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La cour pénale internationale et les juridictions internes des états

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par Serges NDEDOUM
Université de Dschang - Master 2014
  

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Au terme de nos recherches consacrées à l'étude de la Cour pénale internationale et les juridictions internes des États, il était question pour nous de nous intéresser aux relations qui existent entre ces deux types de juridictions. La problématique majeure qui en ressortait était celle de la nature des rapports entre la Cour et les juridictions nationales. Après une étude plus ou moins détaillée, il en ressort qu'entre la Cour et les juridictions nationales, il existe des rapports de complémentarité et de collaboration. À cet effet, la question a d'abord été envisagée au niveau de la complémentarité entre les deux juridictions, avant d'être examinée dans le cadre de la collaboration.

Dans le premier cas, le principe de complémentarité donne priorité de compétence aux juridictions nationales. La cour étant une juridiction subsidiaire à ces dernières, ne pourra avoir compétence que si les juridictions nationales ne réagissent pas. C'est pour cette raison qu'il a été donné de dire que les rapports de complémentarité qui existent entre la Cour et les juridictions internes, donnent d'une part, une priorité de principe aux juridictions nationales en matière de compétence sur les crimes relevant de la compétence de la CPI et d'autre part, une primauté conditionnée à cette dernière. Dans le second cas, les États ont une obligation de collaborer avec la Cour, ceci du fait de la protection et la garantie de la paix internationale et surtout aussi pour lutter contre l'impunité des auteurs des crimes atroces. Lequel implique inéluctablement la soumission des États parties au Statut, et dans une certaine mesure les États non parties, à certaines exigences.

Les relations entre la Cour et les États parties posent des problèmes extrêmement complexes qui sont loin d'être résolus par le Statut, sans compter ceux qui proviennent des États non parties. L'avènement de la CPI aura au moins eu le mérite d'obliger les États à établir une espèce de code de droit international pénal (ce qui reste encore une utopie). Par contre, le bon fonctionnement de la Cour dépend tellement de la volonté des États si bien qu'on peut se demander si cette institution peut véritablement être qualifiée de supranationale (par opposition à internationale). Une telle dépendance n'est pas tellement surprenante, au vu de la constitution actuelle de la société internationale. Et peut-être vaut-il mieux que la CPI se plie et s'adapte à la réalité plutôt qu'elle intervienne comme une pièce rapportée d'un système qui l'ignorerait, voire la ridiculiserait du fait de prétentions inatteignables.

Finalement, l'effet principal de la CPI devrait avoir lieu en amont, à savoir que par ses prérogatives, la Cour devrait inciter, voir obliger les États à poursuivre et juger eux-mêmes les auteurs de crimes de génocide, crimes contre l'humanité, crimes de guerre ou crimes d'agression. Si cela était le cas, l'institution de la CPI serait déjà un succès. Et qui sait, peut-être que le Conseil de Sécurité ou l'Assemblée des États parties pourraient, à terme, donner un tonus incontestable à cette juridiction pénale internationale qui est en fait la première dans l'histoire. C'est sur cette note d'espoir que cette étude arrive à terme. Il semble cependant qu'une thèse s'arrête mais ne se finit pas. L'espoir est que ce travail puisse se prolonger par d'autres études, qu'il constitue une souche de recherches encore plus approfondies. En tout cas c'est un souhait.

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