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Modélisation hydrologique conceptuelle GR - Cas du bassin versant de Nsimi au Cameorun

( Télécharger le fichier original )
par Jean Paul BWIRA
Université Paul Toulouse III-Sabatier - Master 1 Eau, Sol, Environnement 2015
  

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II.3.2. La validation du modèle

La validation du modèle a pour objectif de déterminer si le modèle est adapté à la simulation et estimer l'erreur à craindre en simulation. On peut estimer ces erreurs en appliquant le modèle sur des événements autre que ceux utilisés pour le calage. Pour faire la validation du modèle, il faut faire le choix final des valeurs des paramètres du modèle ; appliquer le modèle sur les événements autre que ceux qui ont été prise pour le calage ; apprécier les résultats et calculer les erreurs résultantes.

II.3.3. L'exploitation et l'interprétation

L'exploitation et l'interprétation des résultats est l'étape finale d'une modélisation hydrologique. En définitive, il faut prendre quelques précautions à ce niveau :

o Eviter un modèle pour des extrapolations très importantes.

o Les résultats obtenus de la modélisation doivent être vérifiés et comparés à d'autres études similaires.

o Les erreurs calculées doivent être reportées dans les résultats finals.

o Faire des représentations graphiques de résultats à l'image de la qualité des simulations.

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DEUXIEME PARTIE : MODELISATION DU BASSIN DE NSIMI

Nous sommes parvenus à acquérir les données hydrologiques, géologiques et météorologiques du bassin de Nsimi grâce à l'ORE-BVET5. Le Projet ORE-BVET a été financé par le Ministère de la Recherche et des Nouvelles Technologies, l'Institut National des Sciences de l'Univers, l'Institut de Recherche pour le Développement et l'Observatoire Midi-Pyrénées.

I. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

I.1. Situation géographique

Le Bassin versant expérimental de Nsimi est un petit sous bassin du Nyong dans le sud du Cameroun. Le Cameroun est un pays de l'Afrique Centrale, ayant comme capitale politique Yaoundé (3° 52'N et 11°31'E). C'est un pays situé entre le Nigéria à l'Ouest et le Tchad au nord, la RCA à l'Est et le Gabon au Sud. Sa superficie est de 475 442 Km2. Nsimi se trouve dans le sud du Cameroun avec une superficie de 0,6 ha et déversant dans le lac Olama [Figure 7.2].

Figure 7.1: Situation géographique du Cameroun

BVET de Nsimi

Figure 8.2. Carte de situation géographique de Nsimi (Jean-Loup GOEDLIN et al., Les Bassins Versants du Centre et Sud Cameroun)

5 ORE-BVET « Observatoire de Recherche en Environnement sur les Bassins Versants Expérimentaux ».

I.2. 14

Contexte climatique

Le climat du Cameroun est formé par deux domaines. Le domaine équatorial et le domaine tropical. Le domaine équatorial est caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables, et une végétation qui se dégrade au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. Dans ce domaine du Cameroun, on a quatre saisons : la saison de pluie allant de mars à juin, une petite saison sèche en juillet et août, la saison de pluie allant de septembre à novembre et la grande saison sèche allant de décembre à février).

Sur le bassin expérimental de Nsimi c'est-à-dire sous bassin du Nyong, on a un climat équatorial du type guinéen à 4 saisons sur la plus grande partie de la zone. La petite saison va de mars à mai, la grande saison des pluies de septembre à novembre et est séparée par une courte saison plus sèche, la grande saison sèche s'étendant de décembre à février. Les pluviométries annuelles sont comprises entre 1500 et 2000 mm, la température moyenne annuelle est de l'ordre de 25°C. Toutefois, dans la frange côtière limitée aux 80-100 km du cours inférieur du Nyong, le climat est du type camerounien ; ici, il n'existe plus qu'une saison relativement sèche, de décembre à février. La pluviométrie annuelle est comprise entre 2000 et 3500 mm [Figure 6], la température annuelle moyenne est de 26°C, dans cette zone très chaude et très humide, l'hygrométrie annuelle moyenne dépasse 85%.

BVERT de Nsimi

Figure 9: Les Isohyètes (mm) interannuels du bassin de Nyong (Tirée sur le site

l'ORE-BVET)

I.3. Contexte géologique

D'après la récente synthèse de Vicat (1998), le substratum du bassin du Nyong est constitué par deux ensembles principaux.

Dans la partie nord, on a la zone mobile fortement affectée par l'orogénèse panafricaine (600500 Milliards d'années), qui représente la terminaison occidentale de la chaîne des Oubanguides. Dans la partie la plus au nord (a) ; on retrouve la série de Yaoundé qui est caractérisée par la formation de gneiss et de migmatites à grenats, venant d'anciens sédiments granitisés et métamorphisés dans le faciès granulite, et (b) au contact avec le craton, la série

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d'Ayos-Mbalmayo-Bengbis, fomée de chloritoschistes et de quartzites, interprétée comme la semelle rétrométamorphisée de la nappe panafricaine.

Dans la partie Sud, on a le groupe du Ntem qui correspond à la bordure septentrionale du craton du Congo, stable depuis environ 2000 Milliards d'années. Ce complexe comprend d'Est en Ouest les séries d'Ayina, du Ntem et du Nyong. Les formations plutoniques sont constituées de granitoïdes appartenant à deux lignées mises en place au cours d'épisodes successifs : les charnockites libériennes (vers 2900 Milliards d'années), et les granites plus potassiques et leucocrates (2700-2600 Milliards d'années). On peut remarquer des fréquentes intrusions au sein de ces formations rocheuses. Ces intrusions sont en relation avec différents épisodes tectoniques qui ont été décrites : ceintures de roches vertes, particulièrement abondantes à l'Ouest avec les sillons ferrifères, série rubanée à gneiss, corps de dolérites, gabbro et rarement de péridotites.

Figure 10: Géologie du bassin de Nyong (Tirée sur le site de l'ORE-BVET)

I.4. Hydrologie et couverture végétale

Le tableau 1 présente la synthèse de quelques paramètres hydrologiques du bassin de Nyong tout en sachant que nous avons travaillé sur les données du bassin expérimental de Nsimi uniquement. Ces chiffres sont des valeurs moyennes recueillies entre 1999 et 2002.

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Tableau 1: Quelques paramètres hydrologiques du bassin de Nyong
(Tiré sur le site de l'ORE-BVET, 2002)

 

Nsimi

Messam

Pont So'o

Mbalmayo

Olama

Surface
(km2)

0,60

206

3,070

13,555

18,510

Pluie
(mm/an)

1,779#177;254

1,779

1,749#177;225

1,579#177;159

1,636#177;181

DébitX10-3
(m3/s)

7,6#177;2,6

3,60#177;1,48

43,9#177;15,7

133,8#177;31,5

201,3#177;47,0

Lame6
(mm/an)

397#177;133

551#177;226

451#177;161

311#177;73

343#177;80

Ke* (%)

22,3

31,0

25,8

19,7

21,0

Coefficient d'écoulement7*

Tableau 2: Pluie moyenne annuelle (mm/an), ETP (mm/an),
Q(mm/an) du bassin de Nsimi de 1994 à 2013

Année

Pluie (mm)

ETP8(mm)

Q (mm)

1994

1339

5,8366

358,56

1995

1498

5,8366

263,52

1996

1788,3

5,8366

475,2

1997

1783,2

5,8366

371,52

1998

1815,4

5,8366

362,88

1999

2161,1

5,8366

95,04

2000

1724,1

5,8366

375,84

2001

1428,9

5,8366

211,68

2002

1568

5,8366

263,52

2003

947

5,8366

125,28

2004

1612,2

5,2341

293,76

2005

1477,8

5,5441

185,76

2006

1625

5,8554

185,76

2007

1688,1

6,4255

220,32

2008

1818,5

6,1643

311,04

2009

1733,65

5,8366

289,44

2010

1722,9

5,8366

298,08

2011

1317,97

5,8366

164,16

2012

1606,5

5,8366

151,2

2013

1469,3

5,8366

181,44

A partir des séries pluie-débit que l'on a obtenu grâce à la base des données de l'ORE-BVET, on peut voir l'évolution du débit et de la pluie au cours des années de Nsimi.

6 La lame d'eau est la quantité d'eau précipitée par unité de temps

7 Le coefficient d'écoulement est le rapport, exprimé en pourcentage, entre la quantité d'eau écoulée par la quantité d'eau précipitée

8 L'évapotranspiration est la somme de la transpiration du couvert végétal et de l'évaporation des sols

Evolution du débit dans le temps (1994-2013)

Débit (mm)

450

400

250

200

500

350

300

150

100

50

0

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

Années

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Figure 11: Evolution du débit dans le temps du bassin de Nsimi (1994-2013)

Variation des précipitations (mm)

2500

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Années

Pluie (mm)

2000

1500

1000

500

0

Figure 12: Variation des précipitations de Nsimi (1994-2013)

La figure 12 présente l'évolution des précipitations sur 20 ans. Nous remarquons sur cette chronologie que 1999 est l'année qui enregistre des fortes précipitations (année la plus humide), les précipitations les plus faibles s'enregistrent en 2003.

Sur le bassin de Nyong, les collines et les versants sont recouverts par la forêt secondaire, la forêt « vierge » ne subsistant plus qu'en de rares lambeaux à l'échelle de la région ; certaines zones ont été déboisées pour laisser la place aux cultures traditionnelles essentiellement vivrières (manioc, macabo9, banane plantain, arachide, maïs...). Ces parcelles, sur lesquelles n'est utilisé aucun engrais, retournent en friche au bout de quelques années, tandis que d'autres

9 Le macabo est un tubercule consommé par les populations du Cameroun et des pays voisins, principalement le Gabon qui est à grande majorité de culture bantou.

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sont à leur tour déboisées et mises en culture. Le bas fond marécageux est le domaine des raphiales10.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon