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De la representation du français et du créole dans le cinéma haïtien: le cas du film "Barikad"

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par Schwarz Coulange Méroné
Université d'Etat D'Haiti - Licence 2008
  

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3.2.3- Evolution du cinéma en Haïti

Après le passage de Joseph FILIPPI en Haïti, le cinéma a continué. D'après Arnold ANTONIN « Les premières projections continues [...] ont lieu à partir de 1907 au Grand Hôtel de Pétion-Ville, puis au Parisiana, situé au Champ de Mars, à partir de 1914.»105(*)

Les salles de cinéma commencent aussi à se multiplier à partir de ces dates : Ciné Variétés (Port-au-Prince, 1916), Ciné Eden (Cap-Haïtien, 1933), Paramount (Port-au-Prince, 1934), Rex théâtre (Port-au-Prince, 1935), Cabane Choucoune (Pétion-Ville, 1940), Choucoune (Pétion-Ville, 1942) etc.

Au cours de l'occupation américaine (1915-1934) on continuait à tourner des films en Haïti puisque Arnold ANTONIN explique qu'on dispose encore « d'images en mouvement » datant de l'époque de l'occupation dans les archives de la Library of Congress des Etats-Unis d'Amérique.

De nombreuses images en mouvement de la période de l'occupation (1915-1934), représentant les actions des marines et les cérémonies officielles. On peut retrouver encore des images en mouvement tournées en Haïti sur les soins de santé, l'agriculture ou des moments de la vie sociales, dont le carnaval est le moment privilégié, dans les archives de la Library of Congress également à Pathé-ciné.106(*)

Le cinéma continuait mais, à part des ½actualités haïtiennes½  le public n'avait droit qu'aux films étrangers. Il a fallu attendre 1962 pour voir le « premier long-métrage documentaire (1h 30 mn) du cinéma haïtien »107(*) Il s'agit du film  ½Mais moi je suis belle½, réalisé par Jean DOMINIQUE, Edouard GUILBAUD et Emmanuel LAFONTANT. Ensuite suivent un moyen-métrage ½M ap palé net½ en 1976, de Raphaël STINES ; un long-métrage ½Olivia½ en 1977, de Bob LEMOINE et le long-métrage  ½Anita½ en 1980, de Rassoul Labuchin. Ce dernier « a connu, un grand succès à l'époque »108(*)

Parallèlement se développe à l'étranger un cinéma militant emmené par Arnold ANTONIN. On connaît, à cet effet, les documentaires ½Les Duvalier sur le banc des accusés½ (1973, A. ANTONIN)109(*) ; ½Haïti le chemin de la liberté½ (1974, A. ANTONIN) ; ½Les Duvalier condamnés½ (1975, A. ANTONIN) ; ½ Canne amère½  (1983, Paul ARCELIN), etc.

Au cours des années 80, plusieurs films tels ½Ayisyen leve kanpe ½ (1982) ; ½ Nou tout se refijye ½ (1983) ; ½Haitian Corner ½ (1989, Raoul PECK) sortaient dans les salles de cinéma; mais les années 90 semblent avoir donné un nouvel essor au cinéma si l'on considère le nombre de films sortis (on peut citer : ½Se met kò ½ (1990), ½ Le Cap à la une ½ (1993), ½ Cicatrices ½ (1997), ½Chéri je t'aime ½ (1998), ½ Les gens de bien ½ (1995), ½La troisième guerre mondiale a déjà eu lieu½ (1997)), et cet essor continue encore dans les années 2000.

Cependant, malgré tout le progrès que connaît le cinéma haïtien tant au niveau du nombre de films sortis ou du nombre d'entrée en salle, la qualité laisse tout de même à désirer.

Pauvre du point de vue technique et artistique, (le cinéma haïtien) est très peu compétitive face aux productions étrangères... Il y a une faible préparation technique et artistique dans les milieux de la production et de la réalisation. La plupart des techniciens et des artistes, y compris des acteurs, se forment sur le tas [...] le professionnalisme est donc quasiment absent.110(*)

Il est donc clair que dans ces conditions la qualité technique, artistique et esthétique du cinéma laisse à désirer. Il reste donc au cinéma haïtien d'énormes pas à franchir avant de pouvoir s'imposer dans les festivals internationaux de films.

* 105Arnold ANTONIN, «Films et vidéos : Le cinéma en Haïti », dans INSTITUT FRANÇAIS D'HAITI, Conjonction, no 206, 2001, p. 87

* 106 A. ANTONIN, dans INSTITUT FRANÇAIS D'HAITI, idem

* 107 M. LAFONTANT-MEDARD dans INSTITUT FRANÇAIS D'HAITI, op cit., p. 39

* 108 A. ANTONIN, dans INSTITUT FRANÇAIS D'HAITI, op. cit., p. 88

* 109 Pour les dates et réalisateurs des films, voir A. ANTONIN, dans INSTITUT FRANÇAIS D'HAITI, op. cit., pp. 92-93

* 110 A. ANTONIN, dans INSTITUT FRANÇAIS D'HAITI, op. cit., p. 90

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