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Quartier de résidence et délinquance

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par Mohamed OUATTARA
Université de Lausanne.Suisse - Master en droit,option criminologie et sécurité 2008
  

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2.1.3-La théorie des « broken windows »

Cette théorie développée par Wilson et Kelling (1982), va s'appuyer sur le désordre en utilisant l'exemple de la vitre brisée (en anglais « broken windows »), pour dire que si dans un endroit, une vitre est brisée et qu'elle n'est pas remplacée, alors toutes les autres connaitront le même sort.

Cela sous entends que le désordre physique dans les quartiers peut entrainer à la commission d'actes délinquants ou de crime. La raison vient du fait que les incivilités dans les rues, les graffitis et les vitres brisées peuvent prédirent du niveau de crimes parce que les potentiels délinquants peuvent comprendre par ces manifestations du désordre que les résidents du quartier sont indifférents à ce qui arrive au quartier.

Le désordre physique dans les espaces publics est fondamental à la compréhension des quartiers. Certains aspects visuels de la décadence d'un quartier peuvent contenir des messages en ce qui concerne la délinquance subie dans ces quartiers.

Le désordre physique se rapporte à la détérioration du paysage urbain. Les preuves visibles du désordre que Albert Hunter (1985) appelle les incivilités ont été longtemps considérées comme des éléments centraux dans la présentation d'un quartier. (Goffman, 1963).

Les rues, les parcs, les trottoirs n'appartiennent à personne mais à la communauté. La notion de désordre est très importante du point de vue de la théorie à cause de son aspect visuel et symbolique. La preuve du désordre renseigne aussi sur le fonctionnement et l'efficacité des résidents dans le cadre du voisinage.

Le désordre a une influence spécifique sur la criminalité dans le quartier. Les études ont montré un lien entre le désordre et la peur du crime ainsi que sur le taux de criminalité. (Skogan, 1990 ;Kelling et Coles, 1996). En effet, la théorie suggère que les désordres mineurs ont une cause directe sur la délinquance sérieuse. Originairement, dans la thèse du « broken Windows », Wilson et Kelling (1982) affirmèrent que les incivilités publiques (même ceux aussi mineur que le bris d'une vitre, le fait de boire dans la rue et les graffitis) attirent les délinquants potentiels qui auront en tête que les résidents sont indifférents de ce qui arrivent à leur quartier.

Cette théorie a eu un grand effet sur les politiques publiques de régulation du crime avec notamment la politique dite de tolérance zéro initiée dans la ville de New York au début des années 1990 comme meilleur exemple. (Kelling et Coles, 1996).

La majorité des recherches, qui ont mis en évidence la relation entre le désordre dans un quartier et la délinquance qui s'y trouve, ou la peur du crime, ou encore la victimisation, se sont basées sur la perception subjective des habitants. La stratégie consistait à demander aux résidents comment ils percevaient le désordre dans leur quartier. Les résultats ont montré que la peur du crime dépendait du sentiment que l'on se fait du désordre (Perkins et Taylor, 1996).

Bien avant Kelling et Wilson, d'autres recherches ont aussi montré que la plupart des villes Anglaises et Américaines du 19ème et 20ème siècle, comptaient un ou deux quartiers où l'on retrouvait des jeunes délinquants (Brantingham et Brantingham, 1984). A Londres par exemple, ces quartiers que l'on nommait « Rookeries » étaient particulièrement célèbres. C'étaient des quartiers fondamentalement dégradés au niveau physique avec des rues obscures, des tavernes remplit d'individus louches. Ces quartiers étaient des lieux de refuges pour les délinquants, criminels, prostituées et autres et c'étaient des sanctuaires pour ces gens parce qu'il était difficile de s'y retrouver, et les honnêtes gens comme les forces de l'ordre n'osaient pas s'y aventurier.

Il est vrai qu'il serait difficile de trouver à notre époque ce genre de quartier en territoire Helvétique, mais il n'en demeure pas moins que certains jeunes répondant à notre sondage ont trouvé dégradé l'état de leur quartier de résidence notamment avec des immeubles vides et abandonnés et beaucoup de graffitis.

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