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La Loi SRU : une loi en péril ? Controverses et difficultés d'application

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par Caroline Levron
Université Paris X-Nanterre - Science sociale, sociologie-économie 2007
  

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3.2.3.2. Les pénalités

La loi SRU de décembre 2000 avait instauré des pénalités selon un système forfaitaire : la commune devait verser 152 € par logements manquants. Désormais, la législation prend en compte, les ressources de la commune en portant la sanction à 20 % du potentiel fiscal par habitant et par logements manquants.

Le montant de ces pénalités est amené à décroître si la ville rempli ses obligations concernant la loi SRU, en créant des aires permanentes d'accueil des gens du voyage ou en mettant à disposition des terrains ou immeubles en vue de la réalisation de logements locatifs sociaux.

Tous les trois ans, en plus du bilan présenté par la communauté d'agglomération, le gouvernement doit transmettre un rapport au Parlement faisant le bilan des communes en matière de construction de logements sociaux.

3.2.3.3. Un nouveau dispositif : les commissions

A la demande du sénateur UMP Dominique Braye, la loi Engagement National pour le Logement a donné naissance à des commissions départementales et des commissions nationales ; toutes deux sont chargées de statuer sur les raisons pour lesquelles une commune n'a pas rempli l'objectif triennal. La première commission est présidée par le préfet du département et est composée du maire de la commune concernée, des membres de l'agglomération chargés de la question du logement ou des représentants des bailleurs sociaux présents sur le territoire en question.

La commission départementale examine les raisons pour lesquelles les logements n'ont pas été construits, proposent des solutions pour y parvenir, et peuvent sanctionner. Au contraire, si celle-ci ne trouve pas de « raisons objectives », comme le stipulait l'amendement, la commission nationale est saisie à son tour. Si la commune ne peut pas réaliser ses objectifs, la commission peut recommander un aménagement des obligations au ministre chargé du logement. Si la commission parvient à déterminer des possibilités de réalisation de logements sociaux, elle recommande l'élaboration pour les trois prochaines années, d'un programme spécifique permettant de rattraper le retard accumulé.

Cette nouvelle mesure amène les commissions à faire du cas par cas, mais rien dans la loi ne précise qu'elles sont les raisons objectives.

Avec le retour de la droite au gouvernement, les élus de gauche craignaient quant à l'avenir de la loi SRU et son quota des 20 %. Si certaines lois modifient le rôle de l'Etat, les 20 % sont désormais devenus une référence. Les amendements visant à gonfler les chiffres font l'objet de vives contestations et sont systématiquement rejetés, dépassant même les traditionnels clivages gauche-droite. Au fil des années, les différents amendements visent surtout à faire évoluer la loi, afin de prendre en compte les spécificités des communes et leur donner une autonomie supplémentaire. Sans vraiment porter atteinte au quota de 20 %, certaines de ces nouvelles mesures visent tout de même à contourner la législation de décembre 2000.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo