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Education pour tous et qualité: Accès des femmes nigériennes à l'éducation en matière de santé et de lutte contre le sida

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par Laouali TANKO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar/ Chaire Unesco en Sciences de l'éducation (CUSE) de la Faculté des Sciences et Technologies - DEA en Sciences de l'éducation 2009
  

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3.2. Explicitation des variables

Les filles et les femmes qui participent au programme d'éducation en matière de VIH/SIDA durant l'année 2002-2003 constituent la cible principale de notre recherche. C'est au cours de cette année que beaucoup d'activités en matière d'éducation en VIH/SIDA au Niger ont été menées.

3.2.1. Les variables d'entrée

Les variables d'entrée ou explicatives sont les caractéristiques individuelles des filles et des femmes, leurs caractéristiques sociales, culturelles, religieuses, économiques, leurs antécédents scolaires, leur participation à des actions d'alphabétisation dans un passé récent, etc.

Ces caractéristiques sont les variables socioculturelles et socio-économiques relatives à l'âge, au niveau d'instruction, à la position dans la famille et dans la fratrie, à la situation matrimoniale, à la profession, au quartier de résidence, à la répartition des tâches, à la perception des rôles selon le sexe, au lien de parenté entre les membres de la famille, à la perception de l'éducation, de ses buts et de son utilité, à la religion pratiquée, aux sources de revenu, à la participation à l'économie familiale, au type d'habitation, etc.

3.2.2 Les variables processuelles

La variable processuelle est l'éducation, particulièrement l'éducation en matière de santé et de lutte contre le VIH/SIDA.

Le choix de l'éducation en matière de VIH/SIDA varie selon que les bénéficiaires sont motivées, engagées et qu'elles en espèrent tirer des bénéfices en fonction de leurs attentes. Il serait intéressant de savoir ce qui motive les femmes et les filles à rester dans les programmes jusqu'à la fin ou qu'est ce qui les empêche d'aller jusqu'au bout. Intéressant aussi de déterminer quels programmes sont offerts et quels programmes sont souhaités, quels programmes sont annoncés et quels programmes sont réellement mis en oeuvre, et quelles sont les compétences visées, etc.

3.2.3. La Variable effet ou expliquée

Le niveau de participation à l'éducation en matière de VIH/SIDA est la macro variable effet que nous tentons de comprendre et d'expliquer dans le cadre de notre recherche.

Les variables de cette macro variable sont importantes pour nous parce que les études de Perrenoud (1970) et Convers (1975) de même que les écrits de Caglar (1983) soulignent l'influence décisive des facteurs sociaux sur la réussite scolaire. Ainsi, Caglar écrit : «à la fin de la première année à l'école primaire, les résultats scolaires de l'élève portent l'empreinte des caractéristiques culturelles familiales. La durée, la qualité des études de l'enfant vont dépendre en grande partie de son origine sociale» Caglar (1983, p.22). Louis Legrand (1993) aussi, affirme que ce serait «dans la famille que l'échec se prépare par les habitudes contractées de «codes sociaux» handicapants par rapport aux exigences de l'école» (Louis Legrand in préface à Duru-Bellat et Mingat, 1993) cité par SALL (1996).

Les conditions économiques des parents déterminent en grande partie une bonne scolarité des enfants selon la théorie de l'habitus développée par Bourdieu (1970) pour expliquer la reproduction culturelle et l'inégalité scolaire.

Les enfants dont les parents ne disposent pas de sources de revenus substantiels ont d'énormes difficultés pour suivre leurs apprentissages. Les caractéristiques socioculturelles et économiques des parents seraient alors déterminantes pour d'une part, l'accès ou non et d'autre part, pour le maintien ou non des filles dans le système scolaire. Les conclusions de certaines études semblent aller dans cette direction : Duru-Bellat (1992) ; Mime/Martissano (1998) ; Diop/Kane (1998) ; et les résultats de Sall (1996) qui rapporte que «la préoccupation des recherches en éducation était de dégager les facteurs liés aux échecs (ou à la réussite) scolaire compte tenu des principaux groupes des sociétés étudiées. Ces principaux groupes identifiés sont généralement les classes sociales et les catégories socioprofessionnelles. La question centrale étudiée dans cette perspective avait trait à l'inégalité des chances. C'est en ce sens que les principales conclusions des recherches de type classique en sociologie de l'éducation mettent en exergue les poids des facteurs socio-économiques et des facteurs socioculturels sur l'échec ou la réussite scolaire»

Toutes les études fondées sur des données empiriques et basées sur l'approche sociologique de la réussite scolaire arrivent à une même conclusion. «Pour les sociologues de l'éducation, les différences de réussite scolaire seraient dues aux différences d'environnement social et culturel et non à des inaptitudes naturelles. Les enfants d'origine populaire, qui souffrent d'un environnement moins favorable, se retrouveraient tout naturellement en situation d'échec scolaire» Mime/Martissano, (1998, p.16)

Après avoir explicité les variables de notre recherche à travers l'analyse de nos questions problèmes, nous présenterons le dispositif méthodologique mis en place pour la vérification de nos hypothèses. Mais avant, rappelons la spécification du thème, de la problématique et des hypothèses de la recherche.

Le thème est :Femmes et éducation en matière de santé et de lutte contre le VIH/SIDA.

Le problème général est de savoir quelles filles et femmes bénéficient des programmes d'éducation en matière de santé et de lutte contre le sida au Niger ?.

En tenant compte de notre question générale telle qu'elle a été formulée (voir chapitre 1, p. 33), l'objectif général de notre étude est une contribution à une explication scientifique de l'origine socio-économique et culturelle des familles qui facilite ou entrave la participation des filles et des femmes à l'éducation en matière de santé et de lutte contre le sida. Particulièrement, nous allons tenter de déterminer :

· dans quelle mesure les approches alternatives ou projets alternatifs à l'éducation en matière de santé et de lutte contre le VIH/SIDA peuvent contribuer d'une part à l'amélioration de l'accès à l'éducation du plus grand nombre de filles et de femmes, et d'autre part, dans quelles mesures, ces projets éducatifs alternatifs peuvent améliorer la qualité ou l'efficacité externe des systèmes éducatifs traduisibles en compétences, savoirs, savoir-faire, savoir-être, savoir-devenir socialement utile à chaque individu tout au long de sa vie.

L'objectif spécifique de notre recherche est l'identification des facteurs socio-économiques et culturels qui sont liés à la participation, à la motivation et à l'engagement des filles et des femmes à suivre ces programmes d'éducation. Quelles catégories de filles ou de femmes s'inscrivent à ces programmes ? Quels profits en tirent-elles réellement ?

Nous mettons dans un tableau de synthèse les variables retenues dans le cadre problématique restreint à la page 72, tableau n°5 schéma 1. Il s'agit :

de la variable d'entrée : les caractéristiques socio-économiques et culturelles des filles et femmes ;

de la variable processus : l'éducation en matière de VIH/SIDA, des programmes, des contenus, de la durée de formation, des lieux où se déroule la formation ;

de la variable effet : la participation à l'éducation en matière de VIH/SIDA.

3.3.Explicitation du cadre problématique

Le cadre problématique choisi peut être manipulé dans un sens quelconque. Ainsi, dans notre recherche, la direction des relations postulées va de gauche vers la droite c'est-à-dire des variables entrée vers les variables effets, et des variables processuelles vers les variables effets. Aucun effet réciproque ne sera testé. Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas ce type d'effet. Bien au contraire, il peut y avoir une causalité réciproque entre les variables caractéristiques sociale, économique et culturelle et la participation des femmes à l'éducation en matière de VIH/SIDA avec un signe positif ou négatif à déterminer. De même entre la variable processuelle et les deux autres groupes de variables.

Un programme donné d'éducation y compris l'éducation en matière de santé et de lutte contre le VIH/SIDA peut être «modifié» compte tenu des «expériences acquises» lors des différentes phases d'application ou lors d'une répétition avec d'autres cibles ou les mêmes cibles quelques temps plus tard.

C'est en fonction des effets obtenus en cours et à la fin de la formation que le programme peut-être revu : combien d'inscrites parviennent en fin du programme de formation ? Quel est le degré de réalisation des objectifs du programme ? Quel est le degré d'atteinte des objectifs pédagogiques visés ?

Tableau n°5 Schéma 1 du cadre problématique

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe