II.5. Conclusion partielle
La réflexion dans ce deuxième chapitre a
été guidée par la phénoménologie. Le
problème était de faire un dépassement des apories
suscitées par la conscience historique. L'expérience de l'art
nous a montré qu'il y a une vérité esthétique,
différente de la vérité méthodologique. La
vérité esthétique est participative et elle conduit
à la transformation de la vie. Le concept de jeu nous a permis de mieux
comprendre l'être de l'oeuvre d'art. L'expérience de l'art est
plus « être que conscience ».
La signification herméneutique de l'art nous a conduit
à la phénoménologie. Avec Husserl et Compte York, le
concept de vie prend une signification plus vaste que celle que lui avait
conférée Dilthey. La vie est historique. Elle ne peut pas
être saisie comme objet d'une conscience réfléchissante.
Car, même la conscience est un comportement de la vie.
C'est ce que Heidegger explicite avec son
herméneutique de la facticité. A la différence des autre
créatures, le Dasein seul a la capacité de se pro-jeter.
Il est un être de capacité et de possibilité. Et cela se
réalise grâce à la compréhension qui est une
ouverture au futur. La compréhension est le mode d'être du Dasein.
D'une manière lumineuse, Heidegger nous présente ce qui se passe
quand nous comprenons. Pas de compréhension sans
précompréhension.
D'où, la réhabilitation de la tradition et des
préjugés chez Gadamer. Ceci nous amènera à
revisiter la tradition humaniste. Ce sera l'objet du troisième chapitre.
La tradition n'est pas opposée au progrès ou à la
rationalité. Au contraire, elle contribue au progrès. Ainsi, elle
doit être prise comme un partenaire dialogal.
|