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Genre et son application dans l'ONG "Women for Women International RDC" à  Uvira

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par André Makutubu Balibwanabo
Université Ouaga 2 - Licence en management des ONG et associations 2010
  

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I.2.6 Gestation de la troisième vague

La première à parler d'une troisième vague est l'américaine Rebecca Walker en 1992. Dans un article intitulé Becoming the Third Wave, elle fait remonter l'émergence de cette nouvelle génération au début des années 1980, quand des militantes noires toujours plus nombreuses- Gloria Anzald?a, bell hooks, Chela Sandoval, Cherrie Moraga et Audre Lorde entre autres- s'élèvent contre le caractère blanc et bourgeois du féminisme radical.

S'interrogeant elles aussi sur la date de naissance de la troisième vague, certaines penseuses-« influencées par le caractère résolument mondial du féminisme en ce moment, parlent plutôt de 1985, qui mettait fin à la décennie des femmes décrétée par l'ONU et qui marquait la minorisation des femmes blanches occidentales dans les rassemblements internationaux, notamment à Nairobi » (Dumont : 2005), note l'auteure Micheline Dumont dans un recueil de textes publié au Québec.

Dialogue sur la troisième vague féministe, ce même recueil paru en 2005, constitue par ailleurs un des premiers ouvrages en français à s'intéresser spécifiquement au concept de troisième vague. L'appellation tarde en effet à s'implanter dans le vocabulaire courant des féministes francophones, dont plusieurs préféraient jusqu'à ici l'utilisation du terme « jeunes féministes » pour décrire la nouvelle mouvance. Autre manifestation de ce décalage, les oeuvres-phares de la troisième vague sont rarement traduites en français, ou sinon elles le sont avec un délai d'une dizaine d'années. Ainsi, Gender Trouble- le célèbre essai de la féministe lesbienne Judith Butler, sorti aux Etats-Unis en 1990, est paru en français en 2005.

I.2.7 Troisième Vague

Le terme « troisième vague féministe » n'est utilisé aux Etats-Unis qu'à partir des années 1990, pour qualifier une nouvelle génération de féministes qui intègrent à leurs luttes des enjeux et des pratiques qui se situent en rupture, et d'autres fois en continuité avec ceux de la génération précédente, issue de la « deuxième vague ». Entre autres différences, l'importance accordée à la diversité au sein des groupes, notamment par une meilleure visibilité occupée par les femmes considérées comme doublement marginalisées ou stigmatisées (femmes de couleurs, autochtones, lesbiennes, prostituées, transsexuelles, handicapées, ou encore les femmes grosses, pour ne nommer que ces groupes). La diversité se traduit aussi sur le plan des tactiques et des modes d'expressions. Ainsi, le militantisme au quotidien, par les choix de consommation notamment, est perçu comme une forme d'engagement aussi valable que d'autres formes plus collectives. Au niveau théorique, c'est là une des grandes différences avec les deux premières

vagues, la nouvelle vague féministe ne s'est pas constituée en un mouvement homogène et cohérent, dotée d'une ligne idéologique clair. D'où la difficulté, voire l'impossibilité d'en faire un portrait bien défini et fixe dans le temps. Certaines voix réfutent même l'existence d'une dite nouvelle vague, et parlent plutôt de la « deuxième vague, épisode 2 ».

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry