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Phénomène enfant de la rue en mairie de Bujumbura


par Bukhari Mazana watendere
Université du lac Tanganyika/ Bujumbura - Baccalauréat 2018
  

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0.1. Problématique

 Selon Alexis MUCCHIELLI, « la problématique de recherche est l'ensemble des questions qui présidentà la recherche, car les fait ne parlent qu'à celui qui sait les interroger. La problématique est aussi une sorte de tension construite par le chercheur entre ses pré-savoirs insuffisants et des phénomènes. Elle traduit une incompréhension et une orientation de la volonté de mieux comprendre. »6(*)

Pour la plupart des intervenants dans ce domaine, les réinsertions familiales organisées sont généralement de courtes durées et les enfants réinsérés finissent par retourner dans la rue. Dès sa naissance, tout être appartient à une famille. Celle-ci a le devoir d'assurer la protection, santé et sécurité du nouvel être. C'est dans la famille que l'enfant doit en principe, trouver satisfaction de ses besoins essentiels, notamment les besoins d'être nourri, habillé, d'être aimé, surtout d'être protégé, etc.

Le non-respect des enjeux en rapport avec la protection des enfants en évidence aujourd'hui mettent en risque et péril une bonne majorité de la population mondiale qui est la jeunesse. Face à ces fléaux désastreux, nous remettons en exergue la société qui serait en quelque sorte la première victime responsable.

Depuis plusieurs décennies, le monde infantile est entrain de connaître une perturbation progressive au cours de son évolution sous sa forme ainsi que son fond. C'est une préoccupation comme sujet qui a attiré notre attention vu la dégradation ou même la menace qui guette les enfants de la rue premièrement sur le plan mondial.

« Les enfants laissés derrière, l'intitulé d'un rapport de l'ONU reconnait que des disparités existant dans 24 pays de l'organisation pour la coopération et le développement économiques ainsi que dans les domaines de l'accès des enfants à la santé, à l'éducation et au bien-être matériel. Le rapport met en avant plan un aspect particulier de ces disparités. Les inégalités entre les enfants. Il évalue en particulier l'écart qui existe entre les enfants considérés comme « normaux » et ceux qui sont les plus vulnérables et les plus défavorisés. Il met en évidence le fossé qui sépare ces enfants et propose pour la première fois une comparaison des différences de performances selon les pays ».

Dans la rue, l'enfant est éloigné du milieu familial. De ce qui précède, le UN News conseille que « les enfants africains méritent un environnement qui les protège de la violence, de l'exploitation des abus quotidiens, tout particulièrement ceux qui vivent et travaillent dans la rue », « ces enfants ont déjà été contraints de quitter la protection de leurs maisons pour être soumis à des risques encore plus grandes dans les rues ». Tous ensemble pour des actions urgentes en faveur des enfants de la rue »

Avant de conclure qu'« à l'occasion de la journée de l'enfant africain et chaque jour, nous devons faire tout notre possible pour aborder les raisons ayant accentué nos efforts pour les protéger, qui importent où ils vivent » a déclaré ANTHONY Lake, le Directeur Exécutif du Fonds des Nations-Unies pour l'enfance.

Les enfants Africains méritent un environnement plus protecteur, selon l'ONU, « malgré leur présence bien visible, les enfants des rues sont souvent ignorés, marginalisés et exclus de la société. Ils sont bien visibles, car ils travaillent et vivent dans les rues sur les places publiques dans toutes les villes du monde. Paradoxalement, ils sont aussi parmi les plus invisibles, qui fait qu'il soit très difficile de leur apporter des services essentiels tel que l'éducation et les soins de santé et les protéger. La formule « enfant de la rue » pose de sérieux problèmes car elle peut être utilisée pour les condamnés, l'une des difficultés majeures de ces enfants est qu'ils sont démonisés par la société conventionnelle et considérés comme une menace et source de criminalité (4)

Nous avons ainsi remarqué que les germes des crimes sont plantés dans l'esprit du délinquant à partir du moment où il se sent soit délaissé, rejeté, par les familles, ou soit non encadré, non insérés, moins encore non orienté par le pouvoir public. Nous voudrions bien que toutes, les confessions religieuses, les associations culturelles, les ONG, ainsi que les acteurs de l'administration publique puissent agir à cet effet.

Au Burundi, le phénomène des enfants de la rue est une conséquence de la crise sociopolitique qui secoue le Burundi depuis 1993. Certains enfants ont perdu leurs parents suite à la crise, mais aussi suite à la pandémie du VIH/SIDA, et se sont retrouvé dans la rue.

Ce phénomène est très courant et très visible dans les centres urbains vers lesquels convergent souvent les déracinés du monde rural où les enfants issus des familles très pauvres résident dans la périphérie des grandes villes, en quête d'une amélioration des conditions de vie. Ce phénomène s'est de plus en plus complexifié et touche une partie non négligeable de la population surtout jeune « les enfants ».

Dans son étude qualitative sur le phénomène des ESR pour le compte du MSNPHG, Pierre claver SEBERGE(2010) distingue trois types de catégories d'enfants en situation de rue :

« Lapremière catégorie comprend ceux de la rue nourricière, souvent ils ont moins de 10ans, envoyés ou accompagnés par leurs parents ou parentés ou loués par l'entourage. Ils mendient pour les autres et pour eux-mêmes. Le soir ils rentrent chez eux et nourrissent la famille. La deuxième catégorie comprend ceux de la rue refuge. Ce sont des enfants qui ont connu des climats malsains au sein de leurs familles et qui se réfugient dans la rue. Ils l'utilisent jour et nuit. Ils s'adonnent à tous les travaux. La troisième catégorie comprend ceux de la rue identitaire. Ce sont des enfants qui, au fil du temps, développent l'idée selon laquelle la rue un est endroit idéal pour vivre, pour faire le commerce ambulant, pour voler, pour vendre les stupéfiants, etc. ils oublient leurs familles, ce sont surtout des adultes de la rue. Ils sont difficiles à réinsérer. Ils ne demandent que la non-intervention de la police.» (MSNDPHG 2010, p.21).

Selon une étude menée par le MSNDPHG, les principales causes du phénomène ESR au Burundi sont : les causes profondes et les causes intermédiaires.

Parmi les causes profondes, on peut retenir les problèmes de population(notamment l'exiguïté des terres face au surpeuplement du pays ; un taux d'analphabétismetrès élevé[65%] et une absence de politique ferme en matière de planification familiale) ; les problèmes d'ordre politique ( en rapport avec la gouvernance qui a caractérisé les régimes qui se sont succédé ; la guerre qui a vulnérabilisé de nombreux enfants qui ont perdu leurs parents); les problème d'ordreéconomique( un revenu très faible par habitant-soit 28$ US par mois- ce qui fait que certains besoins de première nécessité ne sont pas couverts comme l'alimentation, la santé, la scolarisation, le logement) ; les problèmes d'ordre culturel (notamment la perte de certaines valeurs de la positives société Burundaise traditionnelle ; de solidarité à l'égard d'un enfant orphelin, l'effritement des valeurs ethniques qui fait que certains parents ont démissionné de leurs devoirs envers les enfants, ceux-ci étant condamnés à se débrouiller seuls).

Parmi les causes intermédiaires, l'auteur relève la crise de l'intégration sociale, le gout du moindre effort et l'irresponsabilité des parents (dans l'encadrement de leurs enfants).

D'après l'OIDEB, les principales causes comme suit:

Extrêmepauvreté : 48% des enfants (UNICEF) ;

Mort des parents : 18% ;

La guerre : 17% ;

Conflits familiaux : 7,5%

Irresponsabilité des parents : 6%

Conscient de cette réalité, le gouvernement du Burundi a entrepris des activités en collaboration avec des partenaires dela société civile, l'objectif global étant la mise en place des mécanismes de retrait de ces enfants dans la rue. On doit reconnaitre que la solution durable passe par des activités d'éducations et de formation, c'est-à-dire le renforcement des compétences pour la vie et tout au long de la vie.

Vu ces différentes explications ci-haut cités.

Vu comment le gouvernement à travers ses ministères, les confessions religieuses, les associations culturelles, ainsi que les ONG se débrouillent pour chercher des pistes des solutions à cette situation ;

Ainsi, comme tout travail scientifique part d'une question principale de recherche qui constitue fondamentalement le noeud du travail techniquement bienfait, tant de questionnement sont à relever:

- pour quoi ces enfants se retrouvent-ils dans la rue ?

- quelles sont les conséquences du phénomène enfant de la rue sur la société ?

- de quoi vivent-ils ?

A partir de ce questionnement, une question centrale de recherche peut-être dégagé: « comment le gouvernement et les parents peuvent-ils éviter que ces enfants ne se retrouvent pas dans la rue

* 6 MUCCHIELLI, (A), la nouvelle communication, Paris, Ed Armand colin, 2000, p.7.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo