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L’insertion des personnes en situation de handicap sur le marché du travail


par Alexandre MARTINS GOMES
EM Normandie - Bachelor  2019
  

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II. Législation

A. Histoire des lois pour la reconnaissance des personnes handicapées

Comme évoqué précédemment, le statut des personnes en situation de handicap s'améliore au fil du temps.Mais aucune loi ne leur était dédiée pour leur condition de travail, avant le 26 avril 1924. Cette première loi pour l'insertion des personnes en situation de handicap, plus particulièrement, les mutilés de guerre et invalides, a été créée des suites de la 1er Guerre Mondiale.Elle fut créée grâce aux avancées majeures des technologies dans les industries. Cette loi a été vivement critiquée par le patronat et les politiques conservatrices, de par le fait qu'ils jugeaient que la loi entravait l'autorité patronal. Il était inconcevable de rémunérer une personne invalide au même montant qu'une personne valide par rapport au potentiel perte de chiffres d'affaire que générerait une personne invalide. Le terme « amende » fut instauré mais fortement critiqué. Cela signifiait une sanction pénale, alors l'État a décidé de modifier ce mot par « redevance », ce qui convenait mieux au patronat, qui considéré cela comme une charge fiscale.

C'est 51 ans plus tard, en 1975, que la question des personnes handicapées revient sur les bancs de la politique avec la loi du 30 juin 1975.Elle a pour but de promouvoir l'évolution de la prise en charge des personnes en situation de handicap, que ce soit par accident ou de naissance, mais aussi de valoriser les élans de solidarité. La finalité de cette loi est de promouvoir des prestations via la reconnaissance et le développement des Centre d'Action Médico-Sociaux Précoce (CAMSP).Ainsi, elle rend obligatoire l'éducation des enfants en passant par « l'éducation ordinaire », si la gravité du handicap ne représente pas de danger pour la personne atteinte dudit handicap ou pour autrui.

En 2005, plusieurs groupes de personnes en situation de handicap ont réclamé de revoir la loi, car leurs droits n'étaient pas respectés et ils continuent d'être mis à l'écart. Alors le gouvernement a revu et amélioré la loi de 1975, afin de prendre en compte tous les types de handicap, rappeler et mettre en avant l'égalité des chances, développer leur participation au sein de la communauté et leur citoyenneté (Loi du 11 février 2005 Art L-114, 2005, 43 pages).Le mot handicap a était modifié afin de couvrir tous les genres de contrainte physique et/ou mentale, qu'il soit temporaire ou définitif :

« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant ». (Loi du 11 février 2005, 2005, 10 pages).

Comme nous pouvons le voir, les lois se peaufinent avec le temps, afin de donner aux personnes en situation de handicap, toutes les armes pour être acceptées de tous, que ce soit socialement que professionnellement. Elles obligent également les citoyens valides à les reconnaître et à les traiter d'égal à égal sans préjuger.

1. Points clés

Les lois se sont axées sur plusieurs points principaux.

En 1924, la loi se concentrait sur l'insertion sur le marché du travail des personnes mutilées de guerre et des personnes ayant étéblessées lourdement durant leur travail. En effet des suites de l'avancée technologique et de la guerre, le nombre de blessés a augmenté drastiquement. Pour pallierce phénomène, l'État a promulgué une loi sur l'obligation des entreprises à engager des personnes en situation « d'handicap » pour toute exploitation de 10 salariés ou plus. Mais les apprentis et les volontaires non rémunérés ne sont pas comptés dans l'effectif de l'entreprise.

Ø L'obligation d'emploi : pour les militaires recevant une pension d'invalidité et les personnes victimes d'accident du travail lourd.

Ø Les aménagements des conditions d'emploi : en premier lieu, les salaires.L'article 8 prévoyait que les personnes mutilées gagneraient un salaire « normal ». Ensuite, que les mutilés soient traités comme des personnes « valides ».

Ø Les dérogations : cela fait référence au fait que les entreprises devaient payer une « redevance » de 6 francs par jour et par salariés en situation de handicap manquant dans les effectifs. Mais si l'entreprise possède le pourcentage d'effectif en situation de handicap, alors elle était exonérée du payement.(Journal Officiel, 1924, 6 pages).

En 1975, l'État se préoccupe de plus en plus, des personnes handicapées que ce soit de leur éducation ou de leur avenir.Alors la loi s'est concentrée sur les organismes d'aide aux personnes handicapées et sur leur autonomie. De plus le nombre requis d'embauche des personnes handicapées est passé de 10 à 20 employés, mais le taux minimal reste à 6%.

Ø Obligation : « la prévention et le dépistage des handicaps, les soins, l'éducation, la formation et l'orientation professionnelle, l'emploi, la garantie d'un minimum de ressources, l'intégration sociale et l'accès aux sports et aux loisirs du mineur et de l'adulte handicapés [...] constituent une obligation nationale »

Ø Organisme : tous les organismes sociaux aussi bien privés ou publics doivent mettre en application l'obligation cité ci-dessus.

Ø Autonomie : les prestations attribuées aux personnes en situation de handicap doivent améliorer leur autonomie, via la Commission Technique d'Orientation et de Reclassement Professionnel (COTOREP) et la Commission Départementale de l'Éducation Spéciale (CDES) (Journal Officiel de la république, 1975, 17 pages).

L'évolution de la loi de 1975 en 2005 marque un tournant pour les droits des personnes en situation de handicap. En effet, les axes mis en avant par cette loi sont :

Ø La participation : aider les personnes en situation de handicap à établir un projet de vie. Ils sont représentés dans les instances nationales et territoriales sur la politique du handicap.

Ø La citoyenneté : permettre aux personnes en situation de handicap, de pouvoir accéder au bureau de vote et de pouvoir voter quel que soit le type du handicap.

Ø L'égalité des chances : l'accès à l'éducation ; à l'emploi ; aux droits fondamentaux comme n'importe quel citoyen. (Journal Officiel, 2005, 43 Pages)

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci