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Les conséquences négatives de l'adhésion de la Chine à  l'Organisation Mondiale du Commerce, sur le secteur textile au Maroc

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par Alexandra Smadja et Badr Laboizi
ESG Paris - Marketing & Commerce international 2006
  

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1.les Accords Multifibres

L'étonnante différence de coûts de main d'oeuvre entre les pays développés et les pays en développement, a eu pour principal résultat la mise en place de restrictions concernant le commerce de produits textiles et de vêtements, et ceci, dès les années 1930.

La crainte était alors pour les pays les plus industrialisés, la concurrence de ceux encore en développement. Ainsi, les Etats-Unis ont pris l'une des décision les plus importantes pour l'époque: celle de réguler leurs importations de coton.

Cette forme d'accord bilatéral entre le pays importateur et le pays exportateur a été accompagnée par la mise en place d'instruments de protection et notamment de quotas d'importations afin de défendre et de protéger leur industrie nationale.

Plus précisément, le commerce du textile et de l'habillement ne commencera à être réglementer qu'à partir de 1974, avec la mise en place de l'Arrangement Multifibres (AMF), signé sous l'égide du GATT (General Agreement on Tarif and Trade, soit l'accord général sur le commerce et les tarifs).

Cette institution internationale, ancêtre de l'Organisation Mondiale du Commerce, a pour principal objectif, celui de favoriser la stabilité des relations commerciales au niveau mondial, tout en maintenant la transparence des échanges ; et l'AMF, celui de parvenir à leur libéralisation progressive et contrôlée. Ceci, dans le but d'éviter les chocs trop importants sur les marchés. L'apparition de quotas, en d'autres termes de mesures fixées par un pays importateur afin de limiter ses importations, pouvant avoir comme conséquence une concurrence d'autant plus déloyale que brutale.

De nombreuses critiques ont été émises quant à cet Arrangement Multifibres dans le sens où il « constituait une dérogation importante aux règles fondamentales du GATT ». Nous pouvons citer à titre d'exemple, le non respect du principe de transparence, la pratique de restrictions quantitatives ainsi qu'une certaine forme de discrimination à l'égard des pays en développement et donc les plus pauvres.

Ceux-ci ont donc militer, même si le système des quotas n'a pas toujours été rigoureusement respecté par tout les acteurs du marché (principalement par les pays en développement), en vue de mettre fin à ce système, estimant qu'il s'agissait avant tout d'une mesure protectionniste de la part des pays développés.

Au cours des négociations de l'Uruguay Round (de 1986 à 1994), les participants ont alors accepté d'éliminer progressivement les restrictions quantitatives exercées sur leurs importations de textiles et de vêtements, en contrepartie de l'accord sur la protection de la propriété intellectuelle (les TRIPS : Trade-Related Intelectual Property) de la part des pays en développement.

En effet, les TRIPS ainsi que les TRIMS (Trade-Related Investment Measures, soit les accords sur les investissements en relation avec le commerce), ont été deux cycles de négociations liés de près à l'Uruguay Round. Il s'agissait, pour les pays occidentaux industrialisés, de faire pression sur de nombreux pays du Sud, de manière à ce qu'ils reconnaissent les droits liés à ces accords. La suppression de l'Accord Multifibres ainsi que celui sur les Textiles et les Vêtements (ATV), leur permettant alors d'obtenir des avancés non négligeables sur les TRIPS et les TRIMS.

Ce système de contingents ayant incité les importateurs de vêtements à se déplacer dans le monde entier à la recherche de quotas disponibles, a néanmoins contribué à la création de millions d'emplois, surtout dans des zones souvent dépourvues d'industrie textile comme le Cambodge, l'île Maurice ou le Bangladesh.

Il a également quelque peu compliqué la chaîne de production : les entreprises ont en effet été contraintes de répartir les différentes étapes de fabrication dans plusieurs usines de pays différents ; « Ainsi, il arrive fréquemment que les textiles soient achetés dans un pays, coupés dans un autre et cousus dans un troisième. »

Enfin, il nous faut constater que bien que prorogé à trois reprises (la dernière en 1991), l'AMF a profondément bouleversé la configuration du secteur textile tant dans les pays en développement que dans les pays industrialisés, ainsi que les conditions de la concurrence.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius