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Le mysticisme dans un enfant à  tout prix de Charles Soh


par Elsa Gamnye Souop
Université de Buéa - Licence es 2021
  

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CHAPITRE I :

LE MYSTICISME DANS LA LITTÉRATURE AFRICAINE

Le mysticisme est une réalité assez vivante dans le contexte africain, étant donné les diverses croyances et pratiques ou rites qui sont perpétuées jusqu'à nos jours dans bon nombre de cultures africaines. Suite à cette partie importante que joue le mystique dans la vie quotidienne africaine, nombreux sont ces auteurs africains qui se sont inspirés de ces faits traditionnels, qui pour la plupart tendent vers le mystique, pour montrer à leurs lecteurs que ces phénomènes, qui pour beaucoup semblent être irréels, sont en fait une facette essentielle, et assez vivante d'une communauté africaine typique. Il est nécessaire de noter qu' « Il n'y a pas, en effet, un « homme africain » qui représente un type valable pour tout le continent, du nord au sud et de l'est à l'ouest. Il y a l'homme africain du nord, habitant le bassin de la Méditerranée ou les côtes de l'océan Atlantique. Il y a l'homme du Sahara, qui voisine avec celui de la savane. Il y a enfin l'homme de la forêt. Autant de types de caractère, de comportement, autant d'ethnies, autant de formes religieuses traditionnelles.»2(*) (Amadou Hampâté, cité par Jada Miconi, 2013 : 12)

Il sera question pour nous dans ce chapitre de faire le tour de quelques thèmes abordés dans la littérature africaine, et de présenter ensuite les différentes fonctions du surnaturel, ou encore les diverses raisons qui poussent des auteurs africains à écrire sur le monde mystique.

I.1 - Les thèmes abordés

Dans la littérature africaine de nature mystique, nous apercevons plusieurs sujets ou centres d'intérêts des auteurs, qui à travers leurs oeuvres, peignent une image assez vive des réalités du mystique dans la vie de tous les jours. Parmi ces cas se retrouvent : la mort, la superstition, le sacrifice, la métamorphose, la voyance, la tradition et la rivalité, qui seront tous présentés avec l'aide de certaines oeuvres mystiques africaine.

I.1.1- La mort

Le Petit Robert définit la mort comme « une cessation définitive de la vies d'un être vivant ». C'est un chemin du quel on ne revient pas. À ce sujet, on dira que « la mort est un vêtement que tout le monde portera », ou encore que « la mort engloutit l'homme, elle n'engloutit pas son nom et sa réputation. » Quoiqu'il en soit, la mort reste ce qu'elle est, l'inexistence. Cette définition reste cependant quelque peu figée. Alors, dirions-nous que cette conception de la mort s'applique ou est acceptable dans tous les contextes ?

On dit que la mort signifie la cessation définitive de la vie d'un être vivant. Or, on remarque qu'en Afrique, le plus souvent, il est dit que les morts ne meurent pas, qu'ils sont toujours parmi les vivants, que ce soit sous forme de d'esprit ou d'animaux, ou encore en tant qu'hommes. Ces propos, nous allons les illustrer avec le poème « Souffle » de Birago Diop, qui écrit :

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis : Ils sont dans l'Ombre qui s'éclaire Et dans l'ombre qui s'épaissit. Les Morts ne sont pas sous la Terre... Les Morts ne sont pas morts. Écoute plus souvent Les Choses que les Êtres... Écoute dans le Vent Le Buisson en sanglots : C'est le Souffle des Ancêtres morts, Qui ne sont pas partis Qui ne sont pas sous la Terre Qui ne sont pas morts.

Cette conception que nous présente ce poète nous semble quelque peu mystique, voire surréaliste, vu que les morts ne sont plus censés être parmi les vivants sous quelque forme que ce soit.

Néanmoins, il semblerait bien que nos auteurs africains aient pris goût à ce phénomène de « mort-vivants » ou encore de « vampires » pour donner un peu de saveur à leurs textes littéraires. Comme illustration, on aura Sylvie Ntsame qui, dans son roman Malédiction, s'inspire de la croyance de « non-mort » des morts, donc, des esprits.

Dans ce texte, nous sommes témoins des répercussions négatives sur la vie du protagoniste, Joël, suite à son refus d'admettre que la loi traditionnelle qui régit sa société est au-dessus de lui, et que nul ne peut échapper au châtiment qu'il mérite après avoir osé défier cette autorité suprême. La résultante donc de son mépris lui a valu la mort de sa fiancée, Josiane, et de sa mère, qui sont toutes deux des dégâts collatéraux. Ces décès ne sont certainement pas le fruit du hasard : c'est Sandrine, fiancée qu'il devait épouser mais qui a vu sa vie s'arrêter grâce à la colère, et au dédain de Joël. Ces décès qu'elle orchestre est pour elle une manière de se venger de l'affreux traitement qu'elle a reçu de la part de Joël (à cause de son comportement ignoble, il a gagné la fureur de Sandrine). Il nous faut remarquer que Sandrine est morte, mais son esprit continue de roder sur terre autour de Joël.

* 2Amadou Hampâté BÂ, Aspects de la civilisation africaine : personne, culture, religion, africaine, cit. P. 113

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand