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Les initiatives d'intégration en Afrique

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par Papa Lafatime Sène
Université Pierre Mendès France Grenoble II - Master de Droit international public et européen 2005
  

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II - La recherche d'une intégration africaine par la mise en place de

structures d'intégration régionale diverses.

Dans le but de parvenir à une intégration globale, les pays africains ont institué des Communautés économiques régionales (A) et différentes structures chargées de la gestion de politiques sectorielles (B) contribuant à l'intégration régionale.

A - Les Communautés économiques régionales, piliers de l'intégration

régionale en Afrique.

Les Communautés économiques régionales sont censées créer des zones de libre échange, puis des unions douanières pour finalement se renforcer et aboutir à un marché commun couvrant l'ensemble du continent africain (1). Cependant la politique du financement de ces C.E.R. constitue le maillon faible de ce processus d'intégration régionale (2).

1)- Le rôle des Communautés économiques régionales dans le processus

d'intégration régionale.

Plus que toute autre région, l'Afrique a besoin d'intégration sur tous plans pour promouvoir le développement économique et de mettre en place les capacités et la compétitivité requise afin de participer, comme, il se doit au nouveau système commercial multilatéral. Renforcer l'intégration permettrait à l'Afrique de devenir partie intégrante de l'économie mondiale et d'échapper à une plus grande marginalisation. Au cours des années 1990 une reprise des efforts de l'intégration régionale a abouti, après trente ans de balbutiement, à la création de la Communauté économique africaine (CEA) sur la base du plan d'action de Lagos et du traité d'Abuja de 1991. Le traité d'Abuja portant création de la Communauté économique africaine consacre la volonté de l'Afrique de ne pas être un continent composé de pays individuels qui appartiennent à la catégorie des pays en développement et plus particulièrement à celle des moins avancés.

Actuellement diverses communautés économiques régionales composent le paysage africain ; parmi elles, sept forment les piliers de la Communauté économique africaine :

1-Le Marché commun de l'Afrique de orientale et australe (COMESA) : ses 20 membres (Angola, Burundi, Comores, République Démocratique du Congo, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Namibie Ouganda, Rwanda Seychelles, soudan, Swaziland, Zambie, Zimbabwe) comprennent tous les pays d'Afrique de l'Est à l'exception de la Tanzanie

2-La Communauté des Etats sahélo - sahariens (CEN-SAD) : ses 18 membres ( Bénin, Burkina Faso, Djibouti, Egypte, Erythrée, Gambie, Libye, Mali, Maroc, Niger, Nigéria, République Démocratique du Congo, Sénégal, Somalie, Soudan, Tchad, Togo, Tunisie), sont répartis en Afrique de, l'Ouest, Australe, du Nord

3- La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) : ses 15 membres (Bénin, Burkina, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Libéria), représentent l'ensembles de l'Afrique de l'Ouest.

4- L'Union du Magreb arabe (UMA) : ses 5 membres (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie), représentent l'ensemble de l'Afrique du Nord.

5- La Communauté des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) : ses 11 membres (République Démocratique du Congo, Sao Tomé et Principes, Tchad, Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale), couvrent l'ensemble de l'Afrique centrale.

6- L'Autorité intergouvernementale pour le développement de la Corne de l'Afrique et de la partie Nord de l'Est, qui compte 7 pays (

7- La Communauté de développement austral : ses 14 membres couvrent l'ensemble de l'Afrique australe.

A travers ces structures, les dirigeants africains visent à surmonter la fragmentation économique, à encourager la diversification économique et à établir des liens transfrontaliers. Pour réaliser ce projet, en tant que piliers de l'Union africaine, les communautés économiques régionales doivent passer par des étapes réparties sur trois décennies (12) :

-1er étape 1994-1999 : renforcement des Communautés économiques régionales existantes et création de nouvelles communautés là où il n'en existe pas

-2e étape 1999-2007: stabilisation des barrières tarifaires et non tarifaires, des droits de douane et taxes intérieures à leurs niveaux de mai 1994, harmonisation progressive des politiques de mise en oeuvre de programmes multiples dans tous les secteurs économiques, notamment l'agriculture, l'industrie, les transports, les communications et l'énergie .

-3e étape 2007-2017 : consolidation des zones de libre échange et des unions douanières grâce à l'élimination progressive des barrières tarifaires et non tarifaires et autres au commerce et adoption d'un tarif extérieur commun.

-4e étape 2017-2019 : Parachèvement de la coordination et l'harmonisation des politiques et programmes dans le secteur en vue de la réalisation totale du marché commun africain et de la communauté économique africaine, avec l'ensemble des Communautés économiques régionales .Cette étape devrait aboutir à la libre circulation des personnes et à l'application des droits de résidence et d'établissement au sein des communautés économiques régionales.

-5e étape 2019-2023 : consolidation du marché commun africain au niveau continental, aboutissement logique de la quatrième étape.

-6e étape 2023 -2028 : concrétisation de la vision de la communauté économique africaine et réalisation d'une intégration économique, politique, sociale et culturelle totale et des structures, aménagement et fonction communes ,comprenant notamment la création d'une banque centrale africain unique, d'un Parlement panafricain et d'une Union économique et monétaire panafricaine .

En juillet 2003, l'Union africaine a remplacé l'Organisation de l'unité africaine. L'Union africaine est censée donner le second souffle au processus d'intégration de l'Afrique et ancrer l'unité économique et politique. En vue d'accélérer le processus, les pays africains ont récemment adopté le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique ( NEPAD ), qui constitue l'une des initiatives les plus importantes de ces dernières années .L'éradication de la pauvreté en Afrique est l'objectif premier du NEPAD, qui cherche, entre autre, à placer les pays africains individuellement et collectivement sur la voie de la croissance et du développement durable, en mettant un terme à la marginalisation du continent dans le processus de mondialisation. La promotion de l'intégration régionale est l'une de ses priorités, l'une d'elle étant notamment de combler la faiblesse des infrastructures sur le continent. Ainsi plusieurs institutions et acteurs internationaux, tel que la banque africaine de développement(BAD), la banque mondiale, la commission économique pour l'Afrique, le programme des Nations-Unies pour le développement, l'Union européenne, l'Agence des Etats-Unis pour le développement international doivent apporter une contribution et un soutien non négligeable à l'intégration africaine .Une coopération permanente entre ces institutions , les Communautés économiques régionales et l'Union africaine est la clef de voûte d'une intégration accélérée .

Une telle collaboration est nécessaire en ce qu'elle permettrait de pallier les contraintes liées aux problèmes de financement.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon