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La zone de libre-echange des Amériques (ZLEA), un nouveau depart économique pour les Amériques au 21ieme siècle : enjeux et perspectives de cette intégration régionale pour Haiti

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par Erold ELCIUS
Universite d'Etat d'Haiti (UEH) - Licence 2011
  

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CHAPITRE II

ETUDE DE LA ZLEA A LA LUMIERE DES GRANDES THEORIES ECONOMIQUES

Les XIVe et XVIIe siècles constituent la première grande école de pensées économiques avec les économistes mercantilistes. Avec l'expansion des échanges internationaux après la renaissance, ils se sont surtout intéressés au commerce international et aux relations entre ce dernier et la richesse d'un pays. Depuis lors, chaque école de pensée économique avait une lecture particulière de la zone de libre-échange commercial sur le développement économique.

En outre, les mercantilistes comme les keynésiens, les structuralistes et les marxistes défendent une politique protectionniste pour limiter les importations et une politique d'augmentation des exportations, de manière à générer un excédent dans la balance commerciale et d'accumuler les devises qui peuvent permettre aux pays de trouver des croissances économiques soutenables.

Pourtant, les économistes des courants de pensée classique et néo-classique sont donc les apôtres de la dynamique de libre-échange commercial. Ils pensent que la zone de libre-échange est un des moteurs ou des servants de croissance économique et, d'après eux, les échanges sont mutuellement bénéfiques aux participants, peu importe leur niveau de développement. Ainsi, c'est avec l'idée de faire un peu de lumière sur les zones d'ombres de ce marché que nous allons étudier la ZLEA à la lumière des grandes théories économiques.

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A - Thèses libre-échangistes

Au début du 18ème siècle, les économistes classiques libéraux qui sont, en général, les adeptes de la zone de libre-échange commercial ont montré par diverses théories économiques que la zone de libre-échange commercial est l'unique moteur ou servant allant conduire les PVD comme Haïti à la croissance économique. Celle-ci est la chose la plus importante pour le développement économique et social.

Adam SMITH, l'un des apôtres du courant de pensée classique est tout à fait favorable à la zone de libre-échange, mais seulement lorsque les différents participants à la zone de libre-échange disposent chacun d'au moins un bien pour lequel ils détiennent un avantage absolu, c'est-à-dire quand chaque pays produit au moins un bien à coût inférieur à celui du pays avec lequel il envisage de commercer. Selon la théorie « adamienne », nous disons que la participation d'Haïti à la ZLEA est utile si elle est compétitive sur au moins un produit.

Quant à David RICARDO, le grand défenseur du libre-échange, il a tenté de montrer que le libre-échange commercial est favorable y compris dans le cas où un pays ne disposerait d'aucun avantage absolu comme le pense son confrère Adam SMITH. Pour que Haïti puisse bénéficier de la ZLEA, d'après RICARDO, il suffit qu'elle se spécialise dans le ou les produits pour lesquels il dispose d'un avantage comparatif ou relatif.

En outre, le théorème élaboré par les économistes suédois HECKSHER et OHLIN et complété par l'économiste américain SAMUELSON (HOS) ; appelé également « loi de proportion des facteurs », il s'inscrit dans la lignée de la pensée libérale sur l'échange international. Ce théorème(HOS) montre que, sous un certain nombre d'hypothèses, si les dotations en facteurs de production(capital, travail et technologie) sont différentes entre deux pays et deux continents et si les proportions de facteurs utilisés dans la fabrication de deux produits diffèrent, alors, en économie ouverte comme la ZLEA, chaque pays de cette ZLEA a intérêt à se spécialiser dans la production et l'exportation du produit qui utilise intensivement le facteur de production qui est relativement abondant. Ainsi, Haïti doit identifier ses potentialités pour en bénéficier et à importer les produits dont la production requiert le facteur de production rare. Tout l'édifice repose sur la « dotation naturelle » de chaque pays en facteurs de production dans les différents pays de la ZLEA, puisque le facteur qui est abondant en Haïti est davantage demandé, alors que le facteur rare, moins demandé, voit son prix baisser.

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Enfin, l'économiste indou Jagdish BHAGWATI qui est considéré comme le gourou de la mondialisation défendait constamment dans ses articles la cause du libre-échange, même et surtout quand celui-ci n'était pas en vogue.

Perspectives de la ZLEA pour Haïti

La ZLEA est un marché de plusieurs millions de consommateurs entre les trente-quatre(34) pays des trois Amériques. Ainsi, elle pourrait avoir des effets positifs sur la croissance économique haïtienne en termes de grands débouchés pour de nouvelles productions des agents économiques haïtiens.

En fait, les économistes parlent de la théorie du « vent for surplus », ce qui est traduit littéralement par « débouché pour le surplus ». La ZLEA, par son immensité en termes de consommateurs, pourrait permettre à Haïti d'exploiter des ressources exportables antérieurement oisives ce qui va accroître la production et l'emploi, de distribuer des revenus, de générer des investissements supplémentaires et, par conséquent, une accumulation des capitaux en Haïti. La ZLEA pourrait offrir à Haïti beaucoup d'avantages indirects tels que :

a) l'élargissement des marchés, permettant la hausse de la productivité haïtienne et la réalisation de ce que nous pourrions appeler maintenant les économies échelles2 9;

b) la transmission d'idées et de techniques nouvelles en Haïti car les besoins et les demandes pour les nouveaux produits pour cette ZLEA seront grands ;

c) la ZLEA va inciter la concurrence et l'esprit d'entreprise en Haïti avec les effets positifs comme la baisse des prix, le progrès technique, l'innovation ;

d) la ZLEA pourrait permettre à Haïti de bénéficier de l'apport de capitaux et d'attirer des investissements étrangers. Il en résulterait la hausse de l'épargne interne car l'économie haïtienne est à proximité du marché américain. Haïti a un régime de change flexible, a la plus faible taxe sur le chiffre d'affaires dans la région, soit 10% sur toutes les transactions économiques réalisées dans ce pays et Haïti bénéficie pour une période de neuf ( 9) ans d'un avantage spécial sur les exportations des produits textiles vers le marché américain selon la loi HOPE 2 qui a été approuvée par le pouvoir législatif américain.

29 . Il y a économies d'échelle quand le prix de revient unitaire diminue lorsque les produits augmentent. Dictionnaire de l'essentiel en économie, page 2 98.

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En outre, l'ouverture des frontières haïtiennes à la ZLEA pourrait être à la fois une source de productivité et d'accroissement du niveau de vie si Haïti arrivait à maintenir la production sur son territoire.

Enfin, la ZLEA avec une bonne politique macro-économique pourrait permettre à Haïti de franchir les cinq phases de développement de W. W. ROSTOW30. Tous ces effets économiques seront favorables pour la croissance économique et ils vont être encouragés de manière continue par la ZLEA et le tout va donc constituer la genèse d'une perspective prometteuse de la ZLEA pour Haïti.

B- Thèses protectionnistes

Les thèses protectionnistes visent à protéger un pays par diverses mesures telles que : droits de douane, contingentement et autres obstacles non tarifaires variés de la concurrence internationale.

Les mercantilistes ont été les premiers économistes qui encouragent les pays à pratiquer le protectionnisme économique, parce qu'ils y voyaient un moyen de faire un surplus commercial et d'augmenter les réserves en or de l'Etat, d'alors.

Pendant la fin du XVIIIe siècle et au début de la nouvelle république américaine, l'économiste Alexander HAMILTON dans son fameux rapport intitulé «Report on manufactures » préconise un développement protégé à l'abri de barrières douanières. En outre, quelques années plus tard, plus précisément au XIXe siècle, l'économiste l'Allemand Friedrich LIST, qui est considéré comme un véritable économiste du développement avant lettre, a publié en 1841 un ouvrage sous le titre de «Système National d'Economie Politique », dans lequel il va encourager la théorie du protectionnisme économique dans les PVD avec les irréfutables argumentaires des industries naissantes.

John Maynard KEYNES, le grand économiste britannique qui a sauvé l'économie mondiale lors de la grande crise de 1 92 9, voit dans le protectionnisme économique un moyen de lutte contre le chômage, puisque d'après J. M. KEYNES, le développement des

30 .W. W. ROSTOW : A considérer le degré de développement de l'économie, on peut dire de toutes les sociétés, qu'elles passent par l'une des singe phases suivantes : la société traditionnelle, les conditions préalables au démarrage, le démarrage, le progrès vers la maturité et l'ère de la consommation de masse. Les étapes de la croissance économique, Ed. du Seuil, 1 960.

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exportations correspond à une demande accrue pour l'économie nationale, alors que la réduction des importations permet d'éviter les fuites31 hors du circuit économique national.

Pour le courant de pensée structuraliste du Tiers Monde, le protectionnisme économique est indispensable si les PVD veulent développer un marché interne et arriver à une politique d'industrialisation par substitution d'importation. D'après eux, le protectionnisme économique a plusieurs effets favorables pouvant conduire les PVD au développement économique et social tels que :

a) un effet de protection de l'industrie nationale ;

b) un effet de distribution ;

c) un effet budgétaire positif pour l'Etat ;

d) un effet sur l'emploi ;

e) un effet possible de développement à long terme ;

f) un effet d'attraction du capital étranger ;

g) un effet de baisse ou de progression moins rapide du niveau de vie à court terme ;

h) un effet favorable pour l'indépendance économique.

Les tenants du protectionnisme économique pensent que la zone de libre-échange génère des difficultés pour l'emploi si les entreprises nationales ne résistent pas à la pression de la concurrence brutale ou si pour survivre, elles obligent de délocaliser leur production vers d'autres pays.

Enjeux de la ZLEA pour Haïti

Haïti est le pays le plus pauvre du continent américain avec un taux de croissance très faible voire quelques fois négatif, une population à faible pouvoir d'achat, une contribution de l'industrie au PI13 estimée à 17% en 2004, une population urbaine évaluée à 40% en 2005, un plus faible taux d'alphabétisation dans la ZLEA, soit 54,8% en 2005, un revenu par habitant estimé à 350 $ US, une plus faible espérance de vie dans la zone, soit 52. 9 années, un taux de mortalité infantile qui est autour de 74 pour 1000 en l'année 2005(Voir Tableau # 26) , un Indice de Développement Humain(IDH) moyen dans l'année 2006 en forte diminution qui est estimé à 0,521 et son rang est 148ème sur 17 9 pays au niveau mondial et celui du niveau régional est 35ème sur 35 pays des Amériques(Voir le Tableau #

31 .1o En matière de relance par la consommation il s'agit du surplus qui est détourné vers une thésaurisation trop importante.

34 en Annexe), une exportation estimée à trois millions de dollars américains(3000.000$US). Pourtant, l'exportation de la République Dominicaine est de plus de cinq milliards de dollars américains(5000.000.000$ US) et celle de la Jamaïque tourne autour de un milliard cinq millions de dollars américains(1.5000.000$ US). De plus, Haïti dispose d'un climat sociopolitique qui n'est pas encore tout à fait stabilisé en dépit des efforts énormes du nouveau gouvernement pour créer un environnement plus sécuritaire à l'investissement, d'une main d'oeuvre qui est faiblement qualifiée, d'une capacité de production et d'absorption qui est relativement faible et dont les exportations sont très peu diversifiées et consistent en quelques produits agricoles et du secteur d'assemblage. En outre, la ZLEA à laquelle va adhérer Haïti, en 2006, aura des avantages et des inconvénients.

AVANTAGES DE LA ZLEA POUR HAITI

a) Emplois

L'implantation de la ZLEA est capable de donner à Haïti la possibilité d'attirer les capitaux des investisseurs directs étrangers, ce qui va permettre à Haïti d'augmenter le nombre d'emplois. Pourtant, par rapport à certains pays de la ZLEA, la situation sociopolitique qui sévit actuellement dans le pays nous plonge dans une réflexion profonde, parce que la lutte pour l'attraction des capitaux étrangers est cruciale dans la région des Amériques. La main d'oeuvre abondante haïtienne mais non qualifiée présente un sérieux déséquilibre pour Haïti dans cette lutte, car les multi ou transnationales mondiales cantonnent Haïti pour aller s'implanter dans d'autres pays de la ZLEA où elles trouvent la main d'oeuvre hautement qualifiée qui, par leur expertise, leur permet de faire face à la concurrence d'autres entreprises de la ZLEA. Mais, malgré tout Haïti doit attirer les patrons de certaines entreprises, notamment dans le secteur du textile parce qu'elle leur offre entre autres des avantages : le marché haïtien se trouve non loin du marché américain et il bénéficie de Hope 2 et Haïti a la plus faible taxe sur le chiffre d'affaires de la ZLEA.

Lesquels avantages vont permettre à Haïti de bénéficier de beaucoup d'emplois des pliopoles32. Ainsi, les nouvelles autorités du pays en parfaite collaboration avec les autres secteurs organisés du pays doivent travailler pour la construction des infrastructures de base

20 En période d'instabilité il s'agit des valeurs productives qui partent vers l'étranger (ex. : fuite de capitaux, de devises, de matières grises, etc. ). Lexique économique, page 28 9.

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du pays et investir dans les ressources humaines haïtiennes pour concurrencer les autres pays de la région en attirant les capitaux directs étrangers, chose indispensable à la création d'emplois stables et rémunérateurs en Haïti.

b) Consommations

La ZLEA par sa portée économique sera un grand marché où les consommateurs haïtiens trouvent des biens et services à leurs goûts et à leur bourse, parce que les produits de cette zone ne seront assujettis à aucune restriction tarifaire ou non tarifaire. Ainsi, c'est dans ce même d'ordre d'idées que l'économiste Alain BIENAYME a dit ce qui suit : «Dans un monde conditionné par la rareté de ressources, le libre-échange multilatéral offrait ses chances à chaque nation et le seul moyen de satisfaire au mieux les consommateurs de tous les pays et de juguler l'inflation »33.

En outre, la ZLEA, avec une bonne politique d'emplois rémunérateurs, aide les Haïtiens à augmenter leur consommation, ce qui aurait comme avantage l'augmentation du pouvoir d'achat des Haïtiens moyens qui vivent maintenant sous le seuil de la pauvreté. Près de quatre millions(4.000.000) Haïtiens vivent avec moins de un(1) dollar américain par jour selon les Nations Unies, soit le pouvoir d'achat le plus faible de la ZLEA. 90% de la population haïtienne vit sans électricité et 70% sans eau potable, mais, en dépit de tout ceci, la ZLEA offre une grande opportunité de revenus et de consommations aux ménages haïtiens, ce qui va changer leurs conditions de vie.

Par ailleurs, Haïti est le pays ayant plus de personnes pauvres dans la région américaine. Entre autres, dans le cadre de l'implantation de ce vaste marché les nouvelles autorités du pays devront faire tout ce qui en leur pouvoir pour juguler cette pauvreté criante qui empêchent aux Haïtiens de connaître une longue vie et de jouir d'une santé robuste.

INCONVENIENTS DE LA ZLEA POUR HAITI

a) Une menace pour les entreprises haïtiennes

Dans l'état actuel des entreprises haïtiennes avec la grande crise socio politico-économique qui a ravagé et qui ravage le pays avant et après le départ de l'ancien président

32 . Concept peu courant désignant l'arrivé d'une nouvelle entreprise sur un marché déjà existant. Le pliopole est ainsi un élargissement du nombre de vendeurs. Lexique économique, page 426.

33 .Alain BIENAYME. Problèmes économiques, 28 Juillet 1 993, page 8.

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de la République d'Haïti, M. J. B. ARISTIDE ; et tout en sachant que leur capacité et leur faible productivité; et les situations piteuses certaines d'entre elles fonctionnent avant cette crise nous nous permettons de payer le luxe de dire que la ZLEA pourrait représenter une grande menace pour les entreprises haïtiennes qui ne sauraient jamais arriver à toutes ses faiblesses tenir la concurrence avec les grandes multi ou transnationales de la ZLEA. En fait, ces dernières devanceront toujours les entreprises haïtiennes parce qu'elles ont plus de moyens de productions que celles d'Haïti, soit en termes de technologie, de capacité financière, de ressources humaines qualifiées et de coûts de production plus faible.

En outre, la ZLEA est un marché concurrentiel car il y a un régime douanier suspensif sur les biens et services produits dans cette zone. C'est pourquoi tous les pays membres devraient faire beaucoup d'efforts pour que leurs entreprises arrivent à des économies d'échelle afin de faire face à cette concurrence désirée de la ZLEA. Sinon les entreprises haïtiennes n'arriveraient jamais à concurrencer les offres des multi ou transnationale de la ZLEA qui sont déjà très mûres, très productives et très efficaces que celles d'Haïti qui n'ont pas encore atteint la maturité. Ainsi, Philippe W. LAHENS n'a-t-il pas raison de dire ceci ? : « Si certains bienfaits de la déprotection sur la relance économique sont incontestables, il faut être conscient qu'il s'agit d'un instrument difficile et dangereux à manipuler en Haïti, particulièrement dans la perspective d'une intégration régionale »34. Enfin, il est évident que la ZLEA sans une bonne politique industrielle du gouvernement haïtien serait très dangereuse pour les entreprises haïtiennes.

b) Une menace pour les agriculteurs haïtiens

Dans l'état actuel du secteur agricole du pays, les agriculteurs haïtiens vont avoir beaucoup de difficultés pour concurrencer les autres agriculteurs de la ZLEA, car ces derniers bénéficient des subventions, des supports technologiques et chimiques de leur gouvernement et leurs universités, tandis que nos agriculteurs s'abandonnent à leur morcellement de terres sans aucune politique agricole du gouvernement haïtien.

De plus, les agriculteurs de la ZLEA pratiquent une agriculture à haute vision capitalistique dominée par de grands groupes financiers industriels et commerciaux. Il va sans dire que les agriculteurs haïtiens n'arrivent jamais à rivaliser les offres agricoles de la ZLEA, parce qu'ils produisent à des coûts inférieurs par rapport à nos agriculteurs. C'est

pourquoi l'État haïtien devrait élaborer une véritable politique agricole dans l'esprit d'aider nos agriculteurs à être compétitifs vis-à-vis des agriculteurs de la ZLEA. Sinon, Haïti sera un grand marché des consommateurs et non un marché qui encouragera les exportations dans ce secteur.

*

* *

34 . Philippe W. LAHENS. L'ouverture : Organes de diffusion de la chambre Franco-Haïtienne, Vol. I # 2. Déc. 1 996, pages 16.

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DEUXIÈME PARTIE

POLITIQUES PUBLIQUES D'HAÏTI ET LA ZLEA

Les politiques publiques jouent un rôle important dans l'intervention de l'Etat de toute nation. Elles sont le plus grand moyen pour que les gouvernements puissent résoudre les problèmes de leurs citoyens.

Selon l'Institut de des Hautes Etudes en Administration Publique (IDHEAP), une institution de suisse, elle comprend les politiques publiques comme « l'ensemble des décisions et des actions prises par des acteurs institutionnels et sociaux en vue de résoudre un problème collectif».

Pour Yves MENY et Jean-Claude THOENIG, dans leur ouvrage titré «Les Politiques Publiques », ils essaient de les comprendre comme un : «programme d'action gouvernementale dans un secteur de la société ou dans un espace géographique »

Ainsi, dans le cadre de la ZLEA, le gouvernement haïtien a un grand besoin d'élaborer des politiques publiques efficaces capables de résoudre les problèmes de pauvreté du pays et c'est pour cette raison que nous titrons la deuxième partie de notre travail ainsi :

Politiques publiques d'Haïti et la ZLEA.

Et cette deuxième partie a deux chapitres qui sont formulés de la manière suivante :

> Politiques économiques qu'Haïti devrait appliquer pour être compétitive vis-à-vis des concurrents de la ZLEA.

> Objectifs réels du sommet des Amériques.

En définitive, la ZLEA avec des politiques publiques très ambitieuses dans tous les secteurs porteurs de l'économie peut conduire le pays au développement durable.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus