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Le management des ressources humaines dans les radios privées, cas de RadioTiemeni Siantou

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par Crescence Irene Mbezele
Universite de Yaounde II - Licence en communication,option journalisme 2005
  

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CHAPITRE III :

ADMINISTRATION DU PERSONNEL

Introduction partielle

Jean Bernard Bruneteaux définit l'administration du personnel comme « Une activité de support indispensable pour les autres fonctions,...elle est le garant de la bonne application des procédures et des obligations légales et conventionnelles »24(*). C'est une activité délicate qui ne peut être confiée qu'à un spécialiste qui possède « Une technicité et une compétence indispensables dans les domaines comptable, juridique et informatique ».25(*) Dans les chaînes de radio locales qui ne sont que des types d'organisation non encore constituées, l'administration est souvent considérée comme une affaire de paperasse que l'on confie au chef de chaîne, au rédacteur en chef. Parfois, c'est le patron qui s'occupe de tout. C'est cette dernière hypothèse qui prévaut à la « Radio des majors ».

Dans ce chapitre, nous évoquerons la question du mode de recrutement (Section 1) conçu et élaboré par la Radio Tiemeni Siantou, du processus d'évaluation et de promotion (Section 2), de la formation des personnels (Section 3), du contrat de travail (Section 4) et de la rémunération (Section 5).

Section I : Le mode de recrutement

Le recrutement est une activité primordiale qui constitue une responsabilité majeure. C'est une étape délicate dans la mesure où il s'agit de déceler, dans un délai relativement court, les capacités actuelles et le potentiel d'une personne en terme de compétence et de comportement.

Le recrutement dans les radios privées nouvellement constituées est une entreprise essentiellement hasardeuse basée sur des critères qui peinent à faire l'unanimité dans des cercles rationnels. Le privilège semble plutôt accordé à la parenté, l'ethnicité l'amitié...a priori dominants dans notre environnement social, lui-même marqué par le respect de l'équilibre régional avec en corollaire le risque de la négation du mérite. La RTS n'en fait pas l'exclusivité dans la pratique. Il s'est instauré un système de promotion élaboré par la classe politique qui préconise qu'un individu ait accès à un poste de responsabilité sans aucune assurance quant à sa « capacité à se réaliser dans l'accomplissement d'une tâche déterminée »26(*) ; Pendant que les replis identitaires constituent une base de données tangibles à prendre en ligne de compte dans le recrutement.

Depuis l'avènement de la RTS sur les ondes, deux (2) modes de recrutement principaux ont été conçus et exécutés. L'un prescrit par l'ancien chef de chaîne et l'autre mode qui n'est entretenu que des seuls membres du pool dirigeant.

1-) Le mode de recrutement de J (point) Remy Ngono

La radio télévision Siantou commence à émettre le 05 avril 1999. J (Point) qui est alors le chargé de la communication des établissements Siantou prend naturellement les rênes de la radio. Lorsque la nécessité de faire appel à un personnel s'impose pour faire fonctionner la radio, c'est lui, le chef de chaîne qui s'en occupe.

Tous les jours, entre vingt trois (23) heures et minuit, les postulants sont conviés à passer à l'antenne pour des essais pratiques. Le mot d'ordre est et continue d'être « La présence à l'antenne, l'écriture, le rendu et la qualité de la voix »27(*), indépendamment du profil. Avec le lancement le douze (12) juin 2000 de la première grille des programmes, les recrutements sont accélérés. Les aspirants journalistes et animateurs sont soumis à un test de deux (2) minutes chacun, pour faire leurs preuves. Quelques habitués de la radio, transfuges de la FM 94 et du poste national de la CRTV font partie de la longue liste des postulants.

Après ce passage, le chef de chaîne retient « les meilleurs » auxquels il attribue des programmes. Pour certaines personnes avec qui il partage des relations plus ou moins poussées, il se fonde sur des références et des compétences présumées. C'est pratiquement à un recrutement à la « tête du client » et à tour de bras que les postulants sont astreints ; J (Point) accusant « un manque absolu de connaissances en management »28(*) jusqu'à son départ de la radio en novembre 2003.

* 24 Jean- Bernard Bruneteaux, op. Cit. P143

* 25 Op. Cit.

* 26 Emmanuel Kamdem, op. Cit.

* 27 Entretien avec le rédacteur en chef, Emmanuel Jules Ntap.

* 28 Entretien avec Didier Bapidi, un ancien journaliste de la RTS, actuellement rédacteur en chef de Radio Reine.

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