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L'organisation comptable de Ed. PA SARL

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par Toudala Rigobert SIA
Université de Ouagadougou - Diplôme universitaire de technologie (DUT) 2011
  

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II.2. Les principes comptables

Toute comptabilité utilise implicitement ou explicitement un certain nombre de principes, postulats et conventions regroupés sous l'appellation de principes comptables. La plupart des principes sont universellement admis et utilisés. La connaissance de ces principes permet de comprendre l'objectif général assigné aux états financiers dans toutes les normes comptables.

Ainsi la comptabilité doit respecter ces principes qui conditionnent les règles et méthodes comptables utilisées afin d'atteindre les objectifs d'image fidèle, de régularité et de sécurité. Ces principes comptables sont :

? Le principe de prudence :

Ce principe est énoncé d'entrée dans l'article 3 de l'Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises de l'OHADA. La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérente à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des informations traitées. La prudence, appréciation raisonnable des évènements et des opérations (article 6), s'illustre plus facilement qu'elle se définit ; sa finalité est d'éviter de transférer sur des exercices ultérieurs des risques nés dans l'exercice et susceptibles d'entraîner des pertes futures.

C'est ce principe de pessimisme qui impose de tenir compte des pertes probables sous forme de provisions mais qui interdit de comptabiliser les gains simplement virtuels.

Cependant, l'excès de prudence peut conduire à une image exagérément pessimiste et non fidèle de la comptabilité.

? Le principe de transparence :

Ce principe est capital pour l'obtention d'une information loyale. L'information fournie par les états financiers doit être compréhensible, conforme aux règles et conventions du SYSCOA, suffisante et claire. On peut rattacher à ce principe les deux « règles »suivantes :

· La règle de non- compensation :

Une compensation entre certaines pertes et certains produits fausserait la comptabilité. Dans le bilan, une compensation entre des actifs et des passifs, et notamment des créances et des dettes, fausserait l'analyse de la situation financière.

Exemple : Une entreprise de travaux publics a sur l'Etat une créance de 1000000F ; à la même date de fin d'exercice, elle doit à l'Etat 1200000F d'impôts.

On doit lire au bilan :

ACTIF PASSIF

Etat 1000 000 Etat 1200 000 et non simplement 200 000 (somme

algébrique résultant de

(Créance) (Dette fiscale) la compensation).

L'entreprise aura en effet à payer, à l'échéance prévue, 1200000F d'impôts et devra attendre l'échéance de sa créance sur l'Etat de 1000000F pour percevoir cette somme.

· La règle d'exhaustivitéElle prohibe toute omission d'information d'importance significative ; de telles

omissions pouvant porter atteinte à la pertinence et à la fiabilité des informations.

? Le principe de l'importance significative :

En vertu de ce principe tout élément susceptible d'influencer le jugement des états financiers doit être signalé. Ce principe du SYSCOA est d'application délicate, car il repose sur le jugement aussi bien du comptable que de celui de l'utilisateur des données financières. Chaque utilisateur a son centre d'intérêt. Ce principe permet de négliger les éléments de faible importance dont l'omission est tolérée. Ce qui pose le problème de l'exhaustivité des enregistrements comptables.

? Le principe de la continuité de l'exploitation :

En vertu de ce principe, l'entreprise est présumée poursuivre ses activités sur un horizon temporel prévisible. L'isolement des produits et des charges par exercice se fait dans l'optique d'une continuité de l'exploitation des opérations de l'entreprise. C'est pour cela qu'il est fait obligation à l'entreprise d'effectuer au moins un inventaire physique de ses biens en fin d'exercice. La fin de l'exercice est généralement fixée au 31 décembre de chaque année.

L'une des principales applications de ce principe réside dans la définition du plan d'amortissement des immobilisations.

? Le principe d'intangibilité du bilan :

Ce principe consolide la continuité de l'exploitation et implique que le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent.

Ce principe, classique mais d'application délicate, a pour principale conséquence le fait que l'on ne puisse imputer directement :

ni les incidences (gains ou pertes) des changements des méthodes comptables ;

ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été omis. Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.

4. Le principe du coût historique :

D'après ce principe, tous les biens durables acquis par l'entreprise doivent figurer dans les comptes et états financiers à leur coût initial meme s'ils se déprécient dans le temps. Cela implique que la comptabilité ne tient pas compte de l'inflation et enregistre des coûts historiques. Mais en cas de dévaluation sensible, les coûts peuvent être révisés par le système de réévaluation.

4. Le principe de la permanence des méthodes :

Les méthodes d'évaluation et de présentation utilisées pour l'établissement des états financiers ne doivent pas changer d'un exercice à un autre. Cette constance dans l'application de méthodes permet d'assurer la comparabilité de l'information dans le temps et dans l'espace. Ce principe admet, toutefois, des changements motivés par la recherche d'une meilleure image du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise. Toute modification significative doit faire l'objet d'une information dans l'état annexé.

4. Le principe de spécialisation des exercices :

Chaque exercice est d'une durée normale de un an, et possède ses propres charges et produits, donc son propre résultat. Il faut rattacher à chaque exercice comptable l'ensemble des opérations qui ont pris naissance et qui ont été consommées au cours de cet exercice pour le montant correspondant (régularisation des comptes de gestion).

4. Le principe de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique :

Ce principe n'a pas été retenu par le SYSCOA. Toutefois, certaines de ses applications ont été adoptées. Il s'agit de l'inscription :

à l'actif du bilan du preneur, des biens faisant l'objet d'un contrat de crédit-bail ;

à l'actif du bilan de l'acheteur des biens faisant l'objet d'une clause de réserve de propriété ;

à l'actif du bilan du concessionnaire, des biens donnés en concession ;

à l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore échus ou honorés ;

dans les charges de personnel des redevances versées au titre du personnel extérieur.

A l'exception du dernier, tous ces principes sont retenus dans toutes les comptabilités du monde. Leur application correcte doit conduire à obtenir dans les états financiers une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.

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