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Contribution à  l'analyse des résultats du PDRT par rapport aux relations de genre

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par Orou Théodore Séraphin KPASSI GOBI
Université d'Abomey Calavi - DESS gestion des projets et développement local 2006
  

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Paragraphe 3 : Objectifs de recherche

L'objectif principal est d'évaluer la contribution du PDRT à l'amélioration des relations de genre dans la zone d'étude.

De façon spécifique, il s'agira de :

1. Analyser l'efficience (extrants / intrants) des réalisations du PDRT, pour les femmes et les hommes bénéficiaires;

5 Globenet, Le rôle des femmes dans le développement : www.globenet.org/archives/web/2006

CONTRIBUTION A L'ANALYSE DES RESULTATS DU PDRT PAR RAPPORT AUX
RELATIONS DE GENRE

2. Analyser la viabilité des actions du PDRT à travers la composition et la fonctionnalité des organes de gestion ;

3. Apprécier les effets des innovations sur les activités des femmes et des hommes ;

Paragraphe 4 : Hypothèses de travail

A partir des données secondaires collectées au niveau du PDRT, les hypothèses de travail ci-après ont été formulées:

H 1 : L'atteinte des résultats du PDRT est plus efficiente pour les hommes que pour les femmes;

H 2 : Les acquis du PDRT sont viables pour les femmes et pour les hommes ;

H 3 : Les innovations technologiques ont eu un effet positif sur les activités des femmes et des hommes;

Paragraphe 5 : Revue de littérature

Dans les années soixante-dix, la condition des femmes devint un souci explicite pour les organisations de développement. Au début, l'accent était mis sur le fait que les femmes ne profitaient pas souvent des projets de développement, voire même que leur situation empirait à la suite des interventions. L'approche « Intégration des femmes dans le développement » (IFD) a tenté d'aider les femmes à obtenir une part équitable des profits issus des activités de développement. Les activités entreprises s'attaquaient souvent aux besoins pratiques relatifs au genre des femmes, plus particulièrement dans leur rôle de mères.

Pendant les années quatre-vingt, la différenciation entre les hommes et les femmes produite par la société devint objet d'analyse, par opposition aux différences sexuelles basées sur des différences biologiques. L'approche « Genre et Développement » (GED) a identifié les relations de pouvoir, les attitudes et les systèmes culturels et sociaux qui mettent les femmes dans une position désavantageuse et qui forment des obstacles structurels à l'amélioration de leur condition. Même des projets bénéfiques aux femmes dans le court terme pourraient être très inefficaces à long terme s'ils soulignent le bas statut social des femmes.

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RELATIONS DE GENRE

« Pendant les années quatre-vingt, il s'avéra que plusieurs projets avaient aggravé la condition des femmes parce qu'ils étaient basés sur des concepts sociaux et culturels occidentaux qui portaient préjudice à la condition traditionnelle des femmes. Afin de surmonter de tels problèmes, les projets suivant l'approche GED se concentrent sur les besoins stratégiques relatifs au genre »6.

Dans l'approche GED, les rôles généraux des hommes et des femmes relatifs au genre sont partagés comme suit : les femmes ont trois rôles fondamentaux, la reproduction, la production et la gestion de la communauté, tandis que les hommes ont des rôles de production et de politique communautaire.

La définition du genre varie dans sa forme selon les sources et les objectifs poursuivis bien que dans le fond, elles se rejoignent toutes. La question se pose de savoir quelle approche du concept a été retenue dans le cadre de cette étude.

Selon Bissillat,(2001) cité par Roula Abi Chebel7, « Le genre est en quelque sorte le sexe social ou la différence des sexes construite socialement, ensemble dynamique de pratiques et de représentations, avec des activités et des rôles assignés, des attributs psychologiques, un système de croyance.... ».

Le Comité Québécois Femme et Développement (CQFD)8 estime que « le terme genre est utilisé pour cerner les rôles sexuels. Il inclut les valeurs et les attitudes qu'une communauté ou une société juge comme appropriées à un sexe ou l'autre... Il résulte du processus de socialisation qui assigne des rôles différents aux hommes et aux femmes, au niveau de la production et des responsabilités. »

Ces deux définitions du concept de genre décrivent toutes, un construit social basé sur les croyances et les stéréotypes par rapport aux rôles et responsabilités liés au sexe.

6 Extrait du CD-ROOM : SNV, Les méthodologies d'analyse et de planification du développement régional, janvier 2002.

7 Roula Abi Chebel (2004), Participation féminine et inégalités de genre dans l'agriculture libanaise. Cas de Akkar, 172p

8 CQFD (2004),Trousse de formation Genre et Développement , p.36

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RELATIONS DE GENRE

La définition qu'en donne l'UNESCO9 résume les deux précédentes et offre une meilleure compréhension du concept de genre : « Le genre fait référence aux rôles et responsabilités, dévolus aux hommes et aux femmes, qui sont façonnés au sein de nos familles, de nos sociétés et de nos cultures. Ces notions s'acquièrent par l'apprentissage et peuvent varier au fil du temps et selon les cultures. Les systèmes de différenciation sociale tels que le statut politique, la classe, l'origine ethnique, les handicaps physiques et mentaux, l'âge et plusieurs autres facteurs, modifient les rôles de chaque genre. »

Le genre n'est pas qu'une caractéristique des relations qui régissent les hommes et les femmes dans la société. Il permet également d'appréhender la marginalisation des groupes ethniques minoritaires par rapport aux groupes majoritaires, des vieux par rapport aux jeunes. Le présent travail s'appui sur l'interrelation hommes / femmes dans l'analyse des résultats par rapport aux relations de genre.

En effet, la prise en compte des spécificités de chaque groupe de bénéficiaire (femmes et hommes) dans la mise en oeuvre des projets permettra de tendre vers la réalisation des objectifs de développement.

Le développement est perçu par le réseau féministe DAWN10 comme « ...un processus économique, social et culturel par lequel les besoins humains sont satisfaits par le biais d'un accès plus large au pouvoir économique et politique... ». Le PNUD (1995) définit le développement comme « un changement positif ou représentant un progrès pour les populations ».

A l'opposé du PNUD qui présente le développement comme un résultat, le réseau DAWN met l'accent sur le processus qui y mène. Les besoins humains dont la satisfaction conditionne le développement sont regroupés en deux catégories : les besoins pratiques et les intérêts stratégiques.

9 UNESCO BSP(2003), Cadre de mise en oeuvre de la stratégie de l'UNESCO en matière de généralisation de l'analyse selon le genre pour 2002-2007, p.17

10 Cité par la CQFD, 2004, p.25

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D'après l'UNESCO (2003), « les besoins pratiques sont liés aux conditions de vie. Les besoins pratiques sont ce que les femmes (ou les hommes) perçoivent comme des nécessités immédiates, telles que l'accès à l'eau, à la sécurité d'un logement et à la nourriture ».

Pour le PNUD (1995)11 par contre, « les besoins pratiques des femmes et des hommes sont les besoins concrets en termes de survie et d'avancement économique qui ne remettent pas en cause la division de travail existante ni les discriminations légales ou causées par des pratiques culturelles ou sociales. »

Dans le même sillage que les deux précédentes sources, l'INSTRAW12 estime que « les besoins pratiques des femmes sont identifiés par les femmes elles-mêmes afin de faire face à une nécessité qu'elles perçoivent comme immédiate dans le contexte des rôles qui leur sont attribués par la société... »

L'ensemble des interprétations de ce concept converge vers une même compréhension : les besoins pratiques sont spécifiques au genre et concernent les nécessités immédiates perçus qui permettent au groupe ou à l'individu de faire face aux obligations et responsabilités qui lui sont assignées par la société.

Quant aux intérêts stratégiques des femmes, ils naissent de leur position de subordination dans la société. Ce sont des intérêts à long terme qui visent à améliorer la situation des femmes. Les intérêts stratégiques des femmes incluent notamment: l'acquisition de droits juridiques, l'accès au processus démocratique participatif, l'accès à l'égalité dans l'éducation, l'emploi, etc., la réduction des écarts salariaux, la protection contre la violence, le renforcement de leur pouvoir décisionnel.

C'est ce que confirme l'UNESCO (2003) à travers son interprétation du concept : « Les besoins stratégiques des femmes désignent ce dont elles ont besoin pour échapper à leur position de subordination vis-à-vis des hommes.

11 PNUD, Le rapport mondial sur le développement humain, New York, 1995.

12 United Nation INSTRAW (2004), Glossaire de genre, http://www.un-instraw.org

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RELATIONS DE GENRE

Les interventions qui répondent à ces besoins se concentrent sur des enjeux fondamentaux qui font en sorte que les femmes (ou quelquefois les hommes) subissent une position de subordination ou des inégalités de par leur sexe. Ces besoins ou intérêts stratégiques s'inscrivent généralement dans le long terme, ne sont pas d'ordre matériel et sont souvent liés à des changements structurels concernant la condition des femmes et l'égalité des genres au sein d'une société. »

Les intérêts stratégiques ne concernent pas exclusivement les femmes mais aussi les hommes et toutes autres constructions sociales basées sur les castes, l'âge, l'ethnies...

Comme l'indique le PNUD (1995) : « Les intérêts stratégiques des hommes et des femmes font référence au statut relatif des hommes et des femmes. Ils remettent en question les rôles traditionnels que les hommes et les femmes jouent au sein d'une société. Les activités tendant à répondre à ces besoins ont pour but une plus grande égalité et l'élimination de discriminations. Ces activités peuvent comprendre l'égalité des droits (notamment les droits fonciers), l'amélioration de l'accès aux ressources productives, l'accroissement de la participation à la prise de décision, en particulier celles concernant les activités de développement, l'instauration d'une protection contre la violence domestique... ».

Les intérêts stratégiques peuvent être satisfaits à travers la conscientisation, l'amélioration de la confiance en soi, l'éducation, la consolidation des organisations de femmes, la mobilisation politique, etc. Ce processus pourrait conduire à terme à l'empowerment des femmes.

La traduction de ce terme anglais ne fait toujours pas l'unanimité au sein de la communauté linguistique. Il pourrait se traduire par l'expression : appropriation de pouvoir ou encore par le terme autonomisation.

Selon Caroline Moser,(1989) l'empowerment pour les femmes, pourrait se définir comme « La capacité des femmes à accroître leur propre autonomie et leur force interne.

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Cela est identifié comme le droit de faire des choix dans la vie et d'influencer la direction des changements via la capacité d'acquérir le contrôle sur les ressources matérielles et non matérielles ».

D'autres auteurs définissent le terme « empowerment » comme étant « un processus par lequel, au moyen de leurs luttes contre l'oppression, les actrices et acteurs sociaux augmentent individuellement et collectivement leur pouvoir, c'est-à-dire leur autonomie et leur contrôle sur leur propre vie et dans la société. Il inclut donc une dimension psychosociale ». (Dagenais et Piché,1994)

Comme l'indique l'UNESCO (2003), l'autonomisation est un processus par lequel des personnes, autant de sexe féminin que masculin, prennent le contrôle de leurs destinées, c'est à dire définissent leurs propres objectifs, acquièrent certaines compétences, gagnent de l'assurance, résolvent des problèmes et développent leur autonomie.

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