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Facteurs socio-économiques et aspirations professionnelles des jeunes Camerounais.Etude menée auprès des étudiants de sociologie de l'université de Yaoundé 1.

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par Bertin NGUETOUM
UNIVERSITE DE YAOUNDE I -ECOLE NORMALE SUPERIEURE/CAMEROUN - DIPLOME DE CONSEILLER Dà¢â‚¬â„¢ORIENTATION / GRADE 2 2009
  

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II-2-1-2. Salaire et aspiration professionnelle

Le salaire représente la rémunération d'un travail payé par l'employeur à l'employer selon une certaine périodicité. Les jeunes ambitieux en général et les étudiants en particulier discriminent entre les professions, les métiers à choisir, les positions à occuper dans un corps de métiers donné parce qu'ils recherchent un niveau de rémunération qui puisse satisfaire leurs attentes et celle de leur entourage en général et de leur famille en particulier.

Selon Marcyan (2001 :105), pour beaucoup de familles modestes, le diplôme supérieur est synonyme d'emploi, mais pas seulement d'emplois importants,

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d'emplois stables, d'emplois de dominant. L'emploi selon l'auteur au sens propre du terme traduit une activité rémunérée qui permet à l'acteur qui l'exerce de s'accomplir, de s'épanouir. Cette formulation pousse l'étudiant à rechercher autant que faire se peut un travail salarié.

Marcyan (ibid : 107) affirme que le sacrifice que peut représenter pour certaines familles le coût financier et affectif que d'avoir un enfant à la faculté provoque une motivation certaine à la réussite. L'enfant en quelque sorte se doit de réussir pour ne pas décevoir les espérances de sa famille, afin que la participation financière de la famille à ses études ne soit pas sans résultat. Les parents quant à eux attendent d'une certaine manière sans l'affirmer une réussite dans les études et dans la profession à exercer. Cette réussite correspond à la réussite qu'ils n'ont pas eue et à l'aboutissement de leur implication dans l'éducation de leurs enfants. De cette relation, l'étudiant en retire une source évidente de motivation, maillée d'une certaine pression qui s'impose à lui indirectement. Même si dans la plupart des cas les attentes émanant de la famille ne sont pas directement exprimées en ces mots, ceci reste implicite.

La réussite de l'étudiant est donc source de fierté pour lui même et pour sa famille. On retrouve ici d'après l'auteur, le désir de mobilité sociale qui s'exprime lorsque l'avenir professionnel fait question. Il ne faut pas passer son existence à l'exercice d'un métier difficile, aliénant et mal rémunéré ; ne pas se réveiller tous les matins en déplorant de se rendre à un travail outrageusement répétitif et sans intérêts. Ne pas entretenir un rapport au travail et à l'emploi qui fait défaut dans la vie de ses parents. Ce rapport déplorable pousse à la réussite dans les études et avive l'envie de réussite professionnelle.

Selon Marcyan (ibid : 108), l'orientation professionnelle s'articule autour d'un exercice permanant de répulsion envers certains rapports au travail et à l'emploi. Cette répulsion au regard des expériences personnelles rencontrées par l'étudiant au cours de sa vie, l'amène en même temps à préciser ses aspirations professionnelles et

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sociales. Et il ajoute quelle que soit l'origine sociale des étudiants, tous ou presque aspirent plus ou moins à l'occupation d'un emploi de cadre, sinon d'un emploi très qualifié, à responsabilité et qui génère un intérêt personnel à l'exercice des tâches demandées.

Toutefois, la majorité des étudiants aspirent à un emploi salarié ; tous en font une préoccupation majeure à cette étape de la vie. Les dimensions financières, sociales et identitaires de l'emploi apparaissent de manière particulièrement récurrentes dans les propos des étudiants Marcyan ( ibid : 123).

Pour cet auteur, le travail reconnu socialement présente une source évidente de revenu, une obligation à des fins pécuniaires, le seul moyen aujourd'hui de subvenir à ses besoins. Bien plus encore et cela dans l'optique des projets de vie, des projets de famille, l'emploi bien rémunéré permet d'asseoir sa vie post-étude. C'est « l'emploi obligation » qui est ainsi mis en évidence. Dans l'optique d'un niveau de vie agréable, chose que souhaitent la majorité d'étudiants, l'emploi rime avec obligation et rémunération.

De même, l'auteur fait remarquer que l'emploi est un impératif qui s'articule autour d'un souci d'une existence future agréable, corrélative d'une rémunération jugée satisfaisante et d'une stabilité dans l'emploi. Ainsi le salaire apparaît comme un facteur important car non seulement il représente la contre partie du travail effectué, mais est la source d'épanouissement de l'individu dans une société. Il peut donc de ce fait influencer le jeune étudiant qui, veut accéder à un niveau de vie agréable et voulu par sa famille dans ses aspirations professionnelles.

II-2-2. Influence des facteurs sociaux dans l'établissement des aspirations professionnelles.

Nous avons voulu regrouper sous ce vocable, l'âge de l'étudiant, le niveau d'étude de l'étudiant et la catégorie socioprofessionnelle de ses parents. Nous souhaitons donc comprendre comment ces facteurs influencent l'aspiration professionnelle.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo