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L’insertion des personnes en situation de handicap sur le marché du travail


par Alexandre MARTINS GOMES
EM Normandie - Bachelor  2019
  

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Partie I : Théories& faits

I. Évolution du statut des personnes handicapée.

Ce chapitre sera scindé en deux parties. Pour commencer, un complément de définition de la condition que constitue un « handicap » semble approprié.Ensuite, nous regrouperonsla situation du handicap au fils de l'Histoire.Nous prendrons, ensuite, connaissances des raisons pour lesquelles les personnes non handicapées ont une vision plutôt négative concernant ceux qui le sont.

A. Le handicap, qu'est-ce que c'est ?

« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant » (JORF :NOR : SANX0300217L, 2005, 43 Pages, page 1).

Qu'est-ce qu'un handicap ? Ce mot détient plusieurs définitions, mais pour avoir une vision globale, selon la loi du 11 février 2005-102:

Dans le « Manuel de classification des conséquences des maladies » L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) classe sous 3 angles les types de handicap: déficience, incapacité, désavantage. (ROSSIGNOL, 1980, 213Pages).

Déficience : correspond à une altération ou à une perte d'ordre psychologique ; physiologique ; anatomique.

Incapacité : causé par une déficience, une incapacité est due à une réduction partielle ou totale, qui empêche la personne d'accomplir une action de manière normale, pour un être humain.

Désavantage : Ici nous parlons de désavantage social résultant à une incapacité et/ou une déficience qui limite ou interdit l'action de faire quelque chose juger comme normal, en fonction du sexe, de l'âge et socio-culturel.

B. Évolution des mentalités

Avant de parler de l'évolution des mentalités, il serait nécessaire de faire un bref focus sur l'hérédité du handicap.Selon le Haut Conseil de la Famille, de l'Enfance et de l'Age (HCFEA), le nombre d'enfants qui sont atteints d'un ou plusieurs handicap sévère (généralement mental)à la naissance représente entre 1 et 2 %(HCFEA, 2018, 153p) par an.En prenant en compte le nombre de naissance en 2018 qui s'élève à 758000 (INSEE, 2019) cela représente entre 7580 et 15160 enfants souffrants d'un handicap sévère.Si nous nous prenons un intervalle de 7 ans, cela représente en moyenne 79 590 personnes handicapéesauxquels nous pouvons ajouter les handicaps qui peuvent se diagnostiquer plus tard lors le développement de l'enfant (0.6% des 0-4 ans et 2 % des 5-9 ans)(HCFEA, 2018, 153p).Cela représente environ 29 562 enfants supplémentaires, ce qui correspond à 109 152 travailleurs potentiels, soit 4 % de travailleurs handicapés. L'héréditédans le cadre du handicap est souvent mise en avant afin de comprendre comment ses déficiences peuvent apparaître. Selon les aspects génétiques de la déficience intellectuelle, P. LEFRANCOIS met en avant les maladies qui auraient un rapport avec les gènes des parents (un ou les deux), qui influenceraient grandement la transmission des gènes déficients (LEFRANCOIS, 2005, 341 pages, p 99 à 117).

Source : Hérédité et transmission, https://www.asl-hsp-france.org/la-maladie/heredite-et-transmission

Comme nous pouvons le voir sur l'image ci-dessus (à gauche), la probabilité de transmission du gène déficient pour un parent porteur est de 50% pour que l'enfant devienne porteur, et 50% pour que le gène ne lui soit pas transmis. Mais, la probabilité que l'enfant soit atteint et qu'il souffre de la pathologie est de 25%. Si l'enfant devient porteur non atteint, le même taux sera appliqué à sa descendance si l'autre parent est une personne non atteinte. Sinon les pourcentages changent. Il y aura 25% de chance que l'enfant devienne souffrant du handicap ou qu'il ne soit pas atteint et 50% de chance qu'il devienne à son tour porteur (à droite) (Par les membres de l'ASL-HSP France, 4 pages). (Dossier annexe : annexe 1 & 2 Page 1).

Durant la Préhistoire et particulièrement le Paléolithique, les personnes handicapées étaient assistées par les personnes « valides ». En effet les anthropologues, du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), de l'université de Bordeaux et l'École Pratique des Hautes Études (EPHE), ont analysé des ossements via des imageries et reconstitutions tridimensionnelles. Après analyse, ils se sont aperçus qu'il s'agissait d'un pré-adolescent de 12-13 ans qui avait un traumatisme crânien, possiblement dû à un trouble neurologique et des problèmes de communication. En regardant la zone des ossements, ils se sont aperçus qu'il avait reçu des offrandes. Ce geste indique que les hommes préhistoriques éprouvaient de la compassion et considéraient les personnes handicapés (COQUEUGNOT, DUTOUR, et al. 2014, 10 pages), qu'ils soient jeunes ou âgés.

Durant l'Antiquité, les personnes atteintes de handicap mental, étaient considérées comme des personnes possédées par le diable et donc dangereuses pour l'ordre social établi. Le fait d'abandonner, de tuer ou de réduire en esclavage des personnes « difformes » était monnaie courante. En effet, ils étaient considérés comme des « monstres ». (CASPAR, 1994, 215Pages).

Avec la croissance du Christianisme, la maltraitance envers les personnes handicapéess'est stoppée, car pour eux « l'homme est créé à l'image de Dieu ».Cela annonce les prémisses d'égalité entre les humains. À partir du IVe siècle, les cas d'infanticide sont condamnés alors les femmes sont encouragées à confier leurs enfants aux églises.

Au Moyen-âge, les guerres, les épidémies comme la peste noire, la famine, provoquent un affaiblissement de la foi. Ce qui provoque une nouvelle fois l'exclusion des personnes en situation de handicap. C'est d'ailleurs à cette époque que la première politique d'enfermement des personnes handicapées mentalesse crée. Ce qui s'accentuera à la renaissance. (CASPAR P, 1994, 215Pages).

En 1789, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est promulguée et s'adresse à tout type de personne, pour une égalité envers chaque humain, en théorie. C'est la constitution de 1791 qui porte attention réellement aux personnes en situation de handicap :

« Il sera créé et organisé un établissement général de Secours public, pour élever les enfants abandonnés, soulager les pauvres infirmes et fournir du travail aux pauvres valides qui n'auraient pu s'en procurer ». (Constitution des droits de l'homme et du citoyen, 1791, 37 pages).

Le courant de pensée commence à se modifier quand le docteur Pinel rédigea le « traité médico-philosophique sur l'aliénation mentale en 1801» (PINEL, 2006, 396 pages), qui met en place des programmes adaptés à l'éducation des personnes handicapées.

L'ère industrielle et les guerres modernes ont poussé les politiques à prendre en compte la question du handicap au vu de l'augmentation des accidents du travail et des blessés de guerre. En effet, au début du XXe siècle, suite à la Première Guerre mondiale, une loi a étépromulguée le 26 Avril 1924 sur l'obligation d'emploi des mutilés de guerre :

« Art. 3- [...] après avis conforme de l'office national des mutilés, pour chaque catégorie d'établissements, la proportion des pensionnés de guerre dont l'emploi sera obligatoire, sans que cette proportion puisse dépasser 10 p. 100 du personnel total dans chaque exploitation. Ne seront pas compris dans ce décompte les apprentis et volontaires non rémunérés. » (Journal Officiel, 1924, 6 Pages).

Par la suite, le premier centre d'accompagnement des personnes en situation de handicap est créé en 1954. Ce fut le Centre d'Accompagnement par le Travail (CAT), par l'Union Nationale des Association de Parent d'Enfants Inadaptés (UNAPEI). Mais depuis 2005, les CAT sont devenue ESAT (Établissement et Service d'Aide par le Travail), afin de se professionnaliser et d'apporter une meilleure aide au personne atteinte de handicap. Cela est devenu un organisme médico-social qui aide à l'insertion en milieu professionnelle des personnes en situation de handicap.

Un ESAT est un environnement contrôlé en opposition à un milieu de travail conventionnel. Ils aident les personnes handicapées à maintenir leur niveau professionnel et scolaire tout en leur apprenant l'autonomie et une vie sociale stable.

Selon le site du ministère du travail (2014), pour intégrer un ESAT il est nécessaire que :

 « Une personne handicapée [...] doit faire une demande à la CDAPH. La commission prend alors une décision d'orientation qui peut s'accompagner d'une période d'essai. En principe, pour être accueillie en ESAT, la personne handicapée doit être âgée d'au moins 20 ans. Toutefois, la CDAPH peut à titre exceptionnel, décider une orientation dès l'âge de 16 ans. L'orientation en ESAT vaut reconnaissance de la qualité de Travailleur Handicapé (TH). Le contrat signé entre l'établissement et le TH est un « contrat de soutien et d'aide par le travail » et non un contrat de travail, son licenciement est alors impossible [...] ».

Selon l'arrêté du 7 juin 2018, paru dans le Journal Officiel (2018), la tarification d'une place en établissement spécialisé, se modifie en fonction du type majeur de personne handicapée dans leurs locaux :

La référence tarifaire est de 13167 €

Pour les établissements accueillants 70 % ou plus de personnes handicapées moteurs cérébraux, le coût sera de 16457 €

Pour les établissements accueillants 70 % ou plus de personne atteinte d'autisme, le prix sera de 15798 €

Pour les établissements accueillants 70 % ou plus de personne handicapée à cause de traumatisme crânien ou autre lésion cérébrale, le coût sera de 13824 €

Pour les établissements accueillants 70 % ou plus de personne atteinte d'altération physique, la place sera de 13824 €

Pour les départements outre-mer le prix peut être majoré de 20%.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo