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Evolution de la conception et de la pratique de la dot dans la ville de Kinshasa. Etude menée auprès des communautés Luba, Manyanga et Yansi habitant la commune de Kimbaseke

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par Nana NZOLANI LUSUNGULU
Université de Kinshasa RDC - Licence en sociologie 2006
  

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1.3. Mariage

Le mariage d'après Frederic est une institution civile religieuse soumise à des réglementations de la parenté, de la prohibition de l'inceste, du caractère limitative être permissive des lois sexuelles, de l'interprétation imposée de la sexualité, objet de teneur ou d'honneur à des utilisations aux seules fins sociologiques et capitalistes.17(*)

Le code de la famille congolais dans son article 330 définit le mariage comme étant un acte civil, public et solennel par lequel ni l'un ni l'autre est uni dans les liens d'un précédent mariage enregistré, établissent entre eux, une union légale et durable dont les conditions de formation, des effets et la dissolution sont déterminées par la loi.

1.4. Ville

La ville est l'un des concepts qui ont suscité moult controverses entre les spécialistes des sciences humaines en général et entre sociologues en particulier. La diversité de la réalité qu'elle désigne est à l'origine de ces controverses. Cette diversité se rapporte à la taille de la ville (volume de la population et étendue de la ville), à sa configuration (infrastructure, équipement matériel, aménagement de l'espace) et aux types d'activités qui s'y exercent (administration, commerce, industrie, etc.). Les uns et les autres se sont appuyés sur un aspect pour faire prévaloir leur vision de l'espace urbain.

A partir de ces critères, des auteurs ont tentés plusieurs définitions de la ville. Ainsi, les géographes et les démographes entendent par là un fait de concentration de la population et de services. Pour les économistes, il est question surtout de nouveaux marchés. Pour les politicologues, il s'agit de l'apparition de nouvelles structures politico-administratives. Les sociologues enfin pensent pour leur part aux nouvelles modalités d'organisation sociale et aux nouvelles mentalités afférentes.

Ce dernier aspect, celui des nouvelles mentalités secrétées par la vie urbaine parait intéressant pour notre étude. En effet, la ville est perçue à travers le système de valeurs, les attitudes, les comportements, bref la culture urbaine qu'elle sécrète. P. Georges indique que lorsqu'on parle de la société urbaine, il ne s'agit pas de simple constatation d'une forme spatiale. La société urbaine est avant out définie par une certaine culture, c'est-à-dire par un certain système de valeurs, les normes et les relations sociales possédant une spécificité historique et une logique propre d'organisation et de transformation. Il s'agit d'un milieu artificiel, grâce à la prédominance d'une activité dé&terminée et à caractère sociologiquement hétérogène.18(*)

Analysant les villes africaines à la lumière de ce critère (culture), Evariste Tshishimbi Katumumonyi estime que celles-ci n'ont pas encore élaboré leur propre culture à cause notamment de la persistance des cultures d'origine ethnique qui continuent à dicter les comportements de leurs habitants. Tout en prenant en compte l'interférence des cultures ethniques dans la vie quotidiennes des populations urbaines africaines, il y a lieu de reconnaître qu'une nouvelle culture est en élaboration en milieu urbain africain observable dans les comportements des populations qui y habitent. C'est cette coexistence des cultures ethniques et celles sécrétées par la ville qui est mise en exergue dans cette étude. Et ce, à travers la mise en opposition des anciennes et nouvelles conceptions et pratiques de la dot dans les trois milieux socio-culturels que nous avons retenus dans cette étude (Luba, Manianga et Yansi). Il s'agira, en définitive, de voir si la coexistence de ces trois ethnies dans le milieu urbain de Kinshasa n'a pas sécrété une nouvelle conception et une nouvelle pratique de la dot.

En définitive, nous considérons la ville comme une agglomération comprenant une population d'environ 2000 habitants, lesquels exercent pour leur survie une multitude des fonctions, partageant une dynamique culturelle déterminée et caractérisée par une différenciation sociale.

Après cette discussion sur les concepts de base de la présente étude passons à la présentation de notre milieu d'étude, c'est-à-dire la Commune de Kimbanseke. C'est l'objet de la seconde section de ce premier chapitre.

* 17 Frederic, Précis de l'éducation sexuelle laïque, Tome 1, Maloines, Paris, 1977, p.493.

* 18 P. Georges cité par E. Tshishimbi K., Une ville et ses élites. Kananga 1960-1996, Thèse de doctorat en sociologie, Unikin, 1999, p.34

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon