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Mesure et analyse de la pauvreté infantile au Togo en 2006

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par koffi dodzi KASSAMADA
Université de Lomé - DESS 2008
  

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CHAPITRE1 : ENVIRONNEMENT MACROECONOMIQUE DU TOGO

Le développement est une des préoccupations majeures de tous les pays du monde. L'objectif principal de toute société est d'atteindre le développement économique et social pour le bien-être de ses membres. C'est à ce titre que plusieurs modèles de développement ont été adoptés pour atteindre des niveaux de croissance économique élevés.

Au 18è siècle, la révolution industrielle a permis aux pays occidentaux de s'élever à un niveau de développement extraordinaire. Tous les secteurs économiques de ces pays ont subi des transformations énormes. Au 20ième siècle, plusieurs pays de l'Asie du Sud-est et de l'Amérique Latine ont connu à leur tour, une émergence économique appréciable. Cela a permis à ces pays de se mettre sur la voie du développement. Les pays d'Asie du Sud-est concernés sont : Taiwan, Hong-Kong, Corée du sud, Singapour, Indonésie, Thaïlande etc.... ; leur ascension a été possible grâce à de lourds investissements étrangers et à une stratégie exportatrice dynamique. Aujourd'hui, au 21ième siècle, la Chine révèle une performance économique enviable et s'engage elle aussi dans un dynamisme de développement remarquable.

Pour l'Afrique, les perspectives semblent mauvaises. Le continent africain est miné par de nombreux problèmes à savoir les guerres, la maladie, la famine, le chômage etc....C'est dire que le développement apparaît comme un vieux rêve. L'Afrique est engluée dans un sous-développement persistant et les interrogations sont nombreuses sur les voies et moyens de développement économique et social. Le Togo n'échappe pas à cette constatation. Pays d'Afrique Sub-Saharienne d'une superficie de 56600Km² et une population de 6,5 millions en 20077(*), une population caractérisée par une extrême jeunesse, le Togo est limité au Nord par le Burkina-Faso, au Sud par l'Océan Atlantique à l'Est par le Bénin et à l'Ouest par le Ghana .C'est un pays en développement dont la population est inégalement répartie entre villes et campagnes avec 58% de la population qui vivent en milieu rural et 42% en milieu urbain (FNUAP ,2007).

D'autre part, la pauvreté phénomène multidimensionnel trouve son champ d'action plus en milieu rural où elle se pose avec beaucoup d'acuité, touchant 69,5 % des ménages (QUIBB, 2006). C'est un phénomène qui touche également les enfants de moins de 5 ans et dont la manifestation la plus générale est le dénuement profond associé à un état de manque et de privation relatif à un ensemble de besoins fondamentaux à savoir : nutrition, alimentation, accès aux services sociaux de base etc....

Dans notre développement, nous présenterons dans un premier temps la situation générale de l'économie togolaise, puis on va aborder le développement socio-économique et humain du pays suivi des performances et des contraintes de son économie, ainsi que les perspectives envisagées pour le développement de cette économie.

1.1-Situation générale de l'économie togolaise

La situation de l'économie togolaise comme celle de plusieurs pays de la sous- région ouest africaine présente dans l'ensemble un tableau moins satisfaisant. En effet, pour le développement du Togo, plusieurs politiques et réformes ont été mises en oeuvre. Malgré les plans quinquennaux et les programmes d'ajustement structurels, la situation économique du pays s'est aggravée au cours des deux dernières décennies suite à la crise politique que traverse le pays depuis 1990. La croissance s'est complètement affaiblie à moins de 2% au cours des trois dernières années. La population du pays au titre de l'année 2007 aurait dépassé les 6 millions avec un taux annuel de croissance se situant entre 2,6 et 2,8 %. La population rurale est estimée à près de 65% de la population totale. Plusieurs politiques ont été mises en oeuvre pour la promotion de la croissance économique. Les différentes mesures qui constituent les points les plus saillants de la situation économique actuelle sont, entre autres, le désengagement de l'Etat de certaines activités, le libéralisme économique et le processus de décentralisation.

D'autre part, l'impact positif des divers efforts consentis sur l'amélioration des conditions de vie et de travail des populations est globalement très peu perceptible. A titre d'exemple, le produit intérieur brut réel est passé de 64100 de francs en 1990 à 45100 de francs en 2002, puis à 40200 de francs en 2005. Cette dégradation s'est accompagnée d'une pauvreté monétaire et non monétaire assez grave et avec une tendance à la hausse. Des études (Banque mondiale, 1996 ; Lawson-Body, Baninganti et al. 2007 ; Djoké et al. 2008) ont été réalisées pour mesurer et comprendre les différents aspects de la question. En effet, selon les estimations de la Banque Mondiale, en 1989 la proportion des pauvres était égale à 32,3%. D'après les résultats de l'enquête du Questionnaire Unique sur les Indicateurs de Base du Bien-être (QUIBB) réalisée en 2006, la proportion de pauvres est estimée à 61,7% avec de fortes disparités selon le milieu de résidence et les régions.

Au plan de la santé et de l'éducation, les performances qui ont été atteintes dans les secteurs de l'éducation et de la santé sont mitigées. Bien que déclarés comme prioritaires, ces secteurs ont connu ces dernières années des difficultés de financement. En témoigne l'évolution des dépenses d'éducation et de santé qui, en termes de ratio aux dépenses budgétaires totales du pays sont d'un niveau faible. A titre d'exemple, la part des dépenses publiques d'éducation dans le budget total a connu depuis 1992 une évolution à la baisse. Entre 2000 et 2004, les dépenses publiques d'éducation ont diminué d'environ 10 % en valeur absolue. Leur part dans les dépenses totales de l'Etat a décliné de 21,3 % en l'an 2000 à 18,5 % en 2004. Dans le secteur de la santé, entre 1990 et 2006, les dépenses publiques réalisées dans ce secteur ont représenté d'une manière générale moins de 10% du budget total avec toutefois une légère tendance à la hausse ces trois dernières années puisque la part du budget de la santé est passée de 4,1% à 6,5% en 2005 et 7,6% en 2006.

Il découle de ce qui précède que lorsque les moyens matériels et financiers font cruellement défaut, les secteurs prioritaires ne peuvent pas fonctionner normalement, donc deviennent inaptes à offrir des services de qualité aux populations qui deviennent de plus en plus vulnérables à la pauvreté et à la misère. Ce tableau indique qu'il y a certainement des choix difficiles que seule une meilleure connaissance de la situation peut permettre d'opérer. En outre, on peut relever que les conditions objectives pour enclencher une croissance rapide et durable du développement ne sont pas encore réunies. L'insuffisance des moyens financiers, l'opacité de la gestion des affaires publiques, la corruption et le manque de bonne gouvernance entravent le développement durable et les efforts pour l'atteinte des cibles retenues dans le cadre des OMD pour 2015.

* 7 FNUAP (2007)

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault