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L'impact des pratiques de gestion des ressources humaines sur les performances des TPE/PME au Burkina Faso. Cas de AB Energie.

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par Amélia BAZI
Université de Montpellier - Master 2 Management International des PME 2015
  

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INTRODUCTION

Dans les pays en voie de développement, notamment en Afrique, les TPE/PME (Très Petites Entreprises /Petites et Moyennes Entreprises) ont une place très importante dans l'économie. Elles jouent un rôle considérable dans la création d'emplois et dans le dynamisme de l'économie nationale. Cela est d'autant plus vrai avec les crises sociales, politiques et économiques qui frappent les pays de l'Afrique de l'ouest depuis quelques années. Seulement, dans ces pays le fonctionnement des TPE/PME est majoritairement informel.

En 1972, le rapport Kenya du Bureau International du Travail1 a été le point de départ d'une prise de conscience du secteur informel. Ainsi, selon ce rapport « les caractéristiques des activités informelles sont la facilité d'entrée sur le marché, la prédominance de ressources locales dans les fabrications, la propriété familiale des entreprises, la petite échelle de production, l'intensité en travail des technologies utilisées, des savoir-faire acquis en dehors du système scolaire et des marchés règlementés et concurrentiels ». Le Burkina Faso, pays de l'Afrique de l'ouest, ne fait pas exception avec une grande partie de ses TPE/PME qui a une structure informelle.

Mais depuis quelques années, en vue de résorber le chômage et booster le développement de l'économie nationale, l'état Burkinabè a mis en place une série de mesures visant à inciter les initiatives privées (financement, appui à la formation et au perfectionnement des entrepreneurs, ...). Cela implique également le respect d'un certain formalisme de la part des entreprises qui veulent bénéficier de ces mesures. Et avec la mondialisation, la concurrence ne se limite plus aux frontières internes du pays. Alors les PME qui entendent répondre à la concurrence nationale et internationale et qui se veulent compétitives dans leur domaine d'activité (c'est-à-dire rester à l'écoute des clients, s'adapter à l'évolution technologique, anticiper, gérer,...), se doivent de trouver les moyens adéquats pour les y aider. Ainsi, le développement du facteur humain donc la mise en place d'une véritable politique de gestion des ressources humaines, apparait comme un enjeu primordial, parce qu'il est évident que « pour améliorer leur performance et leur position concurrentielle, les

1 Il s'agit d'un rapport sur le Kenya écrit par HART à la demande du Bureau International du Travail et qui décrit le secteur informel au travers de plusieurs caractéristiques.

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entreprises n'ont pas d'autres choix que de réviser les activités traditionnelles de gestion des ressources humaines telles que la planification de la main d'oeuvre, la gestion de la carrière et surtout d'innover en développant des pratiques de gestion des ressources humaines conduisant à des performances plus élevées » (DELANEY et HUSELID, 1995).

Après deux ans d'activité, AB ENERGIE, à l'image de toute entreprise grande ou petite, tend à accroître sa productivité et à être plus performante. Et comme la plus part des PME au Burkina, elle n'a pas de politique de gestion de ressources humaines à proprement dite. La gestion est plutôt informelle et se fait au feeling du dirigeant. Cette lacune en matière de gestion des ressources humaines est-elle un frein au développement de la productivité de AB ENERGIE et en général des TPE/PME au Burkina ?

Cette interrogation a induit la problématique suivante :

Existe-t-il une relation entre les pratiques de gestion des ressources humaines et la performance des TPE/PME au Burkina ? De quelle nature serait cette relation ou influence ?

Notre travail s'inscrit dans la lignée de celui de BARRAUD-DIDIER et al. (2003). En effet, ils ont étudié l'impact qu'ont les différentes pratiques de gestion des ressources humaines sur l'entreprise.

Notre étude aura pour objectif, avant toute chose, d'attirer l'attention sur l'importance des ressources humaines dans l'entreprise, même si elles ont moins d'envergure dans les TPE/PME que dans les grandes entreprises. Egalement elle servira à éclairer les dirigeants des TPE/PME Burkinabè sur les pratiques de gestion des ressources humaines existantes. Mais surtout, ce travail nous permettra, nous l'espérons, d'aider à l'amélioration des performances d'entreprises Burkinabè et principalement de celle de AB ENERGIE.

Pour cela, notre travail se présentera en deux grandes parties.

Dans la première partie, nous proposons un rappel littéraire des pratiques de gestion des ressources humaines et des différentes théories énonçant les relations qu'il peut y avoir entre ces pratiques et la performance des TPE/PME.

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Dans la seconde partie, nous présenterons la méthodologie adoptée dans notre étude avec les résultats que nous avons obtenus. Ces résultats nous permettront de donner un début de réponse aux questions posées dans la problématique.

PARTIE 1

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CADRE THEORIQUE : REVUE DE

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LITTERATURE

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Cette partie de revue de littérature est un moyen de mettre en avant certains travaux qui ont été réalisés concernant la gestion des ressources humaines dans les TPE/PME, et donc de définir tous les concepts qui seront évoqués durant ce travail.

Ainsi, il sera plus aisé de cerner les pratiques de gestion de ressources humaines les plus souvent utilisées ou les plus utiles dans la gestion des TPE/PME (I). Cela permettra de mettre en lumière le concept de performance pour ensuite analyser la relation qu'il y a entre les pratiques de ressources humaines et la performance des TPE/PME (II).

I. Les pratiques de la gestion des ressources humaines dans les TPE/PME

Depuis plus d'une décennie, les auteurs qui traitent du management des TPE/PME, ont mis l'accent sur le fait que la gestion des ressources humaines est un atout considérable pour faire face à la concurrence. Le personnel et plus précisément la « fonction personnel » prend de plus en plus de place dans l'organisation des entreprises. Certains historiens ont montré que les pratiques de sont apparues avant la fonction elle-même. En effet, selon FOMBONE « on peut dire que le XIXe siècle est celui de la fonction personnel sans services du personnel (les pratiques), le XXe siècle celui de la fonction personnel avec services du personnel (fonction de gestion des ressources humaines) ».

Cependant, dans les TPE/PME la gestion des RH est beaucoup moins formelle qu'elle ne l'est dans les grandes entreprises. Cela s'explique par le fait que la gestion des ressources humaines requiert un certain investissement financier que les dirigeants ne peuvent pas (ou ne veulent pas) faire. Ils choisissent donc de centraliser cette fonction afin d'en réduire les coûts.

Pour autant, même si la teneur des pratiques est plus allégée dans les TPE/PME, les domaines englobés par la gestion des ressources humaines ne diffèrent pas quelque soit la taille de l'entreprise. Ainsi, sont englobées dans la gestion des ressources humaines les pratiques telles que le processus de recrutement (recrutement, sélection et accueil), la rémunération, la planification des carrières, l'évaluation des rendements (appréciation du

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personnel), la formation, la diffusion des informations, ... (BAREL, 2001). Ces pratiques dites traditionnelles feront donc l'objet de notre analyse.

Afin d'effectuer cette analyse, GARAND et FABI (1992) proposent un plan d'analyse à la fois pratique et simple, que nous emprunterons dans cette partie. Selon eux, les pratiques RH touchent différents aspects à savoir :

- l'acquisition des ressources humaines composée de l'organisation de ces ressources qui passe par l'analyse des emplois, de processus de recrutement ;

-la conservation des ressources humaines qui passe par la motivation des employés à travers de bonnes pratiques de rémunération, de gestion de carrière et d'évaluation du rendement ;

-et le développement des ressources humaines.

1. L'acquisition des compétences

Tout commence par là. C'est l'étape la plus importante car le dirigeant va repérer et acquérir des compétences (donc les personnes qui ont ces compétences requises) pour faire fonctionner son entreprise. Il faut faire attention à avoir les meilleures compétences dans son entreprise si on veut répondre aux besoins du marché et atteindre les objectifs fixés. Ainsi un mauvais recrutement peut être extrêmement désastreux en termes de productivité, d'efficacité et peut être même de climat social. Un candidat embauché et qui ne correspond pas au poste auquel il est assigné (qu'il soit surqualifié ou sous-qualifié) ne durera pas dans l'entreprise. Son licenciement ou sa démission entraînera des coûts et une perte de temps pour retrouver une autre personne avec les compétences adéquates.

1.1. En prélude au recrutement

Il convient alors pour l'entreprise/le dirigeant de bien préparer cette étape en adoptant une bonne stratégie de recrutement. Pour ce faire, il faut :

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- Identifier un besoin c'est-à-dire repérer l'évolution des équipes en fonction des compétences déjà existantes dans l'entreprise en prenant également en compte les départs, afin de savoir précisément quelles compétences seront nécessaires ;

- Procéder à la description du poste c'est-à-dire identifier l'emploi, définir la mission donc savoir placer le poste par rapport aux objectifs de l'entreprise, définir les tâches associées au poste et préciser la marge d'autonomie. Cela permet de mettre en exergue les principales responsabilités afférentes au poste;

- Procéder à la description du profil du candidat. Ici il s'agit de décrire le candidat jugé compétent. Ce candidat devra posséder des compétences regroupées comme suit :

o Compétences indispensables qu'il devra obligatoirement avoir pour remplir les missions proposées (connaissances académiques, expérience acquise,...)

o Compétences essentielles qui seront nécessaires pour assurer correctement la fonction (connaissances linguistiques, maîtrise d'un logiciel, ...)

o Compétences souhaitées qui seront un plus mais pas une obligation (aptitude relationnelle, esprit d'initiative,..).

Il faut noter qu'une définition trop restrictive du profil recherché peut desservir lors du recrutement parce que cela limite les possibilités de trouver un candidat intéressant.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand