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La Loi SRU : une loi en péril ? Controverses et difficultés d'application

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par Caroline Levron
Université Paris X-Nanterre - Science sociale, sociologie-économie 2007
  

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Bibliographie générale......................................................................116Index des sigles utilisés

ANAH : Agence Nationale de l'Habitat

ANRU : Agence Nationale de Rénovation Urbaine

APL : Prêts d'Aide à la Personne

CHRS : Centre d'Hébergement et Réinsertion Sociale

CIL : Conférence Intercommunale du Logement

CNDSQ : Commission Nationale pour le Développement Social des Quartiers

CCPD : Conseils Communaux de Prévention de la Délinquance

CCPD : Conseils Départementaux de Prévention de la Délinquance

CNPD : Conseil National de Prévention de la Délinquance

CNV : Conseil National des Villes

DPA : Plan Départemental d'Action

DPU : Droit de Préemption Urbain

DSQ : Développement Social des Quartiers 

DSUCS : Dotation de Solidarité Urbaine et Cohésion Sociale

ENL : Engagement National pour le Logement

EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale

FAU : Fonds d'Aménagement Urbain

HLM : Habitation à Loyer Modéré

HVS : Habitat et Vie Sociale

LOV : Loi d'Orientation pour la Ville

PADD : Projet d'Aménagement et de Développement Durable

PAP : Prêt Aidé d'Accession à la Propriété

PLA : Prêt Locatif Aidé

PLH : Plan Local de l'Habitat

PLUS : Prêt Locatif à Usage Social

POPS : Protocole d'Occupation du Patrimoine Social

POS : Plan d'Occupation des Sols

PNRU : Programme National de Rénovation Urbaine

SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale

SDRIF : Schéma Directeur de la Région Ile-de-France

SEM : Société d'Economie Mixte

SRU : Solidarité et Renouvellement Urbains

ZAC : Zone d'Aménagement Concerté

ZEP : Zone d'Education Prioritaire

ZFU : Zone Franche Urbaine

ZPPAUP : Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager

ZUP : Zone à Urbaniser en Priorité

ZUS : Zone Urbaine Sensible

Introduction

La loi Solidarité Renouvellement Urbains (SRU) est certainement la législation la plus ambitieuse menée depuis la naissance de la politique de la ville. Comme toutes les mesures relevant du domaine de l'urbanisme, elle trouve ses origines dans les politiques de logements menées à partir des années 1950. A l'époque, pour remédier au manque d'habitations et lutter contre l'insalubrité, l'Etat avait entrepris la construction massive des grands ensembles qui pendant près de vingt ans sont restés des modèles de mixité sociale. Mais cette tendance s'est inversée dans les années 1970 avec le départ des classes moyennes de ces logements sociaux et leur remplacement par des populations fragiles économiquement. Parallèlement, la dégradation des grands ensembles et l'absence d'infrastructures à proximité ont contribué à ternir leur image.

Les années 1970 et 1980 ont donc vu le développement des premières politiques de la ville, afin de résoudre les problèmes d'exclusion. Si une directive du début des années 1970 faisait référence à la mixité sociale, l'ensemble des mesures étaient avant tout basées sur la notion de « discrimination positive ». Des dispositions spécifiques ont été instaurées pour réduire les inégalités entre ces zones sensibles et le reste du territoire.

Cependant, les constats d'échec de ces politiques et l'urgence face à une situation de dégradation de ces quartiers, ont incité les gouvernements de gauche du début des années 1990 à adopter une nouvelle approche, dans laquelle se reconnaît aujourd'hui la loi SRU : favoriser la mixité sociale. L'enjeu de ces politiques (Loi Besson, Loi d'Orientation pour la Ville) était d'intégrer les populations fragiles au sein du tissu urbain afin de lutter contre leur concentration dans les quartiers et leur exclusion. Mais cette nouvelle vision de la politique de la ville a très vite suscité des oppositions certains élus, souvent de droite, cherchant « à protéger » leur territoire contre cette idée de mixité sociale.

Car à travers les débats autour de la loi SRU, ce sont les clivages politiques mais également les stéréotypes sociologiques qui se font ressentir. La loi SRU doit lutter contre l'amalgame souvent fait entre logements sociaux et grands ensembles, vus comme des lieux dégradés et de violence. De même que la loi SRU doit également affronter la tendance « naturelle » de ségrégation de la part des classes sociales qui souhaitent éviter la cohabitation des groupes inférieurs sur l'échelle sociale.

Comme la LOV qui a très vite été vidée de sa substance, la loi SRU a dû faire face aux mêmes arguments et aux mêmes amendements au moment de sa promulgation. Cependant, à cause de la crise du nombre de logements sociaux qui s'est amplifiée dans les années 1990 et l'exclusion toujours plus visible, la loi SRU s'est imposée comme une mesure d'urgence et surtout répondant à une réelle nécessité. Face aux différentes attaques de nombreux groupes d'élus et associations de droit aux logements se sont engagés en sa faveur. En réaction à ces rassemblements, des groupes fustigeant cette législation ont aussi vu le jour. La loi SRU est devenue un enjeu politique concernant tous les niveaux des représentants de l'Etat, mais aussi un véritable enjeu de société.

Défendue et en même temps attaquée de toute part, la loi Solidarité et Renouvellement Urbains a toujours dû affronter des controverses sur son sujet et des difficultés dans son application. Quelles en sont les raisons ? Quels sont les arguments de ceux qui la défendent ou au contraire la condamnent ?

Promulguée en 2000, applicable depuis 2002, quel est le bilan de la loi SRU cinq ans après ? Comment les législations nées par la suite et touchant au logement social l'ont-elles prises en compte ? Et à l'aube d'un nouveau mandat présidentiel, quel avenir attribuer à cette loi ?

Aujourd'hui, la loi SRU est-elle toujours en péril comme à ses débuts ?

Afin de répondre à cette dernière question, le mémoire se présentera de la façon suivante :

La première partie sera un bref historique du logement social afin de présenter le contexte qui a progressivement donné naissance aux politiques de ville et ses évolutions, entraînant finalement la naissance de la loi SRU. D'abord basées sur « la discrimination positive », quelques politiques favorisant la mixité sociale ont pourtant vu le jour aux cours des années 1970 et 1990. Ce sont ces législations aux effets relatifs a qui abouti au vote de cette législation beaucoup plus contraignante qu'est loi SRU.

Une seconde partie sera consacrée à la loi elle-même avec ses controverses et difficultés d'application. Après un bref historique et la présentation des objectifs, un regard sociologique s'impose afin de déterminer les multiples raisons d'un refus qui perdure encore aujourd'hui.

Pour cela, l'enquête de terrain m'a conduit à observer le cas de trois communes du Val d'Oise et des Hauts-de-Seine, au profil différent. Avec divers objectifs de construction de logements sociaux, celles-ci n'appliquent pas la loi SRU de façon semblable.

Enfin dans une troisième partie, nous nous poserons la question de l'avenir de la loi SRU. D'abord à travers un premier bilan et les modifications que les législations promulguées par la suite ont pu apporter. Ensuite, avec l'étude du programme de plusieurs candidats aux élections à la présidentielle de 2007. Leur projet est un élément de réponse sur l'avenir et sur l'évolution de la loi.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore