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Intelligence économique et stratégie d'entreprise, état de la question et pratique en Algerie

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par Souhil FEKIR
EHEC Alger - Magister 2009
  

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Section2 : Présentation des résultats

La première étape consiste à calculer le taux de réponse par rapport à la totalité de l'échantillon et aussi par rapport aux critères de sélections des éléments de l'échantillon définis à savoir, le secteur d'activité et la taille de l'entreprise. Nous allons procéder par la suite à la présentation des réponses, puis à une analyse globale et une analyse détaillée correspondant aux questions générales et détaillées. Il sera indispensable dans ce qui suit d'interpréter les résultats acquis pour en donner un sens ; la dernière étape consiste à donner une évaluation générale sur l'étude empirique.

§1. Dépouillement

Avant de procéder à la présentation des résultats liés aux réponses acquises, l'estimation de la représentativité de l'échantillon (post-collecte) est primordiale et ce via le calcul du taux de réponse.

1.1. Taux et présentation des réponses

Le taux de réponse est calculé à partir du nombre d'éléments ayant donné une réponse pour l'ensemble et pour chaque catégorie.

1.1.1. Taux de réponse

Le tableau suivant résume l'ensemble des informations concernant le taux de réponse :

Tableau de bord de l'échantillonnage

Critères

Prévu (1)

Réalisé (2)

Taux [%] (3)

1. Secteur d'activité

· Production

· Service

· Import-export

· Gros- Détail

· Artisanat

(3) = (2) / (1)*100

16

15

11

7

1

17

16

9

4

0

106,25

106,67

81,82

57,14

0

2. la taille d'entreprise

· PME

· Grande entreprise

38

12

27

19

71,05

158,33

Total (l'échantillon défini)

50

46

92

Nous rappelons que 300 questionnaires ont été distribués afin d'avoir au moins une taille de 50 éléments. Quarante (40) questionnaires ont été envoyés par courrier classique (vois postale), 50 par faxe, 100 par e-mail et 110 main en main. La méthode la plus efficace est la dernière (40 questionnaires reçus soit 36,37%), trois (03) reçue par faxe soit 6%, trois (03) par courrier postale soit 7,5%, et zéro (0) par Internet à cause peur être du doute lié à cet outil comme le danger d'espionnage et la sécurité du patrimoine informationnel de la société (les spyware ou Trojan, les virus,...).

Le taux de réponse dans sa globalité est satisfaisant (92%). Cependant, les réponses reçues si l'on considère les critères de sélection (taille et secteur d'activité) n'ont pas eu toutes une forte représentativité. Le tableau précédent montre que le secteur de production et celui des services sont fortement représentés (+6%) ; le problème se pose dans le secteur Import-export dont le taux ne dépasse par 82% (-18,18%) et plus grave pour le secteur du Gros et détail (57,14%), le secteur de l'artisanat n'a eu aucune réponse (0/1). Ceci étant, nous pouvons dire que l'échantillon post-collecte n'a pas atteint un degré fort de représentativité de la population.

1.1.2. présentation générale des réponses

Nous allons présenter dans ce point uniquement les résultats généraux de l'enquête, le reste concerne le prochain élément.

.../...

Source : affichage application MS Access (DPA), consulter application fichier numérique (CD joint).

Le total des points est calculé à partir des réponses acquises pour l'ensemble des individus et selon l'échelle identifiée avant (1 pour T. Peu,...). Ce total a été comparé à la situation optimale (la note la plus élevée généralement) et à la moyenne (note de 3 pour toutes les réponses). Ce qui a permis de mesurer l'activité de veille en fonction des questions posées. Nous pouvons connaître par exemple si cette activité a eu la moyenne (ou l'optimum) ou pas pour chaque phase du processus d'IE, pour le processus dans son ensemble et pour les éléments constituant chaque phase.

1.2. Analyse des résultats

L'analyse des résultats est faite selon deux étapes, la première concerne une analyse globale traitant l'échantillon dans son ensemble (46 réponses) et la seconde passe au détail où les critères de taille et du secteur d'activité prédominent.

1.2.1. Analyse globale

Cette analyse distingue d'une part le nombre des réponses pour chaque question en fonction des notes attribuées, le bouton Recherche de l'application en assure et aussi les statistiques obtenues à partir des fonctions définies a priori.

Nombre des réponses selon la mention

Code

Mention 1 et 2 (-)

Mention 3

Mention 4 et 5 (+)

Mention 0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

19

25

17

20

07

18

15

02

07

08

15

08

13

04

07

05

09

03

11

12

14

14

15

07

07

07

10

09

14

09

06

24

17

19

10

24

07

12

12

12

16

16

14

08

08

05

06

07

13

14

15

16

17

19

06

10

10

09

07

11

07

08

08

10

25

25

21

25

10

04

04

07

04

18

19

20

10

15

18

06

07

04

27

18

17

03

06

07

21

22

23

24

25

05

04

12

07

07

10

10

08

07

08

22

20

16

24

23

09

12

10

08

08

26

27

28

29

30

31

32

10

08

07

15

10

07

15

04

05

07

07

18

09

01

16

26

20

10

11

14

15

16

07

12

14

07

16

15

33

34

35

00

03

03

00

01

04

00

18

17

46

24

22

36

37

38

39

40

41

09

02

08

03

10

12

11

07

09

11

15

15

16

33

19

20

11

10

10

04

10

12

10

09

42

43

44

01

00

00

01

00

05

02

01

35

42

44

06

Les codes sont déjà définis dans la présentation des questions constituant le questionnaire. Les résultats obtenus peuvent être résumés comme suit :

Résultats obtenus après dépouillement

 

Total points

Tot.Point /Optimum

Tot.Point /Moy.

Observation

Collecte

1274

46,16 %

76,93 %

Pas atteint Moy

Traitement

710

61,74 %

102,9 %

Atteint Moy.

Stockage

312

45,22 %

75,36 %

Pas atteint Moy

Diffusion

656

57,04 %

95,07 %

Pas atteint Moy

Protection

767

47,64 %

79,4 %

Pas atteint Moy

Vérité (type)

767

55,58 %

92,63 %

Pas atteint Moy

Processus

4486

52,23 %

87,05 %

Pas atteint Moy

Il en ressort que la seule phase ayant atteint effectivement la moyenne est bel et bien celle du Traitement (102,9% pour un total moyen de 690 points) ; la phase de Diffusion a eu presque la moyenne (*) avec 95,07 %, la Variété (ou Type) représentant les différents types de veille utilisés (technologiques, concurrentielle,...) a eu 92,63% par rapport à la moyenne, les phases de Collecte, du Stockage et de Protection sont loin d'atteindre la moyenne, respectivement avec des taux de 76,93%, 75.36% et 79,4%. Le processus dans globalité a eu 87,05 de la moyenne et 52,23% de la situation optimale.

En se référant à l'affichage de DPA, nous constatons que :

· Pour la phase de collecte : Six (06) outils représentant les différents type de revues (spécialisés,...), les médias et les brevets, ont eu presque la même part auprès des répondants (entre 5,89% et 8,16%) avec une supériorité minime des médias. Un équilibre peut être observé aussi entre les outils de sociétés de service et de conseil, Internet qui a eu la part la plus importante dans cette phase avec 11,40%, les clients, les fournisseurs et les partenaires, les expositions, les salons et les foires, les séminaires, les rencontres et les congrès, et finalement les source internes.

· Pour la phase de traitement : l'outil le moins utilisé est celui des opérations manuelles, le plus utilisé est  les simples logiciels de traitement (Word, Excel,...), vient après dans un ordre décroissant les logiciels développés, le recoupement entre les différentes données, et la vérification de la crédibilité des informations.

· Pour la phase de stockage : le moyen le plus utilisé pour le stockage des données est celui des documents en papier avec 39,50% ce qui est peut être surprenant, les petites bases de données prennent la deuxième place avec 32%, les grands systèmes de stockage ont acquis la dernière place avec 28,10%.

· (*) La moyenne est calculée, comme c'était déjà dit, à partir d'une note de 3 pour chaque réponse.

Pour la phase de la diffusion : nous constatons un équilibre, les parts sont entre 17,70% occupée par le les réunions, et 21,60% qui correspond aux formulaires en papier, la deuxième place est prise par le face à face avec un taux de 21,20%, la troisième par les réseaux informatiques avec 20,70%, et la quatrième par le téléphone avec 18,80%.

· Pour la protection : l'équilibre est aussi constaté ici, entre 18,80% occupé par les dispositifs et les procédures de sécurité des SI et 11,70% correspondant à la demande des consultants externes, les autres moyens de protection, à savoir le contrôle d'accès aux informations et la protection des supports d'information avec la sensibilisation du personnel, les règlements internes de sécurité des données, les brevets, marques et modèles, la défense d'utilisation de certaines technologies (flash disques,...), ont eu respectivement (dans un ordre décroissant) des taux entre 11.90 et 15.60%.

· Pour la variété : il en ressort que la veille la plus utilisée est la veille clients/marché avec un taux de 22,90%, la suivante est la veille concurrentielle et la veille fournisseurs 16,90% et 16,70%, la veille technologique vient en quatrième place avec 15%, les places 5 et 6 sont occupées par les veilles management et sociale.

· Pour la continuité (*): un simple clic sur les boutons liés à cet élément (DPA), nous constatons que 46 entreprises, soit 100%, ont donné la mention « 0 » pour la Rare utilisation de l'activité d'IE ; quarante deux (42) entreprises, soit un taux de 91,30%, ont donné quatre et cinq (fort et très fort) pour l'utilisation en fonction des besoins, et 39 entreprises, soit 84,78%, ont donné 4 et 5 pour l'utilisation sans cesse (en permanence).

1.2.2. analyse détaillée

Cette analyse a pour objet de présenter les résultats de l'étude en fonction des quotas, selon la taille et selon le secteur d'activité séparés et simultanés. Le tableau suivant résume l'ensemble de ses résultats :

Tableau récapitulatif des résultats détaillés (par taille et par secteur d'activité)

Critère de sélection

Résultats

1- la taille de l'entreprise

PME

Grande Entreprise

Total /Moy.

Total/Optim

Total /Moy.

Total/Optim.

- Collecte

75,93 %

45,56 %

78,36 %

47,02 %

- Traitement

98,52 %

59,11 %

109,10 %

65,47 %

- Stockage

79,01 %

47,41 %

70,18 %

42,11 %

- Diffusion

90,37 %

54,22 %

101,80 %

61,05 %

- Protection

68,96 %

41,38 %

94,24 %

56,54 %

- Variété

88,48 %

53,09 %

98,54 %

59,12 %

Totale (processus)

77,66 %

50,13 %

92,03 %

55,22 %

2- Secteur d'activité

Prod. Ind.

Service

Import-export

Gros-Détail

T/M

T/Op

T/M

T/Op

T/M

T/Op

T/M

T/Op

- Collecte

 

80,07

48,04

71,88

43,13

75,93

45,56

86,11

51,67

- Traitement

111%

66,59

98,75

59,25

99,26

59,56

93,33

56

- Stockage

66,67

40%

86,81

52,08

74,07

44,44

69,44

41,67

- Diffusion

92,16

55,29

90,42

54,25

92,59

55,56

131,7

79

- Protection

76,75

46,05

85,12

51,07

66,67

40 %

96,43

57,86

- Variété

90,52

54,31

91,67

55%

92,59

55,56

105,6

63,33

Totale (processus)

86,19

51,71

87,43

52,46

77,35

50,11

97,09

58,25

Nous constatons que le taux proportionnel à la moyenne et à la situation optimale pour le processus dans sa globalité diminue - par rapport à la situation générale- pour les grandes entreprises (-2,09%) et pour les PME (-9,39%), la seule augmentation est observée au niveau du stockage (+3,65%) pour les PME et au niveau de la collecte (+1,43%), de la protection (+ 4,98%) notamment pour les grandes entreprises. Concernant le secteur d'activité, le secteur de production et de service, le taux acquis pour l'ensemble du processus connaît une stabilité (entre 0 et 1% d'écart par rapport à la situation générale). En revanche, le secteur de l'import-export connaît une diminution (10%), le secteur de gros- détail connaît une augmentation (10%). Le secteur de production paraît plus performant en terme de collecte avec une augmentation de 9%, la même observation peut être donnée au secteur de service en ce qui concerne les phases de stockage (+11,45%) et celle de la protection (+5%). Le secteur du gros- détail connaît une augmentation dans l'ensemble des phases dont la plus importante est celle de la diffusion (36%) sauf les phases du traitement et du stockage ayant connu une diminution limitée.

Nous constatons aussi que le secteur Etatique -qui n'a pas été considéré comme critère de sélection- connaît une diminution (2,66) pour le processus, sauf que la phase du traitement ont connu une augmentation importante (11,20%) ; le secteur privé connaît une stabilité dans le processus.

Le tableau suivant permet une analyse bidimensionnelle reposant sur le secteur d'activité et sur la taille d'entreprise :

Tableau récapitulatif des résultats détaillés (Production, Service)

Taille

S. A.

PME

Grande

T/M

T/Op

T/M

T/Op

· Production

Collecte

73,41

44,05

84,72

50,83

Traitement

105,70

63,43

114,7

68,80

Stockage

68,25

40,95

65,56

39,33

Diffusion

73,33

44

105,3

63,20

Protection

62,59

37,55

86,67

52

Variété

84,13

50,48

95

57

Tot.(processus)

77,90

46,74

91,99

55,19

Taille

S. A.

PME

Grande

T/M

T/Op

T/M

T/Op

· Service

Collecte

75,69

45,42

68,02

40,83

Traitement

94,17

56,50

103,3

62

Stockage

93,06

55,83

80,56

83,33

Diffusion

90

54

90,83

54,5

Protection

72,02

43,21

98,21

58,93

Variété

82,64

49,58

100,7

60,42

Tot.(processus)

84,59

50,75

90,28

54,16

Tableau récapitulatif des résultats détaillés (Import- Export, Gros, Détail)

Taille

S. A.

PME

Grande

Taille

S. A.

PME

Grande

T/M

T/Op

T/M

T/Op

T/M

T/Op

T/M

T/Op

· Import-xport

Collecte

75,93

45,56

-

-

· Gros- Détail

Collecte

82,41

49,44

97,22

58,33

Traitement

99,26

59,56

-

-

Traitement

91,11

54,67

100

60

Stockage

74,07

44,44

-

-

Stockage

81,48

48,89

33,33

20

Diffusion

92,59

55,56

-

-

Diffusion

124,4

74,67

153,3

92

Protection

66,67

40

-

-

Protection

82,54

49,52

138,1

82,86

Variété

92,59

55,56

-

-

Variété

101,9

61,11

116,7

70

Tot.(processus)

83,51

50,11

-

-

Tot.(processus)

93,97

56,38

106,4

63,86

Ce qui peut être remarquable est que le processus a eu la moyenne pour la première fois et ceci pour les grandes entreprises du secteur Gros- Détail, cela doit être interprété par la faiblesse du nombre de réponses lié à cette catégorie qui est une seule entreprise.

L'étude des réponses séparément, est une phase fondamentales. Cependant, il est nécessaire d'étudier la corrélation entre celles-ci, ce qui permettra par la suite d'identifier des relations de causalité ; une évaluation générale de l'étude est ainsi fondamentale.

§2. Corrélation et interprétation

L'étude de la corrélation consiste en la détermination des relations entre les différentes réponses. Ce sont des relations de causalité (simple et réciproque) et relations d'association (*). Dans notre recherche, nous allons essayer de déterminer les relations existant entre les différentes réponses sans passer par la définition des types de relation (ex : l'absence de veille technologique est la cause de la non existence des brevets et marques entre les sources de collecte) car elle ne fait pas l'objet de notre étude. L'interprétation des résultats est importante afin de donner une appréciation générale en dernier.

2.1. Corrélation et Modèle

Nous avons défini des fonctions spécifiques dans l'application Access permettant de calculer la distance entre les notes correspondant à chaque réponse (de 0 à 5), et ce via des opérations de retranchement (ex : la réponse à la question1 correspond à la note 0 et celle de la question 5 correspond à la note 4, l'écart peut être calculé comme suit : 4-0=4, cela signifie qu'il y a une corrélation négative ou Inversive).

2.1.1. corrélations

Les calculs faits par l'application, avec l'aide de l'Excel, ont permis de tirer les résultats suivants :

- un total de relations de 925 ;

- un nombre de relations positives étant de 513 soit un taux de 55,49 % ;

- un nombre de relations négatives étant de 125 soit un taux de 13,51 % ;

- un nombre de non relation étant de 287 soit un taux de 31 %.

Dans notre étude, nous avons défini relation, comme positive ou négative, dans le cas où le nombre de répondant soit égale ou supérieur à la moitié (46/2=23). Dans le cas contraire, la relation est considérée comme inexistante (ex : entre l'élément 1 et celui 20 il y a 19 réponses pour « + », 20 pour « - » et 7 pour neutre, comme par exemple l'écart entre 5 correspondant à T. Fort et 3 correspondant à Moyen le cas considéré comme neutre, dans ce cas on considère que la corrélation n'existe pas).

Les résultats précédents démontrent que 69 % des réponses confirment la relation entre les différents éléments de l'activité de l'intelligence économique, et par conséquent 31 % l'infirme.

Les différentes relations peuvent être résumées comme suit (tout en adoptant les codifications utilisées par l'application Access, voir annexe, codification Access) :

(*) relation de causalité simple signifie que la variable x influence la variable y, la relation de causalité réciproque signifie que x influence y et y influence x en retour, la relation d'association entre deux variables ne permet pas de connaître qu'est la cause de l'autre. Pour en savoir plus, consulter Méthode de recherche en management de Thiétart à partir de la page 334.

· Revues spécialisées (111)

112

113

114

12

13

14

16

17

18

211

212

213

221

41

43

45

53

55

57

102

103

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104

105

0111

0112

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· Revues non spécialisées (112)

12

13

14

15

17

18

19

211

212

222

31

32

33

41

44

45

52

53

54

55

56

63

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-

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101

104

105

106

111

113

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· Payantes (113)

114

12

13

14

15

17

18

19

211

222

32

33

42

43

44

45

52

53

54

55

57

61

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62

63

102

103

104

105

106

0111

0112

0113

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· Gratuites : (114)

12

13

14

16

19

211

213

221

42

43

45

51

53

54

55

56

61

63

101

102

104

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105

0112

0113

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-

+

· Médias (12)

13

14

15

17

18

211

212

213

221

21

32

42

43

44

45

51

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53

54

55

56

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57

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· Brevets (13)

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· Sociétés de services (14)

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· L'Internet (15)

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· Clients/ Fournisseurs... (16)

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· Expositions/Salons... (17)

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· Séminaire, rencontres... (18)

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· Sources internes (19)

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· Opérations manuelles (211)

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· Simples logiciels de calcul... (212)

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· Logiciels spécialisés (213)

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· Vérification de la crédibilité... (221)

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· Recoupement entre les informations (222)

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· Documents en papier (31)

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· Petite bases de données (32)

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· Grands systèmes de stockage (33)

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· Face à face (41)

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· Téléphone (42)

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· Réunion (43)

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· Formulaires (44)

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· Réseaux informatiques (45)

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· Disposer de brevets... (51)

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· Disposer de dispositif... (52)

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· Disposer de contrôle d'accès... (53)

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· Faire appel aux consultants externes (54)

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· Sensibilisation du personnel (55)

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· Disposer d'un règlement de sécurité... (56)

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· Défense utilisation certaines technologies (57)

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· Rarement (61)

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· · Lorsqu'il y a un besoin (62) En permanence (63)

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· · Veille technologique (101) Veille client/marché (102)

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103

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· · Veille concurrentielle (103) Veille fournisseur (104)

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· · Veille sociale (105) Veille management (106)

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· · Travail d'une personne (0111) Travail d'un service dédié (0112)

0112

0113

+

-

0113

-

Nous avons également calculé le taux de corrélation entre les différentes composantes du processus d'intelligence économique. Cela a permis d'obtenir les résultats suivants :

Corrélation entre les différentes composantes de l'IE

Composante

Corrélé

Taux (nombre *100/46)

1- Collecte

Aucun

-

2- Traitement

Stockage

Continuité

Types

Variété

58,70 %

80,43 %

65,21 %

78,26 %

3- Stockage

Diffusion

Continuité

Types

Vision

56,52 %

95,65 %

52,17 %

52,17 %

4- Diffusion

Continuité

Types

Vision

63,04 %

73,91 %

86,96 %

5- Protection

Continuité

Types

Vision

52,17 %

78,26 %

50,00 %

6- Continuité

Types

Vision

73,91 %

54,34 %

7- Types

Vision

73,91 %

Les résultats pouvant être tirés à partir de ces données sont principalement l'intra- corrélation en plus de l'inter-corrélation observée auprès des différentes composantes de l'activité d'intelligence économique au sein de ces entreprises, à savoir :

- Une corrélation positive entre les différents éléments de la «Collecte » ;

- Une corrélation négative entre `les revues spécialisées' et `les sémiaires,...'

- Une absence de corrélation entre `l'Internet' et `les revues spécialisées, gratuites, les brevets, les sociétés de services et les séminaires, les rencontres et congrès'

- Une corrélation positive entre les différents éléments du « Traitement » ;

- Une absence de corrélation entre `les opérations manuelles' et le recoupement entre les différentes informations recueillies'

- Une corrélation positive entre `petites bases de données' et `grands systèmes de stockage' pour le «Stockage » ;

- Une corrélation négative entre `documents en papier' et `grands systèmes de stockage'

- Une corrélation positive entre les différents éléments de la « Diffusion » ;

- Une absence de corrélation entre le `face à face' et `les réseaux informatiques'

- Une corrélation positive entre les différents éléments de la « Protection » ;

- Une absence de corrélation entre `disposer de contrôle d'accès aux informations et protections des supports d'information' d'une part et `faire appel aux consultants externes' et `défense d'utilisation de certaines technologies' d'autre part.

- Une corrélation positive entre les différents éléments de la « Continuité » ;

- Une corrélation positive et autres négatives entre les différents éléments de la « Variété » ;

- Une corrélation positive entre `Veille Technologique' d'une part et `Veille Sociale' et la `Veille Management' d'autre part

- Une corrélation positive entre `Veille Concurrentielle' d'une part et `Veille Fournisseurs, Veille Sociale et Veille Management' d'autre part,

- Une corrélation positive entre `Veille Fournisseur' d'une part, et `Veille Sociale et Veille Management' d'autre part

- Une corrélation négative entre `Veille client/Marché' et `Veille Concurrentielle, Veille Technologique et Veille Fournisseurs'

- Une corrélation négative entre `Veille Technologique' et `Veille Fournisseur'

- Une absence de corrélation entre `Veille Technologique' et `veille Client/Marché et Veille Concurrentielle'

- Une absence de corrélation entre `Veille Client' el les autres types de veille à l'exception de la `Veille Concurrentielle' (corrélation négative).

Autre observations peuvent être citées concernant la corrélation entre les différents éléments de différentes composantes :

- Une corrélation négative entre `Internet' comme source et `la défense d'utilisation de certaines technologies de la protection, lorsqu'il y un besoin, en permanence de la continuité, et la veille management de la variété' ;

- Une corrélation négative entre les `Brevets` d'une part et `Veille Technologique et Veille sociale' d'autre part ;

- Une corrélation négative entre `Client/Fournisseur' comme source et `Veille Management' ;

- Une corrélation négative entre les différents types de veille ;

- Une corrélation positive entre `Client/Fournisseur' et `Veille Fournisseurs' ;

- Une corrélation positive entre `opérations manuelles' du traitement et `document en papier' et `petites bases de données' du stockage ;

- Une corrélation positive entre `simples logiciels de calcul' d'une part et `documents en papier' et `grands systèmes de stockage' d'autre part ;

- Une corrélation positive entre `logiciels spécialisés' et `grands systèmes de stockage' ;

- Une corrélation positive entre `documents en papier' et ` petites bases de données' ;

- Une corrélation négative entre `documents en papier' et `grands systèmes de stockage' ;

- Une corrélation positive entre `petites bases de données' et `grands systèmes de stockage' ;

- Corrélation positive entre `réseaux informatiques' de la diffusion d'une part et `opérations manuelles, de simples logiciels de calculs et logiciels développés' d'autre part.

Les corrélations distinguées permettent de dessiner un schéma les identifiant.

2.1.2 Modèle

Le modèle acquis concerne uniquement les corrélations entre les composantes de l'activité d'intelligence et spécifiquement au sein des entreprises algériennes, ni le sens d'influence (*) ni le type de relation (causalité ou association) seront détermines. Cela doit faire l'objet d'une étude indépendante.

(*) Le sens défini par la tête d'une flèche représente normalement le sens d'influence, c'est-à-dire qui est la cause de l'autre (voir pour ce faire Thiétart, méthode de recherche en management), ce qui n'est pas le cas ici. Les flèches signifient que la relation touche ainsi l'élément précédent celui de son départ, ex : le stockage a une relation avec le traitement, le traitement a une relation avec la vision, donc le stockage a une relation avec la vision, étant représentée par une flèche ; la flèche à double tête signifie que la relation prend les deux sens.

Pr

Cn

Ty

Vi

Tr

Cl

St

Di

Corrélation : les différentes composantes de l'IE

Cl : Collecte St : Stockage Pr : Protection Cn : Continuité

Tr : Traitement Di : Diffusion Ty : Type Vi : Vision

Le schéma peut être lu comme suit : la Diffusion a une corrélation avec la Vision, la Vision a une corrélation avec la Continuité, la Diffusion a une corrélation avec la Continuité ; le Traitement a une corrélation avec la Vison, la Vision a une corrélation avec les Types, le Traitement a une corrélation avec les Type mais il ne l'a pas avec la Protection,... Cela permet d'identifier l'ensemble des corrélations existantes.

Nous remarquons que la phase de Collecte n'a aucune corrélation, la Diffusion n'a pas de corrélation avec la phase du Traitement ; la Vision, les Types, la Continuité ont des corrélations avec la plus part des composantes. Les cercles marqués en gras représentent les différentes phases de la veille ou du cycle de renseignement.

Le schéma n'est qu'un essai de modélisation des corrélations existant entre les différentes composantes de l'activité d'intelligence économique. Plusieurs essais au sein des entreprises peuvent le confirmer ou le modifier, des relations de causalités ou d'association peuvent être aussi définies. Nous pourrions conclure, à ce propos, par exemple que c'est parce que l'entreprise ne considère pas les fournisseurs comme source importante de collecte de données qu'elle ne dispose pas de veille fournisseur ; ou qu'elle ne tient pas compte des brevets lors de la collecte parce qu'elle ne se dote pas de brevets elle-même...

Quoi que ce soit, l'interprétation des résultats acquis est fondamentale pour achever l'étude.

2.2. Interprétation et évaluation

Nous allons essayer de déterminer les raisons ayant conduit à ces résultats avant de donner une évaluation générale comme une dernière étape de cette recherche.

2.2.1 Interprétation

Le taux de réponse est satisfaisant dans son ensemble s'élevant à 92 %, la manière de diffusion des questionnaires qui a été la plus efficace est celle de « main en main ». Les méthodes du courrier, du fax et des e-mail ont été, comme nous l'avons signalé, moins efficaces ce qui confirme les études théoriques réalisées en la matière. Le secteur de production et des services ont été les éléments les plus représentés avec un taux de 106 %, cela démontre peut être que ces derniers s'intéressent plus à l'activité d'intelligence économique vu la densité et la complexité des tâches effectuées au sein de ces entreprises exigeant de nombreux processus de décisions (*). Le secteur de Gros- Détail était moins représenté (57 %), le secteur de l'artisanat n'a permis d'avoir aucune réponse. En ce qui concerne le critère de taille, les grandes entreprises ont eu la part la plus importante avec un taux de réponses dépassant les 150 % tandis que les PME n'ont acquis que 71 %, cette situation peut être expliquée par l'importance donnée à l'intelligence économique par les grandes entreprises vu leur moyens et leur image (la dotation d'une activité d'IE peut donner l'impression que l'entreprise est plus développée), et que les PME s'intéressent moins à cette activité vu leur volume et leur pensée peut être que la mise en place d'un tel dispositif exige un budget très important alors que nous avons démontré que ce dernier est très modeste (voir budget et temps, Chapitre 3, section 1). Un autre facteur peut être considéré comme cause, étant que les PME ne sont pas concernées par l'activité d'intelligence et que celle-ci concerne uniquement les grandes entreprises, raison trompeuse car la raison d'être de l'intelligence économique n'est pas liée à la taille de l'entreprise mais à la concurrence, et les PME sont fortement concernées par ce phénomène.

(*) un processus de décision peut être définis comme l'ensembles des activités aboutissant à une décisions, c'est l'élément utilisé par IBM lors de l'élaboration de son système d'information, voir R. Reix, Système d'information et management des organisations, 2000, troisième partie.

Les résultats obtenus démontrent que cette activité et loin d'être correctement appliquée au sein des entreprises algériennes. Le total général étant de 87,05 % ne signifie rien que ces entreprises sont loin de se doter et de mettre en oeuvre un bon système d'intelligence. Ce taux signifie que le processus dans son ensemble, de la collecte à la protection en plus de l'utilisation des différents types de veille n'a pas pu obtenir sa moyenne (ce taux a été calculé en fonction de la moyenne, voir supra). Par rapport à la situation optimale, ces entreprises n'ont acquis que 52,23 %. Cependant, la phase de traitement a acquis à peine la moyenne avec un taux de 102,9 %. Cette situation peut être expliquée par la nouveauté de cette notion en Algérie vu le retard subi par l'ensemble du pays en la matière, notamment que cette activité a pris de l'expansion pendant les années 90 dans les pays développés, un pays comme la France l'a introduit au début des années 90 (définition de l'IE par le commissariat général du plan), alors que nous ne l'avons défini que pendant les années 2000 et précisément en 2006 par le conseil du gouvernement. Ce retard est du peut être aux événements subis par notre pays au cours des années 90.

La phase du traitement est plus développée. Cette tâche n'est pas nouvelle pour nos entreprises, le traitement a été toujours effectué (sans tenir compte des moyens), au contraire de la collecte et de la diffusion, cette dernière ayant beaucoup souffert pour différentes raisons telle que la détention du pouvoir liée à l'information, l'absence d'une culture de communication. Les technologies sont venues aussi pour limiter ces dysfonctionnements, le traitement n'exige que la mise en place de logiciels et de progiciels dont les résultats sont rapidement obtenus, ce qui peut expliquer la situation.

L'Internet a eu la part la plus importante comme source de collecte, cela prouve que les entreprises algériennes sont fortement orientées vers l'utilisation de cet outil devenu actuellement disponible à bas prix (ex : connexion à haut débit ADSL, 600 DA pour les connexion de 128kb-usage ordinaire, .....DA pour 128-usage professionnel) en plus des avantages qu'il offre. Les résultats liés à la phase du traitement n'étaient pas surprenants, le moyen le moins utilisé est celui des opérations manuelles (14 %), le plus utilisés est celui de logiciels Word, Excel (tableur).... On en conclu que nos entreprises sont entrain de dépasser l'époque du traitement manuel des données à cause de la difficultés naissant de la diversité et de la complexité des opérations de calcul et de modification de format suivant les évolutions de l'environnement, et notamment que ces logiciels sont offerts à des prix très raisonnables. Le stockage a donné un résultat peu surprenant, plus de 39 % des entreprises utilisent les documents en papier pour le stockage des données ! 32 utilisent des petites bases de données et 28,10 % utilisent de grands systèmes de stockage, ce n'est pas ce dernier qui nous a déçu, mais le premier, un stockage dans des documents en papier signifie soit que ces entreprises sont dépassées par la technologies, soit qu'elles ont choisi de garder toujours le papier en plus.

La diffusion est assurée par les formulaires en papier en première position, ce qui confirme le résultat précédent ; par le face à face en deuxième position ; par les réseaux informatiques en troisième position et par le téléphone en quatrième position. La protection a connu les dispositifs et les procédures de sécurité des systèmes d'informations comme l'outil principal. Cela signifie que ces entreprises ont recours à la technologie sécurisant l'information plus qu'aux démarches de sensibilisation du personnel et d'émission de règlements internes spécifiques.

La veille la plus utilisée est la veille client/marché (marketing & commerciale), vient par la suite la veille concurrentielle, la veille fournisseurs, la ville technologique, la veille sociale et la veille management en dernière place. Cette situation peut démontrer que nos entreprises s'intéressent aux évolutions du marché -et des clients- plus qu'aux autres phénomènes à cause peut être de la prise de conscience de l'importance de surveiller le marché et le comportement des consommateurs. La veille technologique a occupé la quatrième place ce qui veut dire que nos entreprises ne donnent pas une grande importance aux nouveautés des technologies (brevets, nouvelles méthode de productions,...) ; la veille sociale et management, comme prévu, prennent les dernières places. Ce sont les méthodes de management et les politiques de ressources humaines qui sont les moins intéressant pour nos managers ! Sans compétences, sans un bon mangement, comment peut-on développer la compétitivité de nos entreprises, voire mettre en place une bonne veille ?

Suivant les résultat de l'analyse détaillée, nous constatons que les grandes entreprises sont plus performantes que les PME en matière d'intelligence économique, ce qui confirme l'analyse précédente et ce, notamment, dans les phases du Traitement et de la Diffusion (respectivement avec 109 % et 101 % / moyenne). Cependant, les PME donnent un résultat relativement plus considérable dans la phase de stockage (79 % par rapport à 70 %) alors que les moyens disponibles conduisent à prévoir que les résultats soient à la faveur des grandes entreprises pour ce qui a été déjà expliqué. Cela signifie que les PME ont tendance à utiliser les technologies de stockage des informations plus que les grandes entreprises ! En terme de secteur d'activité, le secteur de gros- détail vient en première place avec 97 % par rapport à la moyenne et ce grâce à la phase de diffusion et à la variété ayant eu respectivement 131% et 105 % proportionnellement à la moyenne ; la raison est peut être liée à la faible représentativité de cette catégorie dans l'échantillonnage, la seconde place est occupée par le secteur des services et la troisième par celui de la production.

Nous avons confirmé la corrélation entre les différents éléments de l'activité d'intelligence économique avec un taux de 69 %, un résultat considéré comme normal vu que ces composantes constituent un processus et des élément liés ; 55, 49 % ont été des corrélations positives c'est-à-dire que plus que la moitié qui ont donné une mention (ex : 5, 0) à un élément donné du questionnaire l'ont donné à d'autres éléments. Les phases de collecte, du traitement, du stockage, de la diffusion, de la protection, de la continuité ont connu des corrélations du type positif entre les différents éléments les constituant. La variété se distingue par une corrélation négative entre ces composantes, cela veut dire que les entreprises utilisant un type de veille donné n'utilisent pas l'autre. Autrement dit, elles n'ont pas recours à la plus part des types de veille. Les données suivantes permettent d'interpréter les différentes corrélations existant dans chacune des composantes de l'IE:

- la corrélation positive entre les revues spécialisées et les séminaires, les rencontres signifie que les entreprises ayant recours au premier type l'on aussi pour le second et vice versa ;

- absence de corrélation entre l'Internet comme source de collecte et les revues spécialisées, les congrès, séminaires et rencontres, les brevets, et les consultants externes. Cela signifie peut être que cet outil n'est pas lié aux autres sources de collecte, ni positivement où il y est utilisé simultanément, ni négativement où il peut être considéré comme substitut. Cependant, il prouve une corrélation positive avec les sources clients, fournisseurs, partenaires, les expositions, salons et foires, et les sources internes ;

- l'absence de corrélation entre les opérations manuelles et le recoupement entre les informations recueillies démontre que ces derniers ne sont pas liés ;

- les petites bases de données et les grands systèmes de stockage manifestent une corrélation positive ; c'est-à-dire que les entreprises utilisant le premier type utilisent aussi le deuxième ! Ce la est du peut être à la nécessité de recourir aux petites bases de données dans des structures données et qui ne sont pas connectées aux grands systèmes de stockage de la société ;

- les entreprises utilisant les documents en papier n'ont pas recours aux grands systèmes de stockage et vice versa ;

- la veille technologique est utilisée simultanément avec la veille management et la veille sociale et vice versa ;

- également pour la veille concurrentielle d'une part et la veille fournisseur, la veille sociale et veille management d'autre part ; cela montre que ses entreprises considèrent que la veille sociale et la veille management ne doivent pas être séparées de la veille technologique et de la veille concurrentielle, ce qui peut être expliqué par la disposition nécessaire de compétences et de nouvelles méthodes de management pour maîtriser les technologies et faire face à la concurrence ;

- une corrélation négative entre la veille client/marché d'une part, et la veille concurrentielle, la veille technologique et la veille fournisseur d'autre part. Cela signifie que les entreprises se focalisant sur la veille client/marché n'utilisent pas celle des fournisseurs et de la concurrence à cause peut être de la satisfaction des clients acquis conduisant à la négligence des mouvements des concurrents, ou bien que ses entreprises se trouvent satisfaites de suivre les tendances du marché et les besoins des clients uniquement en ce qui concerne le micro- environnement ;

- les entreprises ayant recours à la veille technologique négligent la veille fournisseur et vice versa, ce qui est peu étonnant car le suivi de nouvelles technologies exige le suivi de ses fournisseurs aussi ;

- la corrélation négative entre l'Internet comme source d'information d'une part et la défense d'utilisation de certaines technologies, lorsqu'elles ont un besoin, `en permanence' de la continuité et la veille management d'autre part, signifie que les entreprises utilisant l'Internet ne défendent pas certaines technologies pour la sécurisation des données ce qui peut être très normal car le grand danger pouvant émaner des technologies et celui de l'Internet étant la source principale des virus, spyware (Trojan),... Elles n'ont aussi recours à la veille que rarement ! Cela veut dire que les entreprises n'utilisant pas l'Internet recherchent des données soit lorsqu'il a un besoin soit en permanence, ce qui signifie que l'Internet est considéré comme source principale et sûre où l'information peut être acquises à n'importe quel moment sans que l'opération de collecte soit en permanence. Dans ce cas, nous pouvons dire que ces entreprises soit elles n'ont pas bien compris le sens effectif de l'activité d'intelligence soit qu'elles ne connaissent pas les limites de l'Internet ;

- la corrélation négative entre les brevets comme source de collecte et la veille technologique est surprenant, car le premier se fait moyennant le second, sauf si que ce type de veille ne concerne pas les brevets pour ces entreprises ;

- les entreprises utilisant la veille fournisseur définissent les fournisseurs comme sources de collecte, c'est le cas normal ;

- aussi pour la corrélation positive existant entre le traitement manuel des données et le stockage des informations en papier, entre les logiciels développées et spécialisés de traitement et les grands systèmes de stockage ;

- la corrélation positive entre les réseaux informatiques d'une part et les opérations manuelles et les simples logiciels de calcul d'autre part signifie que nos entreprises utilisant les technologies (de diffusion en particulier) ont toujours recours aux anciennes méthodes de traitement, de diffusion..., ce qui confirme la corrélation positive existant entre les documents en papier et les grands systèmes de stockages ;

Le modèle dessiné (voir 2.1.2.) représente les corrélations existant entre les différentes composantes de l'intelligence économique. L'élément le plus distingué est bel et bien l'absence de corrélation entre la phase de Collecte et les autres éléments de cette activité (moins que la moitié des entreprises l'ont approuvé). Cela signifie que ces entreprises ne lient pas cette phase aux autres composantes. Les types de veille et la continuité sont fortement liés aux autres éléments, c'est-à-dire que l'utilisation de la plus part des outils d'intelligence économique aboutit à l'utilisation des différentes types de veille et à la confirmation de la permanence de cette activité, et vice versa.

L'interprétation des résultats acquis a permis des explications probables notamment pour les événements pouvant apparaître surprenants. Elle a permis aussi de présenter une évaluation générale complète de cette activité au sein des entreprises algériennes.

2.2.2 Evaluation générale

L'intelligence économique a eu différentes notions et définitions, certains la considèrent comme un synonyme de veille stratégique, d'autres ajoutent à cette activité la protection des informations de la société, et pour d'autre encore, elle dépasse largement ce stade en incluant les opérations du lobbying (l'influence) et de persuasion, le knowledge management... Quoi qu'il en soit, nous avons considéré l'intelligence économique comme l'activité de collecte, de traitement, de stockage, de diffusion et de protection des informations de façon permanente pour des fins stratégiques. Différentes approches ont été distinguées, l'approche anglo-saxonne représentée notamment par les Etats-Unis, le pays fondateur de cette activité ; l'approche francophone, l'approche japonaise et l'approche soviétique. Nous avons dit aussi que chacune d'elle dispose des spécificités émanant principalement de la culture locale. Cette activité est utilisée particulièrement par les entreprises les plus développées comme Orange, Shell, ABB, American Airlines,...Le budget consacré n'est pas très important et est à la porté même des PME.

Les entreprises algériennes commencent à introduire l'activité d'intelligence économique. Elles sont soutenues par les programmes élaborés en la matière par les autorités algériennes, finis par la constitutions d'une direction générale de l'intelligence économique contrôlée particulièrement par le présidents de la république ou par le chef du gouvernement. De nombreux colloques, séminaires et ateliers ont été organisés ayant pour objet de donner une définition spécifique à cette activité et de sensibiliser les entreprises et les décideurs de son importance. Plusieurs chercheurs algériens ont fait des études sur cette activité et la place qu'elle occupe au sein de nos entreprises, grandes et petites, quelque soit le secteur (Etat/privé) et le secteur d'activité, leurs conclusions se confondent toutes, et aboutissent au diagnostic suivant : la non maîtrise, voire la non disposition, de cette activité par les entreprises algériennes.

Quant à notre recherche, quantitative, réalisée par le biais d'un questionnaire regroupant l'ensemble des phases et la majorité des outils composant l'intelligence économique et sur un échantillon de minimale de 50 entreprises dont le taux de réponse est de 92 %, les résultats ont permis de connaître réellement la place de l'IE en Algérie. Elle est venue en conformité des résultats acquis par ces chercheurs. Nous avons conclu que nos entreprises sont loin de maîtriser cette activité pour l'ensemble des phases et des outils utilisés. Cependant, la phase du traitement est relativement plus avancée, la continuité de cette opération est déclarée par la majorité de ces entreprises ce qui pose la question sur l'efficacité de ces outils pour une activité permanente exigeant des moyens, des procédures et des méthodes plus développées que celles utilisées par elles. Des corrélations ont été ainsi définies entres les différentes phases et éléments, 69 % des entreprises les ont confirmé (positives et négatives), à l'exception de la phase de collecte. Ces résultats ont permis de dessiner un modèle de corrélation qui reste dans sa phase embryonnaire et qui nécessite beaucoup d'expériences.

La problématique devant être posée, et qui est plus importante est bel est bien comment peut-on parler d'une bonne stratégie élaborée par nos entreprises émanant de bonnes décisions alors que l'un des outils fondamental, dans un environnement concurrentiel, qui est l'activité de l'intelligence économique n'est pas maîtrisé voire inexistant ?

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