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Sécurité et sureté maritime : de l'élaboration des textes à  la difficulté de mise en oeuvre

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par Mohamed Saà¯d HAFFAF
Université d'Angers - Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en droit maritime et des transports 2002
  

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SECTION II : LES DIFFICULTES DE MISE EN OEUVRE :

La dimension de la sûreté est donc une notion toute récente dans le monde maritime ; il s'agit d'un domaine qui empiète sur plusieurs secteurs et où il existe de nombreux intervenants, ce qui rend difficile la détermination des frontières exactes entre les différents secteurs. Comme toute réglementation naissante, des difficultés

sont apparues et apparaissent encore, rappelons que le code ISPS n'entrera en vigueur que le 1er Juillet 2004. Ces difficultés sont de deux sortes : des difficultés d'ordre politique ou « diplomatique » et des difficultés disons plus pratiques de logistique.

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SOUS SECTION I : LES DIFFICULTES POLITIQUES OU « DIPLOMATIQUE » :

Comme nous l'avons énoncé au préalable, les Etats-Unis sont très actifs en la matière mais cette volonté s'est solder par des initiatives dénoncées et inacceptables pour la Commission Européenne.

La première réaction de la Commission Européenne a suivi les actions américaines prises dans le cadre du CSI.

CHAPITRE PREMIER : LE CAS DE LA CSI :

Les Etats-Unis forts de leur puissance économique ont démarché les plus grands ports mondiaux en termes d'échanges de conteneurs et ont imposé des mesures de sûreté avec notamment un contrôle par les douanes américaines des systèmes informatiques d'échanges d'informations et des systèmes de contrôle des conteneurs (scanner). Après cet audit par les douanes américaines, le port concerné se voit décerner un label CSI leur permettant d'effectuer les échanges commerciaux vers les Etats-Unis. Sans ce label, les échanges se trouvent ralentis par des formalités beaucoup plus complexes et surtout avec des délais beaucoup plus longs.

Ces dispositions ont été conçues et mises en place, en ce qui concerne l'Europe, de manière bilatérale dans l'ignorance de l'acquis communautaire et sans concertation avec la Commission, qui a été amenée à réagir conformément aux dispositions du Traité instituant la Communauté européenne.

Face à cette situation, et aux réponses individuelles des Etats membres aux demandes américaines, la Commission a obtenu le 18 mars 2003 du Conseil une autorisation de négociation sur les matières relevant du domaine communautaire afin de parvenir avec les autorités douanières américaines à un accord entre la Communauté et les Etats-Unis portant sur le développement d'un système de contrôle des exportations, qui intègre la nécessité de sécuriser le commerce international effectué par conteneurs. Un tel accord est destiné à supplanter les arrangements bilatéraux conclus pour l'heure entre certains Etats membres et le service des douanes américaines. Il sera basé sur des principes de réciprocité et de non-discrimination s'appliquant à l'ensemble des échanges entre la Communauté et les Etats-Unis. A terme cet accord devrait permettre un contrôle conjoint des mises en oeuvre de mesures dessinées de commun accord.

La principale préoccupation de la commission est d'éviter des éléments de compétition déloyale entre les ports(57), comme cela est déjà apparu sur le plan national entre Le Havre et Marseille concernant le CSI.

C'est pourquoi la Commission étudie également des standards communs de sûreté, ainsi que des critères communs pour les contrôles douaniers afin de ne pas laisser une situation de concurrence s'instaurer.

Les Etats-Unis très préoccupés par ces questions de sûreté désirent avoir la main mise en la matière et ils suivent de très prêt la question du code ISPS, s'accaparant au passage certains droits qui la aussi irrite la Communauté Européenne.

(57) : voir note AF EUR-2003-59/circ 11039 du 26 Mai 2003

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand