WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le règlement des conflits armés en Afrique de l'ouest.

( Télécharger le fichier original )
par TIEU SAMUEL PATRICE MIHAN
Université Catholique de là¢â‚¬â„¢Afrique de là¢â‚¬â„¢Ouest - Unité Universitaire dà¢â‚¬â„¢Abidjan - Master 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION 2 : LA DÉFINITION D'UN CADRE INSTITUTIONNELSTRUCTURÉ

Le cadre institutionnel du mécanisme de règlement des conflits nés dans l'espace CEDEAO est composé d'une part d'instances de décision hiérarchisées (Paragraphe 1) et d'autre part d'instances d'exécution appropriées (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : Des instances de décision hiérarchisées

Ces instances sont au nombre de trois : la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement (A), le Conseil de Médiation et de sécurité et le Commission qui constituent les organes décisionnels subsidiaires (B).

A- La Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement

La Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement116(*) est non seulement l'« Institution Suprême »117(*) de la CEDEAO, mais aussi « la plus haute instance de décision du Mécanisme »118(*) de règlement des conflits nés dans l'espace de la Communauté. Sa suprématie se vérifie tant dans sa composition que dans ses attributions.

Concernant, sa composition, il faut dire que la conférence réunit en son sein l'élite dirigeante des Etats membres de la CEDEAO ; c'est-à-dire de l'ensemble des Chefs d'Etat et des Chefs de Gouvernement des Etats membres119(*). La Présidence de la Conférence est assurée par le Chef d'Etat désigné selon un système de rotation annuelle qui tient compte de l'ordre alphabétique des Etats membres120(*). La Conférence se réunit aussi souvent que nécessaire121(*), à l'initiative de son Président, ou à la demande d'un Etat membre sous réserve de l'approbation par la majorité simple des Etats membres122(*). Très souvent, dès la naissance d'un conflit dans une zone de la sous-région, les Chefs d'Etats et de Gouvernement de la Communauté se réunissent en session extraordinaire123(*) pour examiner la situation dans cette zone.

Quant aux attributions de la Conférence, il faut noter que celles-ci s'expriment à deux niveaux. Premièrement, la Conférence exerce une compétence décisionnelle. Son domaine de décision est étendu. En plus des compétences ordinaires124(*) qui lui sont reconnues dans l'Acte constitutif de la Communauté, elle est compétente pour prendre toute décision dans le cadre des questions relatives à la prévention, à la gestion et au règlement des conflits, au maintien de la paix et de la sécurité, à l'assistance humanitaire, à la lutte contre la criminalité transfrontalière, et à la prolifération des armes légères ainsi que toutes les autres questions couvertes par les dispositions du Mécanisme125(*). Les décisions de la Conférence sont prises, soit à l'unanimité, soit par consensus, soit à la majorité des deux tiers de ses membres126(*). Elles ont force obligatoire à l'égard des Etats membres et des institutions de la Communauté, et deviennent exécutoires de plein droit à la date fixée après leur publication dans le Journal Officiel de la Communauté127(*). Deuxièmement, à côté de son pouvoir décision, la Conférence exerce des fonctions d'inspecteur. En effet, elle a un pouvoir de direction et de contrôle des Institutions du mécanisme de règlement des conflits128(*). Ainsi veille-t-elle à la réalisation des objectifs de celles-ci129(*).

La composition et les fonctions de la Conférence font d'elle le pinacle du Mécanisme de règlement des conflits sous-régionaux. Cependant, sans préjudice des pouvoirs étendus que lui confère l'article 9 nouveau du Traité révisé de la CEDEAO, la Conférence a délégué ses compétences au Conseil de Médiation et de Sécurité130(*) qui est l'un des organes décisionnels subsidiaires.

* 116 Au terme des définitions données à l'article 1 du Traité révisé de la CEDEAO l'appellation de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement a été réduite à la « Conférence ».

* 117 Cf. Art. 7 du Traité révisé de la CEDEAO.

* 118 Cf. YABI Olakoundé Gilles, Le rôle de la CEDEAO dans la gestion des crises... op. cit,.pp 10-11 ; V. Art. 6 § 1 du Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité.

* 119 Cf. Art. 7 § 1 du Traité révisé de la CEDEAO ; Art. 5 al. 1er du Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité

* 120 Cf. Art. 8 § 2, du Traité révisé de la CEDEAO.

* 121 Cf. Art. 5 § 2 du Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité.

* 122 Cf. Art. 8 § 3 (nouveau) du Traité révisé de la CEDEAO. L'article 8 du Traité révisé a été amendé par l'article 2 du Protocole additionnel A/SP.1/06/06 portant amendement du traité révisé de la CEDEAO.

* 123 Ce fut par exemple le cas du sommet extraordinaire tenu, à Abidjan le 27 mars 2012, pour examiner la situation au Mali suite au renversement du Président AmaniToumani Touré et à la prise du pourvoir par la junte militaire. Cf. Communiqué final du sommet extraordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement du 27mars 2012, N° : 083/2012, in : http://news.ecowas.int/presseshow.php?nb=083&lang=fr&annee=2012, (Consulté le 11/08/2015).

* 124 Cf. Art. 7 § 3 ibid.

* 125 Cf. Art. 6 § 2 du Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité.

* 126 Cf. Art. 9 § 8 (nouveau) du Traité révisé de la CEDEAO. V. Art. 2 du Protocole additionnel a/sp.1/06/06 portant amendement du Traité révisé de la CEDEAO.

* 127 Cf. Art. 12 (nouveau) ibid.

* 128 Cf. Art. 7 § 3 (b) ibid.

* 129 Cf. ibid.

* 130 Cf. YABI Olakoundé Gilles, Le rôle de la CEDEAO dans la gestion des crises... op. cit., 10 ; V. Art. 7 du Traité révisé de la CEDEAO.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon