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De la veille stratégique à  la capitalisation des savoirs. Le cas des grands moulins de Strasbourg.

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par Séverine Balaska
EM Strasbourg - Master 2 Marketing et écoute des marchés 2016
  

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3) LE DEFI DU KNOWLEDGE MANAGEMENT, OU COMMENT CAPITALISER LES SAVOIRS

3.1.) De l'information au savoir : approche théorique du Knowledge Management

3.1.1) Définition du Knowledge

Le terme « Knowledge » signifie en français, « savoir » mais également « connaissance ». Bien que liés, une distinction existe entre ces deux termes.

Dissociable de l'individu, le savoir est généralement répertorié dans des manuels, des ouvrages ou autres documents didactiques. Il est socialement admis et reconnu par une communauté de savoirs et relève d'un patrimoine culturel. Il est caractérisé par des propriétés sémantiques et syntaxiques, mais ne pourra pas être décrit à l'aide de qualificatifs qui révèlent de la cognition.

La connaissance quant à elle, ne peut être dissociée du sujet connaissant. Elle se construit grâce aux expériences et non par transmission. C'est également en s'appropriant un savoir, en l'interprétant et en l'intériorisant qu'un individu créera de la connaissance. Il en deviendra le possesseur unique car un même savoir donnera lieu à différentes appropriations et donc différentes connaissances.

Le « Knowledge » peut donc être définit comme étant l'association de savoirs conceptuels et de connaissances personnelles.

3.1.2) Origines et formes de la connaissance

Afin de comprendre le principe de la gestion des connaissances dans son intégrité, il est nécessaire de connaitre les différentes formes et origines de la connaissance.

Les sources

Elles correspondent à l'origine des informations ou des données. Les sources peuvent être de trois types différents :

SOURCES PRIMAIRES

SOURCES SECONDAIRES

SOURCES TERTIAIRES

Informations retravaillées, issues de sources primaires. Interprétation et reformulation des idées. Exemple : biographies, manuels, livres, rapports...

Informations brutes, non retravaillées. Documents originaux, souvent rares. Exemple : témoignages, courriers, vidéos, photos, articles de presse...

Compilation de sources primaires et secondaires. Signalement de ces livres, rapports... dans des catalogues, bibliographies, base de données.

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Bien qu'il soit important de connaître le type de ses sources, leur fiabilité l'est encore plus. En effet, une source primaire n'est pas forcément plus sure qu'une source secondaire. Il faudra toujours vérifier la qualité de la source avant d'exploiter les informations qu'elle contient.

Données, informations & connaissance

Les données correspondent à des éléments bruts, des mesures qui peuvent être quantitatives (poids, montant, âge) ou qualitatives (nom, ville, date). Elles ont peu de valeur, ne laissent pas place à l'interprétation et sont décontextualisées. Néanmoins, les données sont faciles à manipuler et à stocker.

Les informations peuvent être définies comme des données que l'humain aura interprété et contextualisé : création d'une valeur ajoutée.

Quant aux connaissances, elles correspondent à des informations comprises et intégrées, c'est-à-dire que l'individu aura tissé un lien avec ses connaissances existantes.

Exemple :

Donnée 120 000 chômeurs recensés en Alsace au mois de mars

Augmentation de 15 % du nombre de chômeur en Alsace par

Information rapport au mois précédent.

Connaissance

L'augmentation du taux de chômage en Alsace pour le mois de mars est due aux nombreux licenciements de l'usine Peugeot.

3.1.3) Dimension tacite et explicite de la connaissance

Avant d'aborder le concept de Knowledge Management, il est important de distinguer les différentes dimensions de la connaissance. En effet, il existe deux types de connaissances : les connaissances tacites et les connaissances explicites.

Selon Nonaka et Takeuchi (1997), les connaissances tacites sont personnelles et difficiles à formaliser en pensée ou en parole. On y retrouve une dimension cognitive et subjective comme les impressions, les intuitions ou encore les soupçons. Ces connaissances vont être profondément ancrées dans l'expérience de l'individu tant dans ses valeurs que dans ses

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émotions. On peut également y retrouver une dimension plus technique dans laquelle on s'intéressera davantage aux aptitudes et savoir-faire de la personne. Mais quel que soit la dimension, la transmission et le partage de connaissances tacites est compliqué : formalisation difficile.

Les connaissances explicites, quant à elles, représentent tout ce qui peut être transmis par le discours sans perte d'intégrité. Elles sont plus simples à communiquer car elles peuvent être codées et traitées informatiquement, favorisant ainsi leur stockage et leur utilisation.

On notera qu'il est possible de faire interagir les connaissances tacites et explicites et de créer une « conversion des connaissances » :

La spirale de la connaissance (Nonaka et Takeuchi)

La socialisation = connaissance sans langage : processus de conversion d'une connaissance tacite vers une autre connaissance tacite. Intangible, et donc difficilement formalisable, ce type de connaissance peut être transmit grâce à l'observation et l'imitation, sans aucune forme de communication. On peut relier ce processus à l'apprentissage qui a pour objectif de faciliter les échanges sans perturber les individus.

L'extériorisation = utilisation du langage : processus de conversion d'une connaissance tacite en explicite. Pour cela, on la conceptualise grâce à des métaphores et des analogies à

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travers le dialogue, la réflexion commune et la résolution de problèmes. C'est un processus idéal pour créer des connaissances et de la nouveauté. L'objectif étant que les individus échangent et communiquent par écrit.

La combinaison = systématisation de concepts : processus qui consiste à combiner les connaissances collectées auprès des individus afin d'enrichir le système de connaissances de l'organisation. Selon Beijerse (1999), « une nouvelle connaissance est créée via la combinaison à travers la restructuration de l'information existante ». Pour cela, on utilisera de nouveaux tris, des mises à jour, des partages et échanges de documents pour créer de la connaissance nouvelle. Une approche systémique est recommandée pour l'enseignement. L'objectif de ce processus est de faciliter la chaîne de traitement des connaissances explicites.

L'internalisation = apprentissage en faisant : correspond au processus de conversion d'une connaissance explicite en tacite. Elle sera partagée et améliorée lors de discussions donnant lieu à la création d'une nouvelle connaissance tacite. L'objectif étant de faciliter la compréhension et l'assimilation de concepts, théories ou toutes autres connaissances explicites en les verbalisant.

Ces quatre processus sont interactifs et forment une spirale de la connaissance, un cycle qui dans le temps va permettre d'étendre la connaissance. Ce capital intellectuel une fois créé et collecté doit impérativement être géré et valorisé pour servir au mieux la croissance et la pérennité de l'entreprise.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand