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Méthodes géostatistique pour l'interpolation et la modélisation en 2d/3d des données spatiales

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par Wilfried DESPAGNE
Université de Bretagne Sud - Master en Statistique et Informatique 2006
  

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2.2/ Bathymétrie : Information auxiliaire

Un modèle numérique de terrain (MNT) est une représentation de la topographie (altimétrie et/ou bathymétrie) d'une zone terrestre. En cartographie les altitudes sont habituellement représentées par des courbes de niveaux. Le MNT en notre possession (source SHOM) utilise un maillage régulier carré de 50 mètres. Il permet ainsi de reconstituer une vue en image de synthèse du terrain (figure 3.6, image LIDAR : LIght Detection And Ranging).

N

Figure 3.6

La morphobathymétrie reflète très souvent la morphologie au toit du socle cristallin (D. Menier, géologue). En effet la corrélation linéaire entre la profondeur des fonds marins et celle au substratum est de 0,84. Le MNT peut donc fournir une information complémentaire lors de la mise en oeuvre du modèle de cokrigeage.

3/ Etude exploratoire de l'échantillon de la variable d'intérêt

La mise en oeuvre des techniques d'estimation géostatistique exige une analyse préalable des données expérimentales. L'étude exploratoire a pour but d'apprécier la distribution des données dans l'espace, d'appréhender leur degré d'homogénéité, de rechercher et de visualiser les observations atypiques ou tout simplement de se familiariser avec la variable.

Il est ici rappelé que la variable d'intérêt étudiée est la profondeur à laquelle nous atteignons la roche en milieu marin (le toit du socle cristallin ou substratum).

3.1/ Histogrammes et statistiques descriptives

L'étude de l'histogramme permet :

- d'apprécier la variabilité des données

- de détecter d'éventuelles valeurs aberrantes.

La droite d'Henry : si les probabilités sont alignées le long de la droite d'Henry, nous pouvons supposer que la variable suit une distribution gaussienne.

Le box plot est une autre façon d'appréhender la distribution de la variable. Il a l'avantage de mettre en valeur les quartiles. Les quartiles Q1, Q2 et Q3 sont les éléments essentiels de ce graphique. Le quartile Q2 (ou médiane) partage la série de données en deux groupes d'effectifs égaux. Le quartile Q1 partage le groupe dont les valeurs sont inférieures à la médiane, en deux groupes d'effectifs égaux. Q3 fait de même pour le groupe dont les valeurs sont supérieures à la médiane.

La distribution des profondeurs au toit du socle cristallin (rocheux) est représentée par les trois graphiques de gauche de la figure 3.8. Ils montrent que les valeurs sont comprises entre 2 mètres au-dessus et 25 mètres en dessous du niveau zéro (référence SHOM). L'étendue de 27 mètres peut nous paraître importante. Mais en y regardant de plus près, on s'aperçoit que la moyenne et la médiane sont toutes deux égale à -10 mètres. Il en résulte que 1/4 des valeurs sont comprises entre -5 et -10 mètres et qu'un autre quart entre -10 et -15 mètres. Sachant qu'il n'y a qu'un très petit nombre de valeurs supérieures à zéro ou inférieures à -20 mètres, on peut parler d'une distribution équitablement répartie sur son étendue (25% des valeurs sur 5 mètres d'étendue).

La droite d'Henry et un test de normalité (Kolmogorov-Smirnov) montrent que la distribution des profondeurs au toit du substratum ne suit pas une loi Gaussienne. Par contre le coefficient d'asymétrie (cf. tableau du bas) et l'histogramme permettent de penser qu'elle s'en approche.

Si la propriété de normalité a l'avantage de définir complètement la distribution par sa
moyenne et son écart type, elle n'est pas une condition obligatoire en géostatistique linéaire.
Celle-ci ne fait aucune hypothèse particulière sur la distribution des valeurs. Toutefois d'après

C. Cressie (Statistics for Spatial Data, 1993 p.110), le krigeage a tendance à fournir de meilleures prévisions lorsque les données suivent une loi normale.

Q3

Q2

Q1

Valeurs extrêmes

Profondeur au toit du socle cristallin

Valeurs du MNT

Figure 3.8

A titre d'exemple, l'histogramme des valeurs du MNT n'est pas symétrique. D'un côté, 75% des profondeurs se regroupent entre +2 mètres et -8 mètres (10 m d'amplitude) et de l'autre coté, 25% des valeurs s'étendent entre -8 mètres et -22 mètres (14 m d'amplitude). Certaines valeurs extrêmes apparaissent autour des -20 mètres de profondeur. Alors pour estimer le MNT, Cressie recommande soit une transformation des données par une fonction mathématique pour rendre la distribution gaussienne, soit discrétiser en zones géographiques afin que les profondeurs dans chaque zone soient proches les une des autres. Chaque zone géographique est alors traitée individuellement.

Principales statistiques relatives aux deux variables

 

Variable d'intérêt

Variable Secondaire

Minimum

-25,3

-21,8

Maximum

2,1

2,3

Moyenne

-9,9

-5,1

Médiane

-9,9

-4

Ecart-type

6,1

5,2

Variance

36,8

27,7

Coefficient d'asymétrie

-0,08

-0,9

Le coefficient d'asymétrie conforte le fait que la variable d'intérêt a une distribution presque symétrique. Enfin, le coefficient de corrélation linéaire entre les deux variables est égal à 0,84 ce qui indique une forte dépendance entre les variables.

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