WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Développement Financier et Croissance Economique au Togo

( Télécharger le fichier original )
par Ayira Blaise KOREM
Université de Ouagadougou/ UFR/SEG - DEA / PTCI Macroéconomie Internationale, Monnaie-Finance- Banque 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2-4 Microfinance et croissance économique

La microfinance désigne l'activité de collecte d'épargne et de refinancement des petits producteurs ruraux et urbains. Elle peut être aussi définie par deux critères : la population bénéficiaire, relativement pauvre ou tout du moins exclue du système bancaire classique et des opérations d'épargne et de crédits de faibles montants.

Le secteur de la microfinance est actuellement régi par la loi PARMEC (Projet d'Appui à la Réglementation sur les Mutuelles d'Epargne et de Crédit) au niveau de l'UEMOA. Cette loi constitue au niveau communautaire le cadre légal de reconnaissance, de gestion et de viabilité des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD).

La microfinance a un double objectif : d'abord favoriser l'accès des petits producteurs exclus du circuit bancaire à des services financiers de proximité et adaptés à la taille de leurs activités (microentreprises/microcrédits) et ensuite, réaliser une meilleure collecte de l'épargne des ménages et des petits entrepreneurs pour la réinjecter dans le circuit économique. Cette activité de microfinance est exercée par des sociétés de droit privé ayant titre d'Institutions Financières Décentralisées (IFD) qui se divisent en trois catégories : les Institutions Financières Mutualistes (IFM), les Institutions Financières Non Mutualistes (IFNM) et les autres Structures de la Microfinance.

Selon Kamalan (2006), les IMFs représentent une quantité négligeable lorsqu'on compare les données de crédits et d'épargne avec les banques commerciales. Les données actuelles sur les institutions de microfinance dans les différents pays de l'UEMOA ne poussent guère à l'optimisme en ce qui concerne l'idée d'une relation et d'une incidence de ces institutions sur le développement des institutions financières dans l'union. L'auteur conclut également que les IMFs qui ont émergé dans ces pays et se sont consolidées au milieu des années 1995 ne contribuent pas au développement des institutions financières en terme d'accroissement des capacités de création monétaire et de mobilisation de l'épargne.

Selon cet auteur si l'on s'en tient à cette perception du développement économique sacralisée autour de la variable PIB, on peut alors valider l'idée que les IMFs sont proprement inefficaces en tant que programmes de développement d'un pays vu leur contribution négligeable dans la variable déclencheur de croissance qu'est l'approfondissement financier. Pour apprécier la contribution des IMFs en tant que programme de développement dans les pays francophones d'Afrique de l'Ouest, on a besoin de développer une microfinance pérenne.

Dossou (2003), dans son étude portant sur 5 pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali et Sénégal) a utilisé le ratio encours des IMFs rapportés au crédit accordé au secteur privé par les banques. Il a abouti à un faible impact macroéconomique des IMFs car tous les taux sont en dessous de 12% et surtout que dans certains pays ce taux se situait à moins de 2%.

La figure ci-dessous montre les mécanismes relationnels entre la microfinance et la croissance

 
 

Flux
financier

 

Economie
Réelle

Economie
Financière

 
 

Epargne

Individus groupes d'individus pauvres

Ménages

Microentreprises

Intérêt

Remboursement

Microcrédit

Services
d'épargne

Institution de
Microfinance

Services de
crédits

Graphique 4 : Lien entre microfinance et économie réelle.

Kacou (2006) affirme qu'en dépit de ce consensus sur le rôle de la microfinance, dans de nombreux pays en développement et en Afrique plus particulièrement, une partie importante de la population n'a pas accès aux services financiers de base et s'enfonce dans la paupérisation. Cette exclusion financière des populations constitue un frein important au développement économique des pays dans la mesure où il est désormais unanimement reconnu que l'accès au crédit, à l'épargne, à un emploi décent, à des moyens de paiement sécurisés, aux services d'assurance favorisent le développement économique, social et humain des populations. L'auteur pour évaluer l'impact de la part des crédits de la microfinance dans le crédit à l'économie utilise le ratio du crédit accordé par les institutions de microfinance

rapporté au crédit bancaire. La conclusion de cet auteur soutient le fait que la microfinance est un facteur de développement économique.

Pour Lustin (2005), la microfinance est un puissant outil de développement avec le potentiel d'atteindre les populations pauvres, d'élever leur niveau de vie, de créer des emplois, de créer la demande pour de nouveaux biens et services, et de contribuer à la croissance économique. La microfinance joue un rôle d'instrument de réduction de la vulnérabilité des pauvres aux chocs économiques.

Toutes ces analyses qui ont été menés sur la relation entre la finance et la croissance ont bien des limites qu'il faut soulever.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite