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L'Afrique face à la mondialisation des échanges

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par Awa GUEYE
Université Cheikh ANta DIOP de Dakar - Maîtrise 2005
  

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CHAPITRE 4 : L'ABSENCE D'INFRASTRUCTURES

L'Afrique, surtout si l'on exclut l'Afrique du Sud, est à la traîne du reste du monde sur presque tous les plans du développement de l'infrastructure : qualité, quantité, coût et égalité d'accès. En outre, au cours des dernières années, le fossé entre l'Afrique et le reste du monde s'est creusé. Ceci explique la perte de parts de marché de l'Afrique au niveau mondial.

Dans bien des pays africains, c'est sur les routes que s'effectue une bonne partie du transport de marchandises. Or, l'Afrique se trouve à la queue de liste lorsqu'il s'agit de densité routière, la plupart des gens sont plus éloignés d'une route en Afrique qu'ailleurs. En Ethiopie, 70 % de la population n'a aucun accès à des routes praticables en toute saison.

Le mauvais fonctionnement du réseau ferroviaire rend la distribution d'engrais coûteuse et inefficace et retarde la croissance de la productivité agricole qui pourrait inciter les consommateurs ruraux à dépenser d'avantage pour des produits industriels et créer des relations verticales pour l'industrie.

Le coût du transport aérien devrait être moins touché par les frontières et les distances, pourtant ce coût pour l'intérieur du continent est de deux à quatre fois plus élevé que pour la traversée de l'Atlantique. Il faut ajouter que dans de nombreux pays d'Afrique occidentale, le fret aérien est tout simplement inexistant.

Le manque de moyens de transport et de communication explique environ 25 % du déclin de la part africaine des exportations. En effet, des interruptions de production, des retards de livraison ou l'incapacité de communiquer raisonnablement bien interdisent le développement de produits à forte valeur ajoutée, qui doivent absolument être livrés à temps.

Le coût du transport en Afrique est le plus élevé au monde, le fret pour les importations coûte 70 % de plus en Afrique de l'Est et de l'Ouest que dans les pays asiatiques en développement.

Cette déficience de l'infrastructure a des conséquences multiples :

- Les coûts de revient sont élevés par rapport aux autres pays ;

- La croissance et la compétitivité industrielle à long terme de l'Afrique sont considérablement entravées par le mauvais état des infrastructures ;

- Le ralentissement de l'intégration aux marchés intérieurs, or même si elle est moins évidente que l'obstacle à la compétitivité mondiale, l'obstacle à l'intégration des marchés est préjudiciable pour la croissance ;

- Le manque de routes rurales praticables en toute saison, en particulier, condamne les zones rurales à l'isolement, à une production de subsistance et à des risques élevés ;

- La mauvaise infrastructure de télécommunications abaisse d'un point de pourcentage le taux de croissance de l'Afrique. Elle entraîne une faible compétitivité des prix qui explique environ 25 % du déclin de la part africaine dans les exportations mondiales etc. ;

L'absence d'infrastructures est l'une des causes premières du manque de compétitivité. Amjadi et Jeats concluaient en 1995, qu'en Afrique, le coût du transport est une barrière commerciale plus élevée que les droits de douane. Or, le coût du transport dépend de la qualité de l'infrastructure, selon des variables telles que, la densité du réseau routier, du réseau des routes revêtues, du réseau ferroviaire, et du nombre de téléphones par habitant.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery