III. 2. Qu'est ce que
l'homme ?
Du point de vue pragmatique dit Kant, l'homme a un
caractère qui est moral ou physique. Il est moral dans le sens qu'il est
un être doué de liberté. C'est un être raisonnable.
Dans le second, l'homme est un être sensible c'est à dire un
être de nature. De ce fait, nous pouvons dire que l'homme se situe entre
le monde sensible et le monde intelligible. Le premier monde varie selon la
différence de sensibilité des divers spectateurs. Le
deuxième est un monde immatériel, donc transcendantal.
Le problème de Kant consistait à surmonter le
dualisme entre le moi et l'objet ou surmonter l'opposition entre rationalisme
et empirisme, et ramener pensée et expérience, intelligence et
intuition sensible à l'unité. La réponse de Kant à
cette question est qu'il n'existe ni une pensée pure sans
réception de quelques choses de sensible, ni expérience sans
pensée qui la comprend.
Dans la critique de la raison pure, Kant
établit les limites de la raison humaine. Ces sont les trois
Idées du Monde, du Moi et de Dieu. L'âme, Dieu et la
liberté sont trois données a priori qui constituent le
fondement rationnel de la religion. Cette dernière commence quand
l'homme quitte le rationnel pour pénétrer dans le mystère.
Ces trois idées sont nécessaires en ce sens qu'elles se
présentent à la conscience quelle que soit la diversité
des expériences ; objets d'une aperception immédiate, elles
se passent de toute démonstration. Elles constituent le fondement
rationnel de la croyance. C'est ainsi que Kant quitte la critique de la
raison pure pour la critique de la raison pratique. C'est dans
l'agir morale que l'homme atteint la réalité en soi,
l'Idéal. L'Idée hypostasiée, personnifiée. En
effet, l'agir moral tend vers le bonheur ou béatitude(
Glückseligkeit) que la raison ne peut procurer.
Dans ce sens, je pense que la
problématique de foi et raison peut être surmonter. Ces deux
réalités sont en réalité comme Jean Paul II le dit,
deux ailes qui nous aident à nous élever dans les cieux pour
contempler la vérité.
La foi sans la raison est vide. Et la raison sans la foi est
aveugle.
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