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L'UDC de C. Blocher: l'extrême droite au coeur de la concordance helvétique?

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par Julien Vlassenbroek
Université Libre de Bruxelles - Licence en sciences politiques 2004
  

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5.3. Conclusion générale : l'UDC est un parti d'extrême droite

En utilisant cinq modèles théoriques différents, je pensais trouver au sein de chacun d'entre eux des conclusions différentes quant au rapport UDC - extrême droite, étant donné qu'aucun ne définissait le concept d'extrémisme de droite sur des critères totalement identiques aux autres. Et pourtant, après confrontation des données empiriques établies tout au long de cette étude avec chacun de ces cadres théoriques, une seule conclusion semble s'imposer : l'UDC est bel et bien un parti d'extrême droite, confirmant ainsi, avec encore moins de nuances que ce à quoi je m'attendais, l'hypothèse de départ de ce travail.

En effet, pas un seul des carcans conceptuels exposés ci-dessus n'a infirmé cette hypothèse. De plus, en abordant brièvement les arguments sur lesquels se basait l'unique publication francophone consacrée exclusivement à l'UDC blochérienne pour rejeter l'hypothèse de l'appartenance de cette formation à la famille politique de l'extrême droite, on a pu constater la faiblesse scientifique de ceux-ci, et expliquer succinctement les raisons de ce qui m'apparaît comme une erreur de taxinomie basée sur une faute originelle située au niveau de l'approche conceptuelle.

A défaut d'introduire des nuances à cette conclusion vers laquelle cinq modèles théoriques distincts semblent converger, il faut toutefois l'aborder avec certaines précautions. Je me suis efforcé de respecter le plus scrupuleusement possible le précepte fondamental de la neutralité axiologique, mais il s'agirait d'un manque d'honnêteté de ma part de ne pas avouer que je n'ai pas abordé la littérature de ce parti sans un a priori normatif. Sans pour autant avoir commencé ce travail en étant persuadé de me trouver face à un parti d'extrême droite, loin de là, je savais pourtant, pour avoir déjà aborder ce parti précédemment, que j'allais devoir explorer des textes aux accents xénophobes, sécuritaires, rigoureusement conservateurs et ultralibéraux, ce qui constitue point par point l'exacte antithèse de mes convictions politiques personnelles. Je pense pourtant avoir réussi à fournir une étude départie de cette dimension normative. La méthodologie assez rigide de cette étude a été appliquée avec rigueur et de manière systématique, garantissant, je pense, la validité scientifique des conclusions ci-exposées.

Cependant, d'autres écueils pourraient apparaître dans cette étude dus notamment au fait que je n'ai pu, seul, aborder l'ensemble de la littérature produite par l'UDC de Blocher, d'autant que je ne me suis penché que sur la littérature francophone émise par cette formation. Bien que la majorité des textes publiés soient traduits, il va sans dire que les limites matérielles, temporelles, spatiales et linguistiques de cette étude font en sorte qu'une quantité importante de la production documentaire udécéenne n'ont pas été traitées dans ce travail or certaines de ces productions permettraient peut-être de nuancer, voire d'infirmer certains aspect de mes conclusions.

Il faut également rappeler que la participation de deux élus UDC au Conseil fédéral est un fait politique vieux d'à peine six mois. L'influence structurelle de cette recomposition de la `'formule magique'' sur les orientations idéologiques et le comportement politique de l'UDC n'a donc pas pu être prise en compte, et pourrait en grande partie remettre en cause les conclusions de mon étude.

On peut encore préciser que la méthodologie appliquée ici relève de choix qui ont sans doute dans une certaine mesure conditionné l'orientation des constats opérés au cours de ce travail.

Ces choix restent discutables bien qu'ils s'appuient sur de solides arguments scientifiques. Des aspects de sociologie électorale ou des traits organisationnels, paramètres qui n'ont été abordés que très superficiellement ici, pourraient sans doute apporter des éléments de nuance à ce travail. La mise à profit d'autres modèles théoriques pourrait peut-être permettre d'introduire de nouveaux éléments de conclusion dont on n'a pu tenir compte. La prise en compte de l'acquis théorique exhaustif sur le sujet de l'extrême droite est cependant désormais un voeu pieu, et des choix sont inévitables. Des choix qui conditionnent forcément dans une certaine mesure les constats scientifiques opérés.

Mais, sans affirmer qu'il n'est pas possible, en termes politologiques, de nuancer voire d'infirmer certaines des assertions contenues dans ce travail, je pense pouvoir arguer, sur base de ce mémoire, qu'il serait scientifiquement ardu de remettre totalement en cause la validité du label `'extrême droite'' pour qualifier l'UDC telle qu'elle se présente aujourd'hui.

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