACHEMI Nassim
Institut National Agronomique -ELHARRACH- -  magister en sciences Agronomiques 2007
  

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Photo prise à la Station d'Oued Smar (2006). Essai variétal d'introduction

2.- Déficience ou échec de l'outil de production industriel ?

Dans le cas de la filière des huiles alimentaires, les activités de trituration locale, n'ont pas bénéficié de la considération voulue à la faveur des orientations quasi-exclusives des investissements industriels publics, vers le raffinage d'huiles brutes importées.

En effet, l'essentiel des investissements publics réalisés à ce jour dans l'industrie des corps gras a été programmé au cours de la période 1970-1977. Ces investissements qui ont porté surtout sur des programmes de modernisation d'unités de production anciennes (d'avant la Révolution de 1954) et d'extension de leur capacité de production, ont permis à l'entreprise publique du secteur de faire évoluer ses capacités de raffinage dans des proportions importantes :

353 tonnes / jour en 1969,

795 tonnes / jour en 1982.

Durant la même période, les importations de graines oléagineuses destinées à la production locale d'huiles et de tourteaux, ont stagné puis fléchi à la fin des années soixante-dix, pour aboutir en 1982 à la fermeture définitive des trois ateliers de trituration en place depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et dont la capacité globale atteignait les 80 000 tonnes de graines triturées annuellement, avec une production de tourteau de l'ordre de 40 000 tonnes par an.

Pourtant, le pays venait d'adopter avec le quinquennal 1981/85 un modèle d'intensification de l'élevage bovin, et surtout de l'aviculture gros consommateurs de tourteaux. Les importations de ce sous-produit de l'oléagineux, allait se démultiplier rapidement sans pour cela impliquer une quelconque intention de développement de cette culture.

Tableau 14 : L'importation de tourteaux durant le premier quinquennal 1981/85.

Années

1981

1982

1983

1984

1985

Quantités (tonnes)

60 000

86 000

97 000

140 000

183 000

Source : Douanes, rapport plan quinquennal 1980-84.

Replacée dans le contexte des décennies quatre-vingt et quatre-vingt dix, cette mesure peut surprendre devant le fait que l'Algérie était en possession d'une industrie locale non négligeable, elle bénéficiait à la fois d'un potentiel, d'une expérience et d'un savoir-faire accumulés depuis fort longtemps dans le domaine de la trituration des graines. Par ailleurs les moyens financiers rendus disponibles par la maîtrise totale du secteur des hydrocarbures auraient pu conduire à l'élargissement et à la modernisation de ce potentiel.

Il n'en a pas été ainsi dans la mesure où l'importance accordée au développement des secteurs agro-alimentaire et hydro-agricole dont faisait partie la filière des huiles alimentaires, était restée limitée devant la formidable préoccupation de création « d'une base industrielle industrialisante » et l'extension des activités pétrolières à l'exploitation du gaz et l'implantation de la pétrochimie.

L'absence d'un intérêt particulier au développement des petites et moyennes industries manufacturières a entraîné rapidement la régression de l'intérêt pour la culture des oléagineux et de la construction d'une filière nationale des huiles alimentaires orientée vers l'indépendance partielle ou totale du marché extérieur en cas de besoin.

Les facilités d'importation des huiles brutes et des tourteaux, avaient estompé durant toute la période qui suivit, toute volonté d'analyse de la situation en cas de pénurie et de modification des tendances sur les marchés internationaux entre la graine oléagineuse et les huiles brutes et tourteaux. Aussi, durant toute cette période, seule l'extension des capacités de raffinage a connu un réel progrès pour atteindre 1520 tonnes / jour en 1998/99 (Tableau n°11)

Il n'en demeure pas moins que la libéralisation et l'orientation vers l'économie de marché ont modifié progressivement les données. C'est ainsi qu'après son implantation, le groupe privé CEVITAL avec le potentiel de raffinage de 1800 tonnes / jour, a bien vite analysé la situation pour s'orienter vers la réalisation de silos et d'infrastructures portuaires visant l'approvisionnement en graines de l'extérieur dans une première étape et projeter la mise en valeur dans le Sud du pays pour un approvisionnement de l'intérieur dans une seconde étape pour parer à toute éventualité en provenance des marchés internationaux ou des catastrophes et périodes de sécheresse au niveau local.

Capacités de trituration installées par CEVITAL en 2005 :

*5 000 tonnes / j de graines de soja avec un rendement de 18% en huile et 82% de tourteaux.

*2 500 tonnes / j de graines de tournesol ou colza avec un rendement de 44% en huile et 56% en tourteaux

Ce niveau de vigilance et de dynamisme constitue un apport considérable pour la mise en ordre et l'organisation des activités de la filière et lui permettre d'assurer une pérennité d'existence dans cet environnement fortement agressif.

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