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Elaboration du plan simple de gestion de la foret communautaire du gic solib dans l'arrondissement de Messondo, département du Nyong et Kelle, région du centre

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par Achille TUETE
Université de Dschang, Cameroun - Ingénieur des eaux, forêts et chasses 2010
  

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1.3 Objectifs de l'étude

L'objectif général de cette étude est d'élaborer le Plan Simple de Gestion (PSG) de la Forêt Communautaire (FC) de SOLIB. Plus spécifiquement, il s'agit :

- de procéder à un diagnostic socio-économique de la communauté ;

- d'évaluer le potentiel ligneux, non-ligneux et faunique de la FC ;

- de faire des propositions d'aménagement.

1.4 Importance de l'étude

Notre étude revêt une double importance théorique et pratique.

Sur le plan théorique, elle enrichira davantage la littérature sur le concept de foresterie communautaire.

Sur le plan pratique, notre étude sera utile dans la mesure où :

- le PSG assurera aux populations de Libock une gérance rationnelle de leur forêt et l'acquisition des propositions techniques et organisationnelles qui leur faciliteront le respect des prescriptions du PSG et de la convention de gestion ;

- la population de Libock pourra planifier l'utilisation des ressources et les activités de développement communautaire ;

- le MINFOF connaitra davantage l'environnement social dans lequel les projets de FC sont appelés à être gérés, afin de pouvoir apporter des solutions appropriées aux éventuels problèmes.

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE

2.1 Définition des concepts

Les définitions sont empruntées soit à des auteurs, soit à des textes réglementaires.

- Aménagement forestier:L'aménagement forestier réfère à un processus de planification dans l'espace et dans le temps de toutes les activités à réaliser à l'intérieur d'un massif forestier suivant sa vocation prioritaire ; le document qui en découle est alors le plan d'aménagement (MESSANGA, 2008). Le Ministère de l'Environnement et des Forêts (MINEF) le définit comme un ensemble d'opérations à mettre en oeuvre dans un massif forestier pour assurer son utilisation sur une base soutenue et écologiquement durable (MINEF, 2001).

- Inventaire forestier: Un inventaire forestier peut être défini comme une activité dont l'objectif principal est d'évaluer les ressources forestières afin d'apporter des informations qualitatives et quantitatives sur le statut de ces ressources, leur utilisation, leur gestion et leur évolution (MESSANGA, 2008).

- Foresterie communautaire: Selon la FAO (1978), on parle de foresterie communautaire dans « toute situation impliquant les populations locales dans les activités forestières ; de l'établissement des parcelles boisées dans les régions en déficit en bois pour les besoins locaux aux activités d'arboricultures traditionnelles ».

- Forêt communautaire (FC) : La loi N° 9:4/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche, définit une FC comme une forêt du domaine forestier non permanent, faisant l'objet d'une convention de gestion entre une communauté villageoise et l'administration chargée des forêts.

- Convention de gestion: Selon l'article 3 (16) du Décret d'application de la loi N° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche, la convention de gestion d'une FC est définie comme « un contrat par lequel l'administration chargée des forêts confie à une communauté une portion de forêt du domaine national, en vue de sa gestion, de sa conservation et de son exploitation pour l'intérêt de cette communauté ». La convention de gestion est assortie d'un PSG qui fixe les activités à réaliser.

- Gestion participative: Dans le contexte des FC, la gestion participative peut être considérée comme une forme de partenariat permettant aux différents acteurs forestiers intéressés, de se partager les fonctions, les droits et les responsabilités relatives à la gestion du terroir ou d'une gamme de ressources (FETEKE, 2000).

- Plan simple de gestion (PSG) : Le plan simple de gestion est un document technique élaboré par une communauté avec l'appui de partenaires de projets et des services locaux de l'administration en charge des forêts, en vue de planifier, dans le temps et dans l'espace toutes les stratégies à mettre en oeuvre pour une utilisation durable d'une ou de plusieurs ressources forestières ou fauniques (MINEF, 1998).

- Développement durable: Le développement durable est défini d'après EBA'A (2000), comme un développement permettant de répondre aux besoins actuels sans compromettre l'aptitude des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Elle est également considérée par certains auteurs tels que BIGOMBE LOGO (2000), comme l'ensemble des processus dynamiques de responsabilisation des communautés rurales dans la gestion des ressources forestières, pour contribuer à l'amélioration de leurs conditions de vie et promouvoir le développement local.

