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La mise en scène de la sexualité dans les spots publicitaires alimentaires. Du côté de la réception.

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par Perrine Villien
Université Jean Monnet de Saint-Etienne - Licence 2014
  

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CONCLUSION

Le fromage est un moyen de réveiller les pulsions de l'homme.

La femme reste, par l'intermédiaire du fromage, l'objet de convoitise. On remarque toutefois la nécessité marquée de l'intimité, de l'isolement de la foule, pour partager un morceau de fromage, un désir soudain, un caprice, et peut-être plus si affinité.

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Le décor reste une forte manière de rendre davantage excitant la scène dans la mesure où, si les deux acteurs poursuivent leur caprice par un acte sexuel, l'endroit reste assez insolite pour d'éventuels ébats amoureux.

Le décor est un peu décalé. Si le spectateur était amené à imaginer la suite, la scène n'en serait que plus exaltante. Le spot est justifié par le scénario dans la mesure où ils finissent à deux.

La mise en scène de la sexualité dans les spots publicitaires alimentaires : du côté de la réception - Villien Perrine

Glace Extrême : La salope gourmande.
1998, France
Production de Movie Box
Réalisée par Enda Mc Callion
Format vidéo (spot publicitaire)

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EXTREME 1998

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A PROPOS

Le Cône Extrême est né en 1989. Il reprend un univers à la Tarentino, avec une fille rousse, coupe au carré et lèvres pulpeuses, séductrice pour ce qui est de ce spot.

La marque lance, en 2008, une opération de marketing en partenariat avec le festival du cinéma, invitant les consommateurs à réaliser leur propre film grâce à une table de montage pour réalisateurs amateurs. Les internautes peuvent construire leur petit film, écrivant eux-mêmes les dialogues, choisissant les personnages parmi les quatre têtes célèbres (Betty, Joe, Courtney et Franz) et l'enchainement des actions : une trentaine de saynètes leur est proposée. En plus du spot, les internautes peuvent créer leur affiche avec titre et pseudonyme de réalisateur. Alors que les concepteurs de ce coup de marketing n'attendaient que 500 films, ce sont 3500 qui ont été déposés par les internautes. Les scénarios ont été projetés pendant une semaine, dans treize salles de cinémas parisiens, donc soumis aux visiteurs qui ont sélectionné le meilleur film.

STYLISTIQUE

- Les couleurs sont plutôt sombres, avec une dominante jaune qui rappelle la chaleur du lieu. - On a un peu plus de clarté sur les visages, ce qui les met en valeur.

- Deux personnages sont mis en scène, deux filles en petites tenues (shorty et débardeur pour l'une, shorty et t-shirt pour l'autre). Il n'y a physiquement pas d'homme dans la scène. - Les deux femmes : Betty Summer, l'héroïne des pubs de la marque : une rousse, coupe au carré, les lèvres pulpeuses, contraste avec l'autre fille aux cheveux noirs ébouriffés, au maquillage noir un peu exagéré, aux ongles noirs et à l'attitude excitée.

- On a donc deux femmes assez différentes ; l'une reste assise pendant tout le scénario, mangeant savoureusement sa glace, alors que l'autre ne reste pas en place et occupe tout l'espace.

- Au niveau du décor, on est dans une cuisine, une pièce qui semble humide, chaude, puisque la copine de Betty est en sueur.

- Les objets sont nombreux : un frigo cadenassé, une chaise, une table, des tabourets, un ours en peluche, une glace, une clé, une tronçonneuse, une mitraillette, une hache, un fouet ... - Pour les plans, on passe de l'une à l'autre, en commençant par Betty qui plante sa langue dans la glace, faisant rager l'autre fille dont on ne voit d'abord que le bas du corps (pieds et

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jambes) avant de voir son visage. Jeux d'aller-retour entre l'une et l'autre. On en saisit davantage l'expression et le rôle de chacune : Betty l'égoïste sadique qui nargue sa copine, en mangeant la glace sous son nez, et celle-ci prête à tout pour obtenir ne serait-ce qu'une miette du cône.

- Au milieu du spot, on a toutefois une vue en profondeur et on peut donc contextualiser la scène dans un endroit précis : la cuisine, même si les gros plans sur les têtes des filles restent essentiels. On est dans un univers à la Tarentino, style Pulp Fiction avec la fille rousse que l'on pourrait comparer à Mia alors que l'autre fille, qui détruit tout, pourrait être rapprochée de l'univers de Kill Bill (elle serait Uma Thurman)

- Pas de dialogue, que des échanges de regard et un enchaînement des actions d'une vitesse assez rapide.

- Musique de Marilyn Manson : beautiful people.

THEMATIQUE

- « Extrême » porte bien son nom pour le scénario qui donne dans l'exagération, dans l'accumulation de détails, dans une extrême violence (massacre à la tronçonneuse).

- Les outils de destruction (tronçonneuse, mitraillette, fouet, hache, dynamite) symbolisent la violence, le sado-masochisme de la pub qui se confirme avec la dernière image de la clé sur le sein.

- La pub illustre le combat fratricide entre les deux jeunes filles ; l'une est sadique, l'autre tellement envieuse, qu'elle supplie, puis menace dans le but d'atteindre ce qu'elle souhaite. Rivalité entre les deux, pour le même objet.

- La cuisine justifie la présence de deux femmes, puisque c'est la pièce, d'un point de vue sexiste des femmes.

- Le cône est la représentation du sexe masculin, objet phallique par excellence, pour lequel les filles se battent.

- Le roux, est, si l'on s'en tient aux différents mythes, la couleur du sang, de la violence ou de la trahison. Dans la mythologie égyptienne, le Dieu Seth était impie, violent et roux. Dans la bible, Esaü qui refuse la bénédiction est roux. Le Nouveau Testament certifie la rousseur de Juda. Au Moyen-Age, le roux était la couleur des flammes, donc du diable et par définition des sorciers et sorcières. Enfin, le roux est assimilé à la prostitution. En 1254, un édit exigea que les femmes qui choisissaient de vendre leur corps devaient être visibles et donc avaient

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obligation, par cet édit, de se teindre les cheveux en roux. Roux = couleur des feux de l'enfer, couleur de la luxure. Betty pervertit donc l'autre fille, attisant ses pulsions, jamais assouvies. - La clé symbolise l'accès au paradis, l'accès au plaisir, l'assouvissement des passions, le plaisir sexuel comme le plaisir alimentaire, l'orgasme.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard