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Les initiatives d'intégration en Afrique

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par Papa Lafatime Sène
Université Pierre Mendès France Grenoble II - Master de Droit international public et européen 2005
  

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2)- L'enjeu de l'intégration régionale face à la problématique

du financement des CER

On s'accorde généralement à reconnaître que les problèmes de financement sont le principal frein à l'intégration de l'Afrique. Les Communauté économiques régionales disposent de capacités et de ressources limitées, d'où les écarts substantiels entre les ambitions et la réalité.

En effet les ressources des C.E.R. proviennent essentiellement des contributions des Etats membres, mais les montants versés restent toujours en deçà des besoins budgétaires escomptés. Par ailleurs les contributions extérieures jouent un rôle non négligeable dans les opérations des C.E.R. Comme on pouvait s'y attendre, les contributions acquittées ont décliné au fil du temps et l'aide extérieure a fait parfois défaut ou ne plus suffit plus pour répondre aux besoins de fonctionnement.

Le financement des activités d'intégration régionales, qui a pendant longtemps reposé sur le système de contribution à partir des budgets des Etats membres, se traduisait par la détermination des quotes-parts de leurs membres en fonction d'un principe d'équité, en tenant compte de la capacité contributive de chacun. Cette méthode peut se défendre mais, en pratique, les pays rechignent à assurer la majeure partie du financement du budget. Cet état de fait a causé l'effondrement de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO) lorsque le Sénégal et la Côte d'Ivoire ont refusé de verser les montants qu'ils devaient à l'organisation. Par conséquent l'expérience montre que ces systèmes ne parviennent pas à couvrir les besoins financiers ou qu'elles ne sont plus viables avec le temps. Il faut alors concevoir des systèmes concrets pour mobiliser des ressources, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Dans cette perspective, des mécanismes d'autofinancement sont des moyens envisagés. Ainsi bon nombre d'organisations internationales ont pris l'initiative d'adopter des mécanismes de ressources propres comme solution du problème de financement de l'intégration régionale .Selon les organisations internationales, on parle de mécanisme de « ressources propres  » ou de système de « financement autonome» (13). Le principe d'instituer des mécanismes de ressources propres figure dans la plupart des traités des C.E.R. A cet égard, le traité révisé de la CEDEAO (article 72), le traité instituant le marché commun de l'Afrique de l'est et de l'Afrique australe (article 168), le traité de la Communauté économique africaine (article 82) et celui de l'UEMOA (artiicles 54 et 55), prévoient formellement la mise en place de ressources propres qui doivent assurer intégralement ou en partie le financement des projets et programmes communautaires. Les mécanismes de ressources propres présentent l'avantage de n'exercer aucune ponction sur les budgets nationaux.

Les prélèvements fiscaux communautaires constituent le moyen auquel on a le plus recours pour assurer le financement des C.E.R. Ces prélèvements communautaires basés sur la taxation des produits provenant de pays tiers, sont de plus en plus adoptés par divers CER africaines (CEDEAO- CEMAC- UEMOA). Ils sont utilisés par l'Union européenne de puis 1971.

Un autre mécanisme de financement autonome de l'intégration régionale consiste en la mobilisation de ressources du secteur privé et du capital international. Ce système peut se matérialiser à travers l'organisation de « journées économiques » en faveur d'une CER donnée. Ainsi la vente des droits à organiser ces rencontres ainsi que le prélèvement d'un certain pourcentage sur les recettes de telles manifestations constitue des ressources non négligeables. De tels systèmes de financement sont fiables; ils permettent des flux de ressources prévisibles et empêchent la rétention des fonds par les Etats membres car les contributions sont déposées dans des comptes d'une banque centrale, auxquels seule l'organisation a accès.

Par ailleurs nous savons que la réussite de l'intégration exige la mise en place de secrétariats dotés de personnels et d'une assise financières solide .Donc les Communauté économiques régionales (CER) doivent établir des priorités pour leurs actions et se concentrer sur des objectifs concrets et réalisables. Ce souci d'efficacité à amener certains C.E.R. à assainir leur situation financière en rationalisant leurs organes (UEMOA- CEDEAO- CEMAC -CEEAC COMESA).

Jusqu'à récemment, la question du financement de l'intégration régionale en Afrique s'est surtout posée pour le fonctionnement de la Communauté économique africaine et des C.E.R .Avec la création de l'Union africaine, elle a pris une autre dimension. L'éventail des besoins en matière de ressources va au-delà de simples dépenses de fonctionnement nécessaires à l'organisation des sommets des chefs d'Etat et de gouvernement, de l'Assemblée panafricaine, du conseil exécutif, et du conseil économique et social. Pour cela, il faut une stratégie qui tienne compte des besoins à court, moyen et long terme de l'Union africaine, des C.E.R mais aussi des organismes techniques subsidiaires. Ces entités doivent être solidairement appuyées, car elles offrent des avantages comparatifs qui complètent les activités que mènent les C.E.R afin de favoriser l'avancement de l'Union africaine et l'intégration régionale.

En raison de ces grands besoins d'argent, les institutions financières prévues par l'acte constitutif de l'Union africaine doivent être opérationnelles et viables. Il s'agit de la Banque centrale africaine, du Fonds monétaire africain et de Banque africaine d'investissement.

Dans le cadre de leurs actions, les Communautés économiques régionales ont également mis en place des institutions autonomes qui soutiennent leurs efforts d'intégration. C'est dans cette optique que des structures chargées de la gestion de politiques sectorielles ont été instituées.

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