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Le tourisme dans le departement de la vina (adamaoua-cameroun) : mythe ou réalité ?


par Harry SADIO FOPA
Université de Ngaoundéré - Master 2012
  

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III-1-1-2 Définition selon les auteurs

A priori, un site touristique est un lieu géographique. Bon nombre d'auteurs ont apporté une définition au concept de site touristique. Ils définissent ces lieux en fonction de leur origine ; c'est-à-dire sur le plan naturel ou sur le plan culturel. La plupart des auteurs s'appuient principalement sur les sites naturels parce que ceux-ci sont selon eux les plus pittoresques. Dans la Vina par exemple, les sites naturels occupent 76% du paysage touristique contre 24% pour les sites culturels. La figure suivante représente la part de chaque type de sites en pourcentage.

Figure 7: Part de chaque type de site touristique en pourcentage

Louléo (2006) conçoit le site touristique selon la définition du MINTOUL en s'appuyant sur l'aspect «universel et exceptionnel«. Donc pour lui un site doit être un lieu connu et reconnu à tous les niveaux et être en même temps unique en son genre. Il affirme d'ailleurs que «le caractère universel exceptionnel est très important dans la définition d'un site touristique«. Tchotsoua (1996) pour sa part assimile le site (naturel) à un paysage géomorphologique ayant des intérêts touristiques. Le paysage étant selon lui un synonyme de l'espace, le site touristique naturel serait de ce fait «un espace pouvant satisfaire l'agrément du voyageur«. Hendélé (2008) quant à lui définit le site touristique comme un «ensemble d'éléments disparates des faits du milieu physique et/ou humain dont le caractère est de plaire au visiteur, de distraire et d'effectuer sur lui une certaine émotion«. Ce qui veut dire que si le site ne distrait pas et n'influence en aucun cas émotionnellement le visiteur, celui-ci ne saurait être considéré comme un site touristique digne de ce nom.

D'autres auteurs encore abordent cette définition en s'accrochant sur le décor naturel des sites, sur la fréquentation de ceux-ci et également sur la pratique du tourisme. C'est ainsi que Lozato (2003)52(*) classe les sites touristiques naturels en deux catégories :

«Les sites-décors naturels et non aménagés«. Ici, la qualité du site, c'est-à-dire le paysage, la végétation, le climat, etc... sont assez suffisantes pour détourner le touriste de son itinéraire et le pousser à aller contempler la beauté du paysage naturel et même culturel et anthropique. C'est par exemple le cas des pics de Rhumsiki au Cameroun, du grand canyon du Colorado aux USA, les chutes du Niagara entre les USA et le Canada, le mont Kilimandjaro au Kenya, les pyramides égyptiennes, les chutes de Angel au Venezuela, les chutes de Victoria dans le Sud de l'Afrique etc. Ces différents sites selon Lozato (2003) n'ont pas besoin d'aménagement pour pouvoir attirer un grand nombre de visiteurs ; le simple décor naturel suffit à assurer une fréquentation touristique massive.

«Les sites-décors naturels et en partie aménagés appartenant à un lieu ou foyer touristique«. Ce type de site nécessite forcement des aménagements au préalable. Les aménagements ici, il faut le préciser, sont de toutes natures ; c'est à dire les constructions des infrastructures d'hébergements sur les lieux, les établissements de restauration, de loisir et aussi le développement des activités touristiques et connexes. Autrement dit, ce type de site nécessite des aménagements adéquats susceptibles de pousser le touriste à rester plus ou moins longtemps sur le site.

Déwally et Flament définissent le site touristique comme un «lieu attractif qui suscite la venue des touristes grâce à la vue qu'il offre sur un paysage, un monument«. Pour eux, que les lieux soient naturels ou artificiels, ils n'ont pas en soi de valeur touristique. Ils deviennent des sites touristiques du moment où il y a une démarche consciente de l'activité touristique sur les lieux. A cet effet, la touristification «est le processus d'appropriation de l'espace par le tourisme, et donc par le touriste«. Ce qui veut dire que pour qu'un lieu soit considéré comme un site touristique, celui-ci doit forcément être fréquenté par des touristes. Auquel cas il reste un simple lieu comme d'autres. Toujours dans le même sens, Knafou et Vidier qualifient un lieu de site touristique en fonction du développement des activités et de la fréquentation touristique sur le lieu ; ils affirment d'ailleurs que «le site touristique vit donc de l'activité touristique et pour certains plus ou moins de la venue de la population dans le cadre de leurs loisirs«. De ce fait, nous ne pouvons parler de site touristique uniquement quand le lieu est fréquenté par des touristes et truffé des activités touristiques. C'est ainsi que ces auteurs déclarent que «c'est la pratique du tourisme qui fait le lieu et non pas la nature du site«.

Au regard de ces différentes définitions, il ressort que dans la Vina il n'existe pas de véritable site touristique. De part ces définitions, les sites de la région de l'Adamaoua en général et de la Vina en particulier ne sont pas à mesure d'attirer les touristes par leurs simples décors, d'où la nécessité d'aménager les sites ou d'améliorer ce qui est fait sur les lieux.

* 52 Cité par Louléo (2006) et Hendélé (2008).

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