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Demande du riz importé, demande et offre du riz produit localement au Togo: une étude économétrique

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par Tchabletienne KOMBATE
Université de Lomé (Ecole Supérieure d'Agronomie) - Ingénieur Agroéconomiste 2008
  

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ABSTRACT

Rice has become a food of big consumption in West Africa. But since a certain moment, some challenges are being developed around this staple food. These challenges which are political, economic and social order throw back the debate, of an increasing domestic provision and especially adequacy of this local supply to a demand that is satisfied largely by the massive imports. Thus, it is necessary to know factors that influence the actual supply of local rice and factors that explain the demand of the imported rice and local rice, in order to act accordingly. The current study titled «Demand of rice imported, demand and supply of rice produced locally in Togo'' is a partial requirement for the fulfillment for the Degree of Agricultural Economist ".

To reach this objective, the behavior of Togolese rice producers and consumers are analyzed using the elasticities calculated from the estimated parameters of different econometrics models. The Nerlove supply model under the hypothesis of partial adjustment is used to modeless the behaviors of rice producers. The demand of imported rice and local rice are analyzed using the Almost Ideal Demand System (AIDS) at the second stage of utility maximization process.

The calculated elasticities are theoretically and statistically significant. It appears that the demand of imported rice is very elastic, making this food luxury among both types of rice considers. On the other hand, the local rice is the normal good and the increase of its demand depends at the same moment on the increase of the income and on the increase of the price of the imported rice. However, this substitution will be efficient if measures of quality are taken to make the local rice more competitive on the Togolese market.

In the case of the supply of local rice, the results showed that the supply is little influenced by price factors, in occurrence by the cost price to the producer. Concerning no prices factors, the devaluation and the pluviometry have a positive influence on the supply of the local rice in Togo. In general, the contribution of prices factors, in the explanation of the supply of local rice is more important than the one of prices factors. To develop viable policies for rice sector in Togo, it is important to emphasize on no prices factors than factors prices.

Key words: Demand, supply, elasticity, prices factors, no prices factors, quality, utility.

INTRODUCTION

Troisième céréale la plus produite au monde après le blé et le maïs, le riz occupe une place importante dans les systèmes alimentaires ouest-africains. Il se distingue des autres produits vivriers de base par l'accroissement rapide de sa consommation et par la dépendance accrue qui en résulte vis-à-vis du marché mondial. Les importations représentant en moyenne la moitié de la consommation totale de riz (Lançon et al, 2002).

La consommation apparente moyenne par habitant pour l'ensemble de la zone CEDEAO, qui était inférieure à 12 kg par an durant les années 1960 est passée à plus de 27 kg au cours de la dernière décennie (Lançon et al, op.cit). Cette forte croissance de la demande à laquelle la riziculture ouest-africaine n'a pas pu répondre immédiatement a entraîné donc une vague d'importation massive. Cependant, des efforts fuient fournis pour relancer la production rizicole. Le riz ayant mobilisé une large part, sinon la quasi-totalité des moyens publics alloués au développement des productions vivrières. Mais tous ces efforts ont été compromis par les politiques de libéralisation et de privatisation dans l'application des ajustements structurels au niveau des systèmes alimentaires.

Les années 1990 sont ainsi marquées par une libéralisation des importations de riz dans l'ensemble des pays de la sous-région ouest-africaine. Selon les prometteurs de cette politique, les changements qu'entrainent cette libéralisation, notamment les changements des prix relatifs devraient produire les incitations nécessaires à la relance de la production vivrière locale et à la reconquête des marchés urbains (Lançon et al, op.cit). Selon Lançon (2001), le démantèlement des institutions publiques d'intervention et de contrôle des filières devait permettre le renforcement ou l'émergence d'un secteur privé qui assurerait une meilleure adéquation entre l'offre locale et la demande urbaine sur la base d'une économie de marché revitalisée. Force est de constater aujourd'hui que ces mesures furent un grand échec, non seulement pour la filière riz, mais aussi pour toutes les filières agricoles en Afrique.

Ainsi, « Le maintien de la part des importations dans l'approvisionnement des consommateurs ouest-africains plusieurs années après la mise en place des premières mesures de libéralisation des filières rizicoles témoigne des limites des stratégies de libéralisation comme cadre de relance de la riziculture ouest-africaine» (Lançon et al, 2002). Certes, la mise en place de ces réformes a coïncidé avec une baisse des cours mondiaux du riz qui a rapidement annihilé les gains de compétitivité escomptés suite à la dévaluation Dawe (2002). Cependant, il apparait plus qu'évident que la libéralisation est la cause majeure du déficit rizicole ; parce qu'elle a entraîné une importation massive de riz. Ce qui constitue une concurrence déloyale face à la riziculture locale du fait que la plupart du riz importé reçoit une certaine subvention à l'exportation au niveau des pays producteurs.

Face à tous ces constats, il est apparu indispensable de définir une politique de protection des marchés régionaux pour une relance des filières importantes. Mais l'adoption du niveau du TEC par l'UEMOA en janvier 2001 et récemment par la CEDEAO semble compromettre davantage l'avenir des grandes filières naissantes, en particulier la filière riz dans la zone ouest africaine.

Aussi, selon Lançon et al (2002), qu'elles reposent sur une stratégie productiviste d'intensification ou sur une régulation par le marché, les limites des politiques de développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest sont-elles inhérentes à une conception qui n'a pas pris en compte les exigences des producteurs et des consommateurs et l'incidence de la qualité sur la compétitivité des riz locaux et importés sur les marchés urbains.

Loin de traiter les questions de la compétitivité des riz locaux et importés sur les marchés togolais ; cette étude se propose d'étudier à travers les élasticités calculées à partir des modèles économétriques appropriés, les déterminants de l'offre du riz local et les déterminants de la demande du riz.

Le mémoire comprend six (6) chapitres (i) le cadre général, (ii) la revue de la littérature, (iii) l'analyse de la filière riz Togo, (iv) l'analyse économétrique de la demande de riz au Togo, (v) l'analyse économétrique de l'offre de riz au Togo, (vi) les conclusions et recommandations.

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