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L'Unicef et la protection des enfants au sud-Kivu. Forces et faiblesses, version originale.

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par Ibrahim NGILA KIKUNI
Université Officielle de Bukavu (U.O.B.) - Licence en Relations Internationales 2012
  

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C. Le droit à l'éducation

L'on note dans la province du Sud-Kivu un nombre important d'enfants n'ayant pas accès aux études (cfr. le §1 de la première section de ce chapitre portant sur les relevés démographiques de la situation des enfants au Sud-Kivu en général). En effet, « nombreux sont les enfants qui ne vont plus à l'école dans nos villes et dans nos campagnes et la plupart sont des filles » 54. En 2000, le taux net de fréquentation scolaire (au primaire) était de 41% en province du Sud-Kivu55.

Plusieurs infrastructures éducatives ne respectent pas les normes exigées. Dans certaines écoles, les enfants sont recrutés sans qu'il ne soit tenu compte de la capacité d'accueil des classes, de celle des enseignants à assurer le suivi et le contrôle des enfants. La difficulté pour les enfants à suivre aisément les enseignements y est souvent perceptible. Les enseignants se plaignent toujours du fait qu'ils ne bénéficient pas d'un bon encadrement par le gouvernement, ce qui fait qu'ils ne remplissent pas leur tâche comme il faut, et ce, en défaveur des enfants. Ainsi, certains parents incapables de payer la prime des enseignants préfèrent garder leurs enfants à la maison56.

D. Le droit à un nom, à une nationalité et le droit d'être enregistré à l'Etat-civil

Aussitôt né, l'enfant a droit à un nom, à la nationalité et à être enregistré à l'Etat-civil, dispose l'article 7 de la C.D.E. Sont nombreux, les enfants à qui les parents ont attribué des noms contraires aux bonnes moeurs et à la coutume. Certains parents donnent à leurs enfants des noms portant atteinte à leur honneur et réputation et ce, selon les coutumes de chaque communauté : des noms comme « Buroko » (prisonnier), « Mateso » (souffrance)57.

53 CARREFOUR DES ENFANTS DU CONGO, Op. cit., p. 3.

54 Ibidem

55 INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE, Bulletin des indicateurs sociaux du Sud-Kivu : données statistiques de l'année 2010, N° 006, Bukavu, Novembre 2011, p. 14.

56 L. LUKWANGOMO, Op. cit.

57 CARREFOUR DES ENFANTS DU CONGO, Op.cit., p. 6.

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A ces noms, il y a lieu d'ajouter « Machozi » (larmes), « Masumbuko » (difficultés), « Kamundala » (conséquences voulues), etc. L'expérience a démontré que ce cachet de nom présage déjà l'avenir de l'enfant qui le porte.

Par ailleurs, précise la même source, la protection légale de tout enfant n'est acquise que si celui-ci est enregistré à l'Etat-civil. Non seulement cet enregistrement permet à l'enfant bénéficiaire d'acquérir une reconnaissance officielle, mais aussi il lui permet l'accès à d'autres droits notamment le droit à l'éducation, aux soins de santé et à toute autre protection sociale. Malheureusement, ajoute le CARECO, en République Démocratique du Congo, très peu sont les enfants qui sont enregistrés à l'Etat-civil. Les raisons de cette situation sont multiples notamment les déplacements des populations, l'ignorance de certains parents, l'irresponsabilité de certains d'entre eux, etc58. D'après les résultats de l'enquête nationale sur la situation des enfants et des femmes de 2001, 34% seulement d'enfants congolais de moins de 5ans étaient enregistrés à l'Etat-civil en 200159. Dans le même angle, considérant la période sur laquelle s'est étendue notre étude, il se remarque une très grande différence entre le nombre total d'enfants à la naissance et celui d'enfants de moins de 5ans enregistrés à l'Etat-civil (Cfr. le §1 de la première section de ce chapitre). A titre illustratif, en 2010, sur 178 098 enfants de moins d'un an recensés au Sud-Kivu, 43 967 seulement étaient enregistrés à l'Etat-civil60. En 2006 au Sud-Kivu, 34% d'enfants étaient enregistrés à l'Etat-civil.

Ce pourcentage a connu une chute en 2010, année pendant laquelle seulement 22% d'enfants étaient enregistrés à l'Etat-civil sur toute l'étendue de la province du Sud-Kivu61.

§2. Les droits relatifs à l'intégrité physique et morale

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery