WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Réflexion sur la prise en compte du changement climatique à  Rennes : eau, végétation & àŪlot de chaleur urbain

( Télécharger le fichier original )
par Thibaut FILLIOL
Université de Strasbourg - Master 2 Géographie Environnementale 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Un changement climatique avéré

Bien qu'il existe encore quelques climatosceptiques sur le sujet, le débat autour du changement climatique n'aura pas lieu au cours de ce mémoire. Les signes d'évolutions sont clairs et les scientifiques en mesurent les impacts depuis plusieurs années. Si ce changement traduit des évolutions climatiques qui diffèrent selon les régions géographiques, on peut observer les effets de ce dernier à toutes les échelles. Cette partie permettra de soulever les grandes observations recensées, de l'échelle la plus globale à la plus locale, en se basant notamment sur les scénarios prospectifs élaborés par le GIEC15.

2.1 Les différents scénarios du GIEC

Avant de parler de changement climatique, il convient de le définir. Le changement climatique désigne les changements à long terme des valeurs moyennes, accentués par les activités humaines (GIEC, 2007). Celui-ci résulte essentiellement des variations de la concentration des GES dans l'atmosphère, mais aussi des modifications des petites particules (aérosols) et des changements dans l'usage des sols (agriculture, forêt, urbanisation, etc.) (Trenberth & al., 2007).

Figure 4 : Évolution du bilan radiatif de la terre ou « forçage
radiatif » en W/m2 sur la période 1850-2250, selon les
anciens et les nouveaux scénarios (CNRS, Senesi)

18

Pour réaliser des projections climatiques, il faut émettre des hypothèses sur l'évolution de la démographie mondiale et des modes de vie à travers la planète. C'est dans cette optique qu'ont été mis en place les différents scénarios du GIEC.

Les premiers scénarios élaborés lors des rapports de 2001 et 2007 (en pointillés sur la Figure 4) se définissent selon la croissance

démographique, le développement
économique, la prise en compte de mesures environnementales et les transferts de technologie.

15 Groupe d'Expert Intergouvernemental sur le Climat

19

Ils sont appelés SRES16 scénarios (Special Report on Emissions Scenarios). On les distingue selon quatre familles (Météo France) :

? Famille A1 : elle correspond à une croissance économique très rapide et répartie de façon homogène sur la planète. La population mondiale atteindrait un maximum de 9 milliards d'individus au milieu du siècle, pour décliner par la suite. De nouvelles technologies énergétiquement efficaces seront introduites rapidement. Ce scénario comprend plusieurs variantes, qui se différencient notamment par l'utilisation plus ou moins intense des combustibles fossiles.

? Famille A2 : elle prévoit un monde beaucoup plus hétérogène. On pourrait atteindre une population mondiale de 15 milliards d'habitants à la fin du siècle, avec une croissance économique et un développement des technologies énergétiquement efficaces très variables selon les régions du monde.

? Famille B1 : elle décrit la même hypothèse démographique que la famille A1, mais avec une économie qui sera rapidement dominée par les services, les « techniques de l'information et de la communication » et qui sera dotée de technologies énergétiquement efficaces. Ce scénario est le plus optimiste.

? Famille B2 : elle décrit un monde à mi-chemin des scénarios A1 et A2 sur les plans économiques et technologiques, qui voit sa population atteindre à 10 milliards d'habitants en 2100, sans cesser de croître.

Pour les nouveaux scénarios pris en compte à partir de 2011 (en traits continus sur la Figure 4), les scientifiques ont intégré le pouvoir radiatif17 des différents composants atmosphériques. En effet, le pouvoir radiatif des RCPs18 est issu des concentrations des GES et autres polluants, qui viennent elles-mêmes des émissions de ces produits et de l'utilisation des terres (déforestation, reforestation, évolution de l'espace urbain et agricole, etc.).

Le forçage radiatif correspond globalement à la différence entre l'énergie radiative reçue et l'énergie radiative émise par un système climatique donné (Hauglustaine, 2015). En d'autres mots, un forçage radiatif positif tend à réchauffer le système (plus d'énergie reçue qu'émise), alors qu'un forçage radiatif négatif va dans le sens d'un refroidissement (plus d'énergie perdue que reçue).

Si on prend l'exemple du scénario RCP 8.5, qui correspond au plus pessimiste (courbe rouge sur la Figure 4), on obtient un forçage radiatif de 8.5 W/m2 en 2100. Ceci correspond à 936 ppm19, ce qui est important, sachant que le seuil des 400 ppm a été atteint cette année au niveau mondial.

Ces scénarios, issus des modélisations complexes des scientifiques du GIEC, donnent un aperçu de comment pourrait évoluer les émissions de GES selon les conditions d'évolutions de nos sociétés actuelles. Les travaux du GIEC nous permettent également d'estimer l'augmentation des températures moyennes durant notre siècle.

16 Special Report on Emissions Scenarios

17 Pouvoir chauffant de l'atmosphère

18 Representative Concentration Pathways (profils représentatifs d'évolution de concentration)

19 Partie par million

20

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard