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Intégration régionale et promotion des investissements dans l'espace UEMOA

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par Etsri Alexandre Homevor
Université de Cocody - Centre Ivoirien de Recherche Economique et Social, Abidjan - DESS des Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique 2005
  

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Chapitre 3

Evolution des investissements dans l'espace

UEMOA

Section 1. Tendance de l'investissement dans l'espace UEMOA

1.1. L'investissement intérieur

L'investissement intérieur mesuré à travers la formation brute de capital fixe (FBCF)

a beaucoup évolué sur la période 1990-2001 dans l'UEMOA. D'un niveau de 2800

millions $US en 1994, la FBCF a atteint les 5100 millions $US en 1998, pour ensuite revenir à 4000 millions $US en 2001. Une ventilation de l'investissement intérieur total entre ses composantes publique et privée montre des évolutions similaires

(figure 2). Leur niveau qui accusait une baisse tendancielle entre 1990-1994 a sensiblement augmenté depuis 1994. Sur la période 1990-2001, la FBCF privée a représenté annuellement environ 60% de la formation brute de capital fixe totale contre seulement 40% pour la FBCF publique ; ce qui montre la prépondérance et l'importance de l'investissement privé dans la zone.

Figure 2 : Investissements publics et privés dans l'UEMOA, 1990-2001, en millions de $US

6 000

5 000

Début des activités

de l'UEMOA

4 000

3 000

2 000

1 000

0

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Années

FBCF privée FBCF publique

Source : à partir des données de World Bank Africa Database 2003

L'analyse en deux sous-périodes 1990-1995 et 1996-2001 montre que, de la première période à la seconde, l'investissement intérieur privé s'est plus fortement accru que l'investissement public (tableau 8). Les accroissements d'une période à l'autre étaient

Mémoire professionnel HOMEVOR Etsri 33

Intégration régionale et promotion des investissements dans l'espace UEMOA

d'environ 37% pour l'investissement privé contre seulement 26% pour

l'investissement public. L'observation laisse préjuger d'un effet positif des actions de

l'Union.

Tableau 8 : Investissement intérieur moyen sur les périodes 1990-1995 et 1996-2001

dans l'UEMOA (en millions de $US)

 

Périodes

Croissance (%)

 

1990-1995

1996-2001

 

Investissement intérieur total

3 400,2

4 499,2

32,3

Investissement intérieur public

1 367,4

1 723,0

26,0

Investissement intérieur privé

2 032,8

2 776,3

36,6

Source : à partir des données de World Bank Africa Database 2003

Le taux d'investissement dans l'UEMOA a connu une amélioration sensible depuis

1994. Il est passé de 16,9% en 1995 à 17,6% en 2000 puis à 18,4% du PIB en 2001.

(tableau 9 et figure 3). A l'échelle des Etats, l'évolution est globalement croissante sur

les trois années précitées, exception faite du Burkina Faso (évolution sensiblement constante), du Mali (en décroissance) et de la Côte d'Ivoire (en forte décroissance).

Cette évolution de l'investissement est due essentiellement à l'investissement privé dont le taux s'est accru tandis que le taux d'investissement public est resté sensiblement constant (figure 3).

La faiblesse de l'investissement intérieur dans les Etats membres est en partie expliquée par la faiblesse de l'épargne.

Tableau 9 : Taux d'épargne et taux d'investissement dans l'espace UEMOA

Pays Taux d'épargne

Taux d'investissement

1990 1995 2000 2001

1990 1995 2000 2001

Bénin

2,2

6,7

5,9

6,5

13,4

17,2

18,9

19,2

Burkina Faso

7,7

9,2

7,3

9,6

19,7

25,1

25,5

25,4

Côte d'Ivoire

11,3

18,9

17,3

16,9

8,5

12,9

11,0

9,0

Guinée-Bissau

2,8

-1,2

-10,5

-11,2

29,9

22,3

16,0

21,7

Mali

6,4

7,8

9,7

10,3

23,0

22,9

21,5

21,1

Niger

1,2

0,2

3,3

3,2

11,4

7,0

10,5

11,2

Sénégal

8,9

11,1

10,8

12,0

12,9

14,7

19,8

20,0

Togo

14,7

11,2

4,1

3,6

25,3

13,6

17,8

19,7

UEMOA

6,9

8,0

6,0

6,4

18,0

16,9

17,6

18,4

Source : à partir des données de la Banque mondiale, World Development Indicators 2003

Mémoire professionnel HOMEVOR Etsri 34

Intégration régionale et promotion des investissements dans l'espace UEMOA

Le taux d'épargne ne suit pas cette progression du taux d'investissement. D'un

niveau de 8% en 1995, le taux d'épargne a chuté à 6,4% du PIB en 2001, soit un taux

trop faible pour assurer un taux d'investissement de 18,4% (tableau 9). A l'exception

du Mali, du Niger et du Burkina Faso, les taux d'épargne dans les Etats membres étaient relativement plus élevés en 1995 qu'en 2000 ou 2001. Seule la Côte d'Ivoire connaît des taux d'épargne qui dépassent de loin les taux d'investissement.

Figure 3 : Taux d'investissement dans l'UEMOA, 1990-2001

25,0

20,0

15,0

10,0

5,0

0,0

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Années

Taux d'investissement global Taux d'investissement privé Taux d'investissement public

Source : à partir des données de World Bank Africa Database 2003

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