2.2 Revue de la littérature

2.2.1 Foresterie communautaire en Afrique

L'organisation de discussions au niveau international sur les forêts tropicales a entraîné la définition d'une nouvelle orientation de la gestion des forêts en Afrique. C'est ainsi qu'après le congrès forestier mondial de 1985, la plupart des pays africains ont adopté le Plan d'Action Forestier Tropical (PAFT). Comme conséquence, au cours des années 90, ils ont réexaminé leurs politiques et législations dans le but de promouvoir la participation des populations locales à la gestion de ces forêts. C'est à cette période que la notion de foresterie communautaire a commencé à prendre de l'ampleur en Afrique. Pourtant, le but visé par la gestion communautaire des forêts varie d'un pays africain à un autre.

A Madagascar par exemple, la législation introduite en 1997 avait pour objectif de promouvoir l'utilisation des bénéfices issus de la forêt par les populations locales, sans toutefois leur accorder le droit d'appropriation des ressources forestières (FODAY, 1999). En Tanzanie, bien que les populations puissent être propriétaires des terres, ces dernières restent toujours sous le contrôle de l'Etat, qui peut à sa convenance, changer la nature de la propriété. Avec une telle disposition, les populations courent le risque de perdre leurs droits sur les terres. En Gambie, les populations ont signé des accords de gestion des forêts avec le gouvernement, qui leur garantissent le droit de propriété tant que les lois et les accords sont observés (FAO, 2003).

Alors qu'il existe une littérature abondante sur les expériences de gestion communautaire des ressources forestières en Asie, les expériences africaines restent peu connues et peu documentées. Néanmoins, des efforts énormes sont aujourd'hui déployés en Afrique dans ce concept. Ainsi, des initiatives sont actuellement en plein essor dans les pays africains suivants : Burkina Faso, Cameroun, Ethiopie, Gambie, Ghana, Mozambique, Namibie, Niger, Tanzanie, Ouganda et Zambie (MINSOUMA BODO, 2008). Toutefois, malgré un intérêt accru pour la gestion communautaire des ressources forestières, il existe des obstacles à une mise en oeuvre étendue de la foresterie communautaire. Ces difficultés variant d'un pays à un autre, il convient d'adapter les solutions en fonction de la législation de chaque pays.

2.2.2 Evolution de la foresterie communautaire au Cameroun

Après la signature par le Cameroun de la convention de Rio en 1992, une réelle volonté politique a pris corps avec la mise sur pied d'un cadre légal et réglementaire favorable à la gestion communautaire des ressources forestières (tableau 1).

Tableau 1 : Evolution de la législation en matière de foresterie communautaire au Cameroun

Dates

Lois ou actions entreprises

Dispositions

1994

Art 37 de la loi N° 94/01 du 20 Janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche.

Confère aux communautés villageoises qui en manifestent l'intérêt, la possibilité de solliciter et de gérer pour leur propre développement des FC.

1998

Décret N° 98/345 du 21 Décembre 1998 portant organisation du MINEF.

Adoption du manuel de procédures d'attribution et des normes de gestion des FC.

1999

Décret N° 99/196 du 10 Septembre 1999.

- création d'une cellule de FC au sein de la Direction des Forêts ;

- complétant certaines dispositions du décret N° 98/345 du 21 décembre 1998.

2001

Arrêté N° 518/MINEF/CAB du 21 Décembre 2001 sur le droit de préemption.

Permet aux riverains de se prononcer sur le type d'exploitation qui leur conviendrait (droit de préemption).

2002

Décision N° 1985/D/MINEF/SG/DF/CFC du 26 Juin 2002 sur l'exploitation en régie des FC.

- décision sur l'exploitation en régie des FC ;

- vise à encourager l'exploitation artisanale des FC pour garantir un maximum de bénéfice aux communautés villageoises.

2005

Décret N° 2005/099 du 06 Avril 2005 portant organisation du MINFOF.

Crée au sein de la Direction des Forêts, une Sous Direction des Forêts Communautaires.

Adapté de MINSOUMA BODO (2008).

Ainsi, la foresterie communautaire est effectivement mise en oeuvre au Cameroun depuis les années 2000. Il s'agit en fait d'un concept nouveau qui a pris corps grâce à une réelle volonté politique et à un appui technique et financier de certains partenaires au développement. Il faut associer à cela l'engagement tant des ONG que de la société civile et l'engouement des communautés désireuses de partager la gestion des ressources forestières et fauniques dont elles n'ont jusque là été que les gardiennes (MINSOUMA BODO, 2008).

2.2.3 Procédure d'obtention d'une forêt communautaire

La création d'un cadre légal pour la foresterie communautaire constitue une amélioration dans la législation forestière de 1994. Les communautés peuvent signer un contrat avec les autorités locales et faire une demande de plan de gestion auprès du MINFOF. ROSSI (2008), identifie les quatre (4) principales phases suivantes comme celles qui aboutissent à l'acquisition d'une FC :

- la sensibilisation : réunions, création de l'entité juridique, limites de la FC, réunions de concertation (villages voisins, administration forestière...) ;

- la réservation de la FC : demande timbrée précisant les objectifs assignés à la forêt (plan de situation de la FC, description activités, procès verbal de la réunion de concertation, statuts de l'entité juridique et liste de membres) ;

- l'élaboration du PSG : collecte des données sur ressources naturelles de la FC, collecte des données socio-économiques, planification des activités dans le temps et dans l'espace, division de la FC ;

- la mise en oeuvre du PSG: exploitation artisanale (pas d'engins lourds, pas de pistes de débardage, utilisation de matériels légers). Plan annuel d'opérations, rapport d'activités.

Ainsi, compte tenu de la complexité de l'exécution de ces phases, le MINFOF doit offrir une assistance technique à la communauté qui s'organise en entité officiellement reconnue. Tel que relevé par VERBELEN (1999), la population rurale a en effet peu d'expérience dans les processus décisionnels et dans la mise au point des structures pouvant répercuter de manière honnête sur la communauté les bénéfices ou avantages des opérations forestières.

2.2.4 Etat des lieux de la foresterie communautaire au Cameroun

Malgré un démarrage lent, la foresterie communautaire est bien implantée au Cameroun. En Décembre 2001, seules 17 FC étaient gérées par les communautés locales conformément au Manuel de Procédures. BROWN et al (2003), en ont dénombré 40 en Octobre 2002 (sur les 190 dossiers transmis). Des statistiques publiées par la cellule des FC du MINEF datant de 2003, indiquent que 326 dossiers de demande d'attribution des FC avaient déjà été examinés, avec 76 cas d'attribution. En 2007, sur 382 dossiers introduits, 167 PSG ont été approuvés et 110 étaient sous convention (ASSEMBE et al, 2007).

La SDFC du MINFOF s'attelle à présenter la situation des FC au Cameroun à travers le fichier des FC qui est régulièrement actualisé. En 2006, ce fichier identifiait les FC réparties par zone écologique sur l'ensemble du territoire national. Le tableau 2 fait une synthèse du nombre de dossiers ainsi que leur distribution.

Tableau 2 : Répartition des dossiers de FC par zone écologique

Zone écologique

Régions

Nombre de

dossiers déposés

Superficies

(hectares)

Zone méridionale forestière

Centre

105

429 450

Est

125

414 021

Sud

71

222 481

Sud-ouest

14

44 610

Littoral

14

61 460

Sous-total 1 (St 1)

--

329

1 172 023

Zone des hauts plateaux

Nord-ouest

21

18 249

Ouest

2

7 020

Sous-total 2 (St 2)

--

23

25 269

Zone de savane

Adamaoua

1

5 000

Nord

0

0

Extrême-nord

6

17 167

Sous-total 3 (St 3)

--

7

22 167

Forêts sans repère *

--

19

--

Total

(St 1 + St 2 + St 3)

378

1 219 459

Adapté de MINFOF (2006)

(*) Pour ces forêts, il n'existe aucune indication ni sur la localisation, ni sur leur superficie ou le niveau d'avancement.

Le tableau 2 montre que la foresterie communautaire connaît beaucoup plus de succès dans la zone méridionale forestière qui, à elle seule, détient 87,03 % de dossiers déposés contre 6,08 % et 1,85 % respectivement pour les zones des hauts plateaux et de savane soudano-sahélienne.

A ce jour, sur 404 demandes introduites par les communautés, on compte 336 réservations dont 178 qui ont eu des PSG approuvés et 147 dont les conventions ont été signées pour une superficie totale de 636 752 ha. Les superficies sollicitées s'élèvent quant à elles à plus de 1 300 000 hectares (NDONGO, 2009). Ce qui signifie que près de 50 % des forêts demandées ont été attribuées. Ces chiffres traduisent le désir des populations riveraines des différents massifs forestiers du Cameroun à s'appuyer sur la foresterie communautaire pour enclencher le développement durable de leur localité.

La problématique des FC varie en fonction de la zone écologique. En zone méridionale forestière, la forêt communautaire a pour objectif principal la production du bois d'oeuvre. Par contre en zone de savane sèche et des hauts plateaux, elle a pour objectifs la production des plantes médicinales, la conservation des ressources ligneuses et la protection des bassins versants. Dans la publication faite au MINFOF en 2008, MINSOUMA indique qu'il existe des contraintes et des opportunités dans cette pratique. Comme contraintes, il a cité :

- la faiblesse des institutions en charge de conduire le processus de foresterie communautaire et les lenteurs administratives relevées au niveau de certains responsables ;

- l'exploitation frauduleuse des FC  et la participation limitée des femmes ;

- la mise en valeur des ressources jusqu'ici centrée sur la filière bois reléguant ainsi au second plan les Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) ;

- une faible intégration de la foresterie communautaire au processus de développement rural ainsi qu'une faible capacité managériale de la part des collectivités locales ;

- l'absence d'un esprit véritablement communautaire au sein des communautés villageoises source de nombreux conflits intra et inter communautaires ;

- une compréhension et une vision limitée du concept de foresterie communautaire ;

- l'insuffisance d'appui du pouvoir public pour la mise en place effective du processus ;

- le non respect des clauses par certains des partenaires des communautés.

Par contre, il identifie également certaines des opportunités qui encouragent l'évolution du concept de foresterie communautaire à savoir :

- la présence d'ONG et projets ainsi que l'engagement de la société civile ;

- la formation effective de certains membres de la communauté (responsables de gestion forestière, pisteur, tronçonneur, maires, élites, etc...) ;

- les opportunités de financement de certaines étapes du processus par les exploitants industriels engagés dans le processus de certification et soucieux d'instaurer une bonne cohabitation, les domaines à gérer par ces derniers étant permanents ;

- l'existence du projet RIGC, capable de lever certaines contraintes techniques et financières auxquelles sont confrontées les communautés rurales bénéficiaires des FC ;

- la signature de plusieurs conventions de collaboration qui lient le MINFOF à d'autres structures (WWF, SNV, MINESUP etc...).

En définitive, l'on peut dire qu'au Cameroun le caractère à la fois innovant et exogène du concept de foresterie communautaire a rendu laborieux sa mise en oeuvre sur le terrain. Malgré les difficultés, ce pays offre un ensemble de conditions favorables qui lui valent le mérite d'être le premier dans la sous-région Afrique Centrale à s'engager dans cette voie. Au niveau politique, la lutte contre la pauvreté constitue un axe majeur ; au niveau sectoriel, un ensemble de réformes engagées et la mise sur pied du projet RIGC sur financement des fonds « Pays Pauvre Très Endetté » (PPTE) a permis l'opérationnalisation continue du concept ; au niveau opérationnel, la foresterie communautaire a connu jusqu'ici, un enthousiasme remarquable.

CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODE

3.1 Présentation de la zone d'étude

3.1.1 Localisation et superficie de la forêt

La forêt communautaire de SOLIB est située à environ 80 km de la ville d'Eséka, chef - lieu du département du Nyong et Kellé dans la région du Centre. Elle dépend du Poste de Contrôle Forestier et de Chasse de Messondo. Sur le plan géographique, cette forêt est comprise entre les latitudes 3° 26'et 10° 22' Nord et les longitudes 3° 24' et 10° 27' Est, du feuillet cartographique d'Edéa (NA-32-XXIII). D'après le formulaire de réservation N° 0580/LR/MINFOF/SG/DF/SDFC/SRPSG du 12 Mai 2008, cette forêt couvre 1 742 ha (mille sept cent quarante et deux) hectares, sa localisation est illustrée par la figure 1.

Figure 1 : Carte de localisation de la FC - SOLIB (GIC - EFE, 2009)

3.1.2 Milieu biophysique

3.1.2.1 Relief

Le relief du Nyong et Kellé est dominé par des plaines, entrecoupées par endroit par des chaînes de montagnes dont la plus importante est le mont Kahn (1 120 m). L'altitude moyenne est d'environ 444 m.

3.1.2.2 Climat

Le climat qui prévaut à Messondo est de type équatorial avec quatre saisons (04) dont deux saisons des pluies (de Mars à Mai puis d'Août à Novembre) et deux saisons sèches (de Décembre à Février puis de Juin à Juillet). Les données mensuelles sur la température et la pluviométrie relevées à la station d'Edéa et cumulées sur une période de 10 ans sont répertoriées dans le tableau 3.

Tableau 3: Données mensuelles sur la température et la pluviométrie (1995-2004)

 

Jan

Fev

Mar

Avr

Mai

Juin

Jul

Août

Sept

Oct

Nov

Dec

Moy

25,59

26,31

26,09

25,37

25,34

24,36

23,9

24,16

24,44

24,45

25,13

25,14

25,02

Pt°

8,8

39,5

106,8

192

141,4

143,9

121,5

127,8

217,3

283

99,8

14,9

124,7

Station météorologique d'Edéa (2005)

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon