WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Effets de l'ouverture commerciale sur la croissance économique du Burkina Faso.

( Télécharger le fichier original )
par Yempabou Landry Clotaire MANO
ENAM - Conseiller des affaires économiques 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe II : Cadre conceptuel de la croissance économique

Il s'agit dans ce paragraphe, de définir la croissance économique et d'énoncer ses indicateurs de mesure.

A- Définition de la croissance économique

Si dans le langage courant on emploie le terme «croissance» dans le cadre d'évolution à court terme, les économistes l'utilisent conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. La croissance économique serait donc un phénomène de longue période, différente de l'expansion,

13

terme utilisé dans l'analyse des fluctuations et des cycles. Ainsi pour l'économiste français François Perroux, la croissance est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global en terme réel. La définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu'il y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population.

Toutefois, la croissance économique n'est pas à confondre au progrès et au développement économique. Il y a une distinction fondamentale qui les sépare. Le progrès est la propagation aux moindres coûts humains et à grande vitesse de la nouveauté au sein d'un réseau d'activités économiques dont le sens, la signification devient accessible à tous. Le développement économique quant à lui a davantage d'implications. Outre une augmentation des revenus par habitant, celui-ci implique des changements fondamentaux dans la structure de l'économie. Selon F. Perroux, le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global.

Dans le cadre de cette étude, il est retenu comme concept de « croissance économique », l'augmentation des quantités de biens et services produits dans une économie au cours d'une année, c'est-à-dire la croissance du PIB.

B- Indicateurs de la croissance économique.

La croissance économique est généralement mesurée par des indicateurs économiques dont le plus courant est le PIB. Il offre une certaine mesure quantitative du volume de la production. Il est un agrégat représentant le résultat final de l'activité de production des unités résidentes. C'est un indicateur de référence pour un pays. Afin d'effectuer des comparaisons internationales, on utilise la Parité de Pouvoir d'Achat (PPA) qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de référence. Pour comparer la situation d'un pays à des époques différentes, on peut également raisonner en monnaie constante. L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissance économique. Plusieurs critiques sont formulées à son égard : d'abord, il ne mesure pas ou mesure mal l'économie informelle. Une part importante non déclarée des transactions est ainsi perdue pour les statistiques comme le fisc. Même s'il prend en compte la production des activités

14

non marchandes, il ne mesure pas l'activité de production domestique (ménages, potagers, etc.)

Ensuite, le PIB ne mesure que les apports de valeur ajoutée dans l'immédiat (sur une année). Les effets de long terme, notamment dans des services tels que l'éducation ou la santé, sont peu ou mal comptabilisés à travers leur impact sur la production. Il ne mesure que la valeur ajoutée produite par les agents économiques résidents. Il ne prend donc pas en compte les transferts de ressources internationales, alors que ces derniers représentent souvent une part importante de la richesse nationale.

Enfin, il ne prend en compte que les valeurs ajoutées et non la richesse possédée, par un pays, sans distinguer les effets positifs ou négatifs sur le bien-être collectif. Par exemple, une catastrophe naturelle, qui détruit de la richesse, va pourtant contribuer au PIB à travers l'activité de reconstruction qu'elle va générer. Cette contribution ne reflète pas la destruction antérieure, ni le coût du financement de la reconstruction.

Au titre des autres indicateurs pouvant mesurer la croissance économique on note entre autres le produit national brut (PNB) tombé en désuétude et l'indice de développement humain (IDH) indicateur composite du Programme des Nations-Unis pour le Développement (PNUD) plus utilisé pour saisir le niveau de développement économique. Le PIB sera donc dans le cadre de cette étude, l'indicateur retenu pour mesurer la croissance économique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci