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Intégration régionale et promotion des investissements dans l'espace UEMOA

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par Etsri Alexandre Homevor
Université de Cocody - Centre Ivoirien de Recherche Economique et Social, Abidjan - DESS des Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique 2005
  

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2.2. Le niveau des infrastructures physiques

L'intégration régionale exige des infrastructures régionales effectives et efficaces dans les domaines tels que le transport, l'énergie et les communications, qui puissent permettre d'élargir et d'intégrer les marchés, de réaliser des économies d'échelle, d'encourager la participation du secteur privé et de favoriser les investissements. Le développement des infrastructures est pris en compte par l'UEMOA dans la mise en oeuvre des politiques sectorielles.

2.2.1. Dans le domaine du transport

L'importance de disposer d'un système de transport efficace et intégré afin de faciliter les échanges intra-régionaux et favoriser le commerce et la mobilité des facteurs est compris par les communautés économiques régionales africaines.

Dans le cadre de l'harmonisation des normes et des réglementations du système de transports routiers, l'UEMOA a adopté un programme communautaire d'actions, sur une période de 10 ans, relatif aux infrastructures routières des Etats membres suivant

la Décision n° 07/2001/CM/UEMOA. Ce programme vise l'amélioration et l'uniformisation du niveau de service des routes revêtues par l'entretien, la réhabilitation et le renforcement du réseau routier communautaire ainsi que l'aménagement et le bitumage des maillons manquants du réseau communautaire. Les objectifs du programme sont également de réaliser un programme de pistes transfrontalières afin de faciliter les opérations de transport et de transit routiers inter-Etats, et de promouvoir des actions de sécurité routière pertinentes et efficaces.

La mise en oeuvre effective de ce programme pourrait contribuer au développement des infrastructures routières, à la réduction des coûts de transports sur les axes routiers inter-Etats, à la facilitation de la circulation des personnes et des marchandises, à l'assainissement du cadre macroéconomique et à la réalisation de l'union douanière. Mais le constat a été que, dans son ensemble, ces politiques manquent d'objectifs précis, d'indicateurs de performance et de stratégies de mise en oeuvre. Autant de facteurs qui ralentissent la mise en oeuvre effective du programme. Les performances dans le domaine restent en deçà des attentes, et les problèmes d'accessibilité et de coûts de transport restent toujours posés. Pour les pays enclavés

de la zone particulièrement, les coûts de transit (transports et assurance)

représentaient en 2001, pour ce qui concerne le Burkina Faso et le Mali, 26% et 36%

Mémoire professionnel HOMEVOR Etsri 25

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des exportations respectives des deux pays ; alors qu'à l'échelle mondiale, les coûts

de transit sont évalués en moyenne à 14% des exportations totales des pays

enclavés14.

 

Bénin

Burkina Faso

Côte d'Ivoire

Togo

Tableau 5 : Comparaison de l'infrastructure de transports dans certains pays de l'UEMOA, 2004

Longueur du réseau ferroviaire

578

622

660

525

Chemins de fer au km2

0,005

0,002

0,002

0,009

Longueur du réseau routier

6 787

12 506

50 400

7 520

Routes au km2

0,06

0,05

0,16

0,13

Routes goudronnées

20%

16%

10%

32%

Source : CNUCED, Examen de la politique d'investissement du Bénin p. 69

2.2.2. Dans le domaine des télécommunications

Le niveau d'intégration régionale dans le domaine des communications peut être perçue à travers le niveau des installations physiques et l'intégration des réseaux, la connectivité et la promotion des programmes d'échanges. Les programmes du Réseau panafricain de télécommunication (PANAFTEL) et Intercom de la CEDEAO ont permis de développer le réseau de l'Afrique de l'ouest. La CEDEAO et l'UEMOA présentent les degrés de connexion téléphonique des plus élevés parmi les communautés économiques régionales africaines. En matière de téléphonie mobile, l'espace UEMOA comptait en 2001, 19 abonnés pour 1000 habitants et on dénombrait environ 6 utilisateurs internet sur 1000 habitants. Pourtant, les potentialités ne sont pas pleinement exploitées. Selon la CEA (2004), « l'UEMOA fait un usage peu élevé des possibilités de connexion inter-Etats, présente un manque de connexions directes adéquates entre un grand nombre de ses Etats membres, achemine une part importante du trafic inter-Etats via des opérateurs extérieurs à la sous région et possède une vaste gamme de tarifs pour les communications inter-Etats ».

14 CEA (2004), Etat de l'intégration en Afrique, p. 157

Mémoire professionnel HOMEVOR Etsri 26

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Tableau 6 : Comparaison de l'infrastructure des télécommunications dans certains

pays de l'UEMOA en 2002

 

Bénin

Burkina Faso

Côte d'Ivoire

Togo

Lignes téléphoniques principales 62 700 64 300 336 100 51 200

Nombres de téléphones par habitant 0,009 0,005 0,019 0,009

Nombres de téléphones portables 218 800 89 900 1 027 100 170 000

Nombres de téléphones portables par habitant

0,030 0,007 0,059 0,031

Nombres de fournisseurs Internet 4 1 5 3

Nombres d'utilisateurs Internet 50 000 25 000 90 000 200 000

Utilisateurs Internet par habitant 0,007 0,002 0,005 0,036

Source : CNUCED, Examen de la politique d'investissement du Bénin p. 70

Une politique commune de télécommunication est en cours d'élaboration au sein de l'Union. Celle-ci devrait viser une modernisation des équipements, une harmonisation des normes, des tarifs et des législations dans le domaine. Les structures de marché divergentes, l'absence de règles sur les droits d'échange et les différences au niveau des fonctions assumées par les organismes nationaux de réglementation, sont autant de freins à l'harmonisation des politiques nationales en

la matière. La mise en oeuvre effective de stratégies communes de développement du

secteur et de réglementations, parallèlement à l'ouverture des marchés, pourrait favoriser des investissements transfrontaliers dans la fourniture des services et attirer beaucoup plus d'investisseurs locaux et étrangers.

2.2.3. Dans le domaine de l'énergie

La politique énergétique commune de l'UEMOA suivant l'Acte Additionnel n°04/2001 vise à mettre en valeur les ressources énergétiques de l'Union et à assurer leur gestion optimale en systématisant l'interconnexion des réseaux électriques et la réalisation d'ouvrages communautaires. Il s'agit de renforcer le cadre institutionnel

du secteur à travers la réforme et l'harmonisation des cadres réglementaires régissant

le secteur de l'énergie et la mise en place d'un système de planification énergétique intégré. Ainsi donc, la politique énergétique commune permettra une exploitation optimale des ressources énergétiques et une accélération de l'interconnexion des réseaux électriques des Etats membres. Elle contribuera également à une réduction des coûts des services éco-énergétiques dans les Etats membres de l'Union et, par là,

à instaurer un environnement plus favorable aux investissements énergétiques dans

l'Union.

Les politiques d'extension des infrastructures au sein de l'UEMOA sont à intensifier pour accélérer le développement du secteur. Le faible niveau de développement des infrastructures physiques auquel s'ajoute leur mauvaise qualité ainsi que celle des

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services, sont des facteurs qui expliquent la difficulté à attirer d'importants

investissements.

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