WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Comment mesurer la capacité de structuration des bourgs dans un espace en voie de métropolisation : analyse du cas tarn-et-garonnais

( Télécharger le fichier original )
par Cédric VANDAELE
Université de Toulouse-le-Mirail - M1 IUP Aménagement et développement territorial 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II) Quel rôle joue le bourg dans le département

du Tarn-et-Garonne ?

Le département du Tarn-et-Garonne situé au centre de la région Midi-Pyrénées

Source : IGN

A) Une activité agricole prédominante

Le Département du Tarn-et-Garonne a été crée en 1808, par décret impérial de Napoléon I, sur la réunion de fragments détachés des départements voisins : Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot et Lot-et-Garonne. Du coup, le département comporte des entités paysagères variées coupées par les trois cours d'eau que sont la Garonne, le Tarn et l'Aveyron. Les bourgs tarn-et-garonnais présentent donc des profils différents par leur architecture : de la brique dans le Sud et le long de la vallée de la Garonne et de la pierre dans

les gorges de l'Aveyron et sur les pré-causses du Nord ; les grandes propriétés de la Lomagne architecturalement proches du modèle gascon n'ont rien en commun avec les pavillons à la toulousaine des Coteaux de Monclar.

Cette diversité est également perceptible au niveau de l'économie départementale. Après avoir connu au début du XIXe siècle une prospérité comparable, ou même supérieure à celle des autres régions française, l'activité économique est restée relativement à l'écart du mouvement d'industrialisation de la fin du XIXe. Les activités traditionnelles prédominent comme la minoterie, le textile, la métallurgie ou encore la faïencerie.

Le Département d'une superficie de 3 720 hectares (l'un des plus petits de France - 8,2 % de la superficie de Midi Pyrénées) est cependant principalement tourné vers l'agriculture (60% de la surface départementale est valorisé par l'agriculture) ce qui peut masquer le potentiel industriel.

D'une part, les nombreuses terrasses et vallées fertiles de la Garonne et du Tarn sont propices à l'arboriculture fruitière avec une prédominance du pommier et la culture extensive de céréales (40 % de la Surface Agricole Utilisée - SAU). Le développement de la production de bois se localise également aux abords des cours d'eau avec la plantation de peupliers (55% de la production régionale). Ces grandes cultures en croissance ces dernières années et la production fruitière sont ventilées en circuits longs.

D'autre part, les zones arides, pentues et accidentées comme celles des Causses du Quercy blanc sont plutôt vouées à l'élevage de bovins et les terrasses de la Garonne et du Tarn offrent des conditions idéales pour le développement de la vigne labellisée.

De nombreux villages et bourgs situés sur la partie Nord et Ouest présentent donc des profils typiquement agricoles. Ces bourgs agricoles « éloigné[s] de l'influence des villes [jouent] souvent un rôle déterminant »1. Ainsi J.P POUSSOU souligne que la petite ville représente un maillage essentiel de l'espace à partir du XIIe car elle est le premier degré de la hiérarchie urbaine et elle est indispensable à l'espace rural. Ces petites villes peuvent regrouper des services : équipements de collecte, de conditionnement, de production et proposer une main d'oeuvre locale. Historiquement, la polyculture des agriculteurs servait à l'autosuffisance du bourg et de son environnement. Le bourg avec ses infrastructures de base, jouait alors une

1 POUSSOU J.P. Bourgs centres et espaces fragiles in LABORIE J.P et RENARD J. (dir.) Bourgs et petites villes in op. cite

place déterminante et permettait aux agriculteurs de revendre leur production en circuit court. L'ouverture des marchés et l'avènement de l'agriculture « industrielle », dans les années soixante-dix en recherche constante de rendement et de compétitivité, a modifié le rôle et la place des bourgs ruraux. Ainsi selon J.P LABORIE : « la ville n'est même plus un premier relais dans le circuit de commercialisation »1 mais elle développe par la mutation de l'agriculture de nouvelles fonctions.

En effet la reconfiguration des exploitations par le remembrement, le besoin croissant d'intrants ou encore l'augmentation des transactions financières créent de nouveaux services et métiers qui permettent de diversifier l'économie de ces villes (magasins de matériels, coopératives, services,...) et fixer les populations tentées par l'exode rural.

Répartitions des exploitations agricoles selon leurs productions principales

(En % de l'ensemble des exploitations)

Source : DDAF 82/DRAF (SRISE) - enquête Structure 2005

Aujourd'hui, à l'image de la France le nombre d'exploitations en Tarn-et-Garonne a tendance à diminuer alors que les surfaces augmentent : le nombre de celles de plus de 50 hectares a doublé entre 1988 et 2000 pour atteindre 20 % de l'ensemble des exploitations.

La réduction des effectifs dans l'agriculture (effondrement de 31 % des emplois agricoles en Tarn-et-Garonne entre 1990 et 1999) a incité au développement de coopératives qui permettent de mutualiser les moyens et proposer des produits compétitifs sur le marché mondial.

1 LABORIE J.P Les petites villes, Edition du CNRS, 1979

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld