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Incidence de la mécanisation sur la production agricole en ville de bunia, de 2009 à  2014


par Serge ASIMWE ISSAMBA
Université de Bunia - Ingenieur A0 Agroeconomiste 2016
  

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1.1.2. Origine du fossé croissant entre les agriculteurs

Au milieu du XIXè siècle, la plupart des paysans du monde pratiquaient une agriculture strictement manuelle (houe, bêche, hache, machette, etc.), avec une productivité du travail ne dépassant pas une tonne d'équivalent-céréales par actif. À la même époque, les systèmes de culture attelée lourde sans jachère en Europe, ainsi que les systèmes hydro rizicoles de culture attelée de certains deltas d'Asie, permettaient d'obtenir une productivité brute de l'ordre de 5 tonnes par actif. Les agricultures du monde s'inscrivaient donc dans un écart de productivité de l'ordre de 1 à 5 tonnes.

Dès la fin du XIXè siècle, l'industrie commença à produire de nouveaux matériels mécaniques à traction animale, qui furent adoptés par les fermes bien dimensionnées dans les colonies agricoles d'origine européenne et, plus lentement, en Europe. Les exploitations les mieux équipées atteignirent ainsi une productivité brute du travail de quelque 10 tonnes par actif agricole.

Au XXèsiècle, la révolution agricole contemporaine stricto sensu (motorisation, grande mécanisation, sélection, chimisation, spécialisation) a triomphé dans les pays développés, et dans quelques secteurs limités des pays en développement. En quelques décennies, on est ainsi passé à des superficies pouvant aller jusqu'à 200 hectares par actif en grande culture céréalière, et des rendements pouvant atteindre plus de 10 tonnes par hectare. En conséquence, la productivité brute du travail peut aujourd'hui, dans les régions les plus favorisées, atteindre 2000 tonnes par actifagricole.

Mais, la situation de l'agriculture mondiale est violemment contrastée : seuls quelques millions d'agriculteurs ont été touchés par cette révolution agricole. Parmi les agriculteurs non motorisés, deux tiers environ ont été touchés par la révolution verte, dans les régions favorables des pays en développement, et produisent entre 5 et 10 tonnes de grains par actif agricole, selon qu'ils bénéficient ou non de la traction animale.

L'écart de productivité du travail entre l'agriculture manuelle non chimisée et l'agriculture la plus lourdement motorisée et chimisée du monde est aujourd'hui de l'ordre de 1 à 2 000 en productivité brute. Dans ce contexte où l'Afrique subsaharienne n'a bénéficié ni de la révolution agricole contemporaine, ni de la révolution verte et dont l'agriculture reste principalement manuelle. Il reste à s'interroger sur les voies possibles pour combiner au mieux les divers progrès agricoles possibles (KABONGO, Op. Cit.).

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