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Troubles de la conduction auriculoventriculaire, à propos de 64 cas au service de cardiologie de l'Hôpital Aristide Le Dantec de Dakar

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par Alassane Mbaye
Université Cheikh Anta Diop - Doctorat d'Etat en Médecine 2005
  

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CONCLUSION

Les troubles de la conduction auriculo-ventriculaire constituent une réalité dans la pratique médicale cardiologique à Dakar. L'avènement de la stimulation cardiaque dans le traitement des troubles sévères de la conduction auriculo-ventriculaire a radicalement transformé le pronostic des blocs auriculo-ventriculaires. Au Sénégal, la pratique de la stimulation cardiaque est devenue une méthode thérapeutique de plus en plus utilisée [16, 21, 30, 54, 77, 78].

Nous avons essayé de montrer, à travers ce travail certains aspects des troubles de la conduction auriculo-ventriculaire de tout type dans le service de cardiologie de l'hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, à partir d'une étude prospective et descriptive sur 64 cas de BAV colligés dans ce service durant la période de janvier 2002 à octobre 2003.

Nous avons noté durant la période que couvrait notre étude, une prévalence de ce trouble conductif égale à 4,9% de l'ensemble des malades hospitalisés dans le service durant la même période. Cette prévalence semble en progression comparativement aux années précédentes [30].

Les troubles de la conduction auriculo-ventriculaire semblent être une affection du sujet âgé dans notre série. L'âge moyen de nos malades était de 63,81ans.

Une légère prédominance féminine a été notée avec un sexe ratio égal à 0,94.

Le niveau socio-économique de nos malades est faible à moyen dans une large majorité (93,7%).

L'antécédent le plus fréquemment retrouvé demeure l'hypertension artérielle. Il s'agissait plus-tôt d'une fausse hypertension artérielle car cette dernière n'a persisté que dans 6,25% après stimulation cardiaque.

La symptomatologie chez nos patients était dominée par la dyspnée cependant l'affection est révélée par une syncope ou un équivalent mineur de la syncope dans la majorité des cas. Dans bien des cas ces signes sont associés.

Toutefois dans 12,5% le trouble était latent n'a été découvert qu'au cours d'un bilan.

A l'examen physique, nous avons noté une pression artérielle systolique moyenne de 166,72 mm Hg et une pression artérielle diastolique moyenne de 80,33 mm Hg.

Le profil tensionnel des malades était dominé par la fausse hypertension artérielle (42,18%), tandisque la tension artérielle était normale dans 35,93% et un collapsus cardio-vasculaire a été noté dans un contexte d'infarctus aigu du myocarde.

La fréquence cardiaque auscultatoire moyenne était de 43 bpm. Plus de la moitié des malades (56,25%) avaient une fréquence cardiaque inférieure à 40 bpm.

LA bradycardie a été retrouvée dans 85,93% de l'ensemble de nos malades; rapportée au groupe des BAV complets et des BAV de haut degré la bradycardie est notée dans 96,49%. Ainsi la bradycardie demeure le signe spécifique le plus fréquemment retrouvé. Elle doit rester, pour tout praticien médical un signe d'appel fort et nécessiter au moins la réalisation d'un électrocardiogramme de surface à la recherche du trouble de la conduction auriculo-ventriculaire.

L'assourdissement des bruits du coeur est le second signe physique le plus fréquent (73,4%), tandisque la systole en écho n'a été notée que dans 25% et un souffle systolique apexien dans 28,1%.

Des signes d'insuffisance cardiaque ont été notés dans 14,5%.

A la radiographie du thorax, l'index cardio-toracique moyen était de 0,53 et une cardiomégalie était retrouvée dans 51,56%.

A l'électrocardiogramme de surface, la fréquence auriculaire moyenne était de

84,22 cycles par minute et la fréquence ventriculaire moyenne de 41,86 cycles par minute.

La majorité des malades étaient en BAV complet (79,7%). Nous avons retrouvé 9,3% de BAV de haut degré; 4,6% de BAV du deuxième degré; 3,12% de BAV du premier degré et autant de blocs tri-fasciculés.

La durée moyenne du QRS était de 0,11S, elle était élargie dans 51,57%.

Le rythme auriculaire était sinusal dans 96,87%.

A l'écho Doppler cardiaque la fonction systolique ventriculaire gauche était conservée dans 76,56%, altérée dans 7,81% et non étudiée dans 14,62%.

Les autres anomalies retrouvées à l'écho Doppler cardiaque sont dominées par la dilatation des cavités cardiaques (37,5%) dont 10,9% de myocardiopathie dilatée; l'atteinte valvulaire primitive dominée par l'insuffisance mitrale et l'insuffisance tricuspide; l'hypertension artérielle pulmonaire et les troubles de la relaxation du ventricule gauche.

La presque totalité de nos malades avaient un BAV chroniques (98,43%) avec une étiologie dégénérative dominante (82,81%). Nous avons noté deux cas de BAV aigu par infarctus du myocarde dont l'un a régressé après thromblyse tandisque l'autre a dû bénéficié de pacemaker définitif. Un cas fortement suspect de myocardite aiguë a été observé, une étiologie iatrogène dans 3,12% et une hypertonie vagale dans 6,24%.

La majorité de nos malades ont bénéficié de la stimulation cardiaque définitive (75%). Il s'agissait dans tous les cas de primo-implantation. La voie d'abord était sous-clavière et la stimulation endocavitaire dans tous les cas.Les indications de la stimulation cardiaque étaient essentiellement le BAV complet (91,66%).

Dans 10,93% l'indication d'une stimulation cardiaque a été posée mais elle n'a pu être réalisée par défaut de moyens financiers le plus souvent.

La stimulation était de type mono-chambre dans la majorité des cas (93,75%) dont 83,33% en mode VVI et 10,41% en mode VVIR.

La stimulation double chambre n'a été réalisée que dans 6,25%.

Pendant la procédure de stimulation nous avons noté en per-opératoire 9 cas de syncope à répétition, un cas d'inefficacité du stimulateur et un oedème aigu du poumon sur la table opératoire.

La mortalité globale était de 9,37% dont un cas de décès (1,56%) par infection pulmonaire sur insuffisance tricuspide après stimulation définitive et un cas de décès après stimulation cardiaque temporaire suite au déplacement de la sonde. Les autres cas de décès sont survenus chez des malades non stimulés et la cause du décès ne serait pas en rapport avec le trouble conductif.

L'hypertension artérielle a persisté dans 8,33%.

Un cas de déplacement de sonde auriculaire a été noté de même qu'un défaut de stimulation et une embolie cérébrale régressive à distance de la stimulation.

Nous avons enregistré la régression d'un BAV de deuxième degré iatrogène, par intoxication digitalique, après arrêt du médicament.

L'évolution était simple dans 62,5% cependant nous n'avions pas étudié l'évolution à long terme après stimulation définitive.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius