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Les conséquences négatives de l'adhésion de la Chine à  l'Organisation Mondiale du Commerce, sur le secteur textile au Maroc

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par Alexandra Smadja et Badr Laboizi
ESG Paris - Marketing & Commerce international 2006
  

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1.La restructuration du secteur textile Chinois

En novembre 2001, la Chine est donc parvenue à entrer dans l'OMC. Cela lui a permis de bénéficier de la levée des quotas sur 11 catégories de produits (dont 8 concernent les vêtements) en Europe et 23 aux Etats-Unis.

Ainsi nous pouvons remarquer l'évolution des exportations chinoises comme premier élément d'appréciation (graphique 5 ; tableau 3) :

- Les exportations chinoises de textile entre 2001 et 2003 ont fortement augmenté (53% en valeur) et leur part dans les importations mondiales a progressé de 5,4 points, passant de 10,5% à 15,9% entre 2000 et 2003.

- La valeur des exportations chinoises, sur le marché de l'habillement, a accéléré de 39% entre fin 2001 et 2003. Le poids de la Chine dans les exportations mondiales a ainsi augmenté de 4,2 points.

Graphique 5 : Evolution des exportations chinoises de produits textile et habillement (en milliards de dollars)

Tableau 3 : valeur et variation annuelle des exportations chinoises de produits textiles et d'habillement

Malgré les nombreux dispositifs de contingentement qui ont, pendant plus de quarante ans, lourdement pénalisés les exportations de la Chine, le pays a donc su rester un acteur de premier plan. Il est, en effet, le premier producteur et le premier exportateur mondial de textile et d'habillement.

Sa seule part dans le marché communautaire s'élève à plus de 22% pour l'habillement ; et, grâce au rôle non négligeable de Hong-Kong (réintégré à la Chine depuis juillet 1997), la Chine a été à même de réaliser le quart des importations Européennes en 2004 (soit environ 25,8% du total des importations).

Depuis le 1er janvier 2005, le gouvernement chinois ainsi que les entreprises sont entrés dans une phase de diversification.

La tendance aurait été, si nous prenons l'exemple d'autres pays jusqu'alors pénalisés par les quotas, d'entrer dans un processus de progression du volume des exportations.

Mais, la Chine à préférer miser sur des produits à forte marge, positionnés sur le moyen/haut de gamme. Ceci, en augmentant de manière considérable, ses dépenses en recherche et développement et en formation. Le secteur textile-habillement chinois, qui compte près de 20 millions de salariés, entend consentir à de très gros efforts dans les domaines suivants : la création, l'organisation, et l'investissement dans les nouvelles technologies, surtout celles touchant au tissage.

Très prévoyante quant à son entrée dans l'Organisation Mondiale du Commerce, la Chine avait d'ailleurs inscrit dans son dixième plan quinquennal de l'industrie textile (2001-2005), « le renouvellement de son appareil industriel et des avancées technologiques pour une meilleure qualité des produits ». Le gouvernement chinois ajoute de plus que « ces conditions doivent contribuer pour plus de 60% à la croissance de la valeur ajoutée produite par la filière ».

D'un point de vue géographique, c'est tout le pays qui se réorganise en fonction d'une logique extrêmement bien définie :

- les entreprises situées près des côtes, produisent pour l'exportation ;

- celles situées à l'intérieur des terres, se destinent au marché intérieur ;

- enfin, les entreprises situées à l'ouest du pays, développent des activités de partenariat avec des investisseurs étrangers (Italiens, américains, taiwanais, japonais, coréens et allemands).

Enfin, il est important de signaler que lors du cycle de négociation de l'Uruguay Round, c'est-à-dire au moment où il était question d'un changement majeur dans la configuration du secteur textile-habillement dans le Monde, aucun pays membre de l'OMC ne s'est soucié des travailleurs et des nombreuses pertes d'emplois qui en découleraient. La suppression des quotas aura certes été bénéfique aux entreprises mais elle aura fait de ces travailleurs les « grands perdants » de ce processus.

A aucun moment, la Chine ne s'est posée la question du devenir de ses millions d'employés, lors de sa décision de restructuration du secteur. Seule la rentabilité importe, le travailleur, lui, continue d'être exploité.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